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LE PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES ET LE MINISTRE AUTRICHIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES S'ADRESSENT À LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a entendu ce matin le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss, et le Ministre des affaires étrangères de l'Autriche, M. Michael Spindelegger, qui ont tous deux rendu hommage aux succès passés de la Conférence avant de s'inquiéter de son blocage actuel.

M. Deiss a rappelé que la Conférence du désarmement est l'instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement et est donc un instrument essentiel dans un monde qui a besoin d'une action multilatérale, inclusive et efficace, puisque les grands problèmes de notre temps dépassent les capacités individuelles des États comme les considérations de pure sécurité nationale ou régionale. Il a jugé de bon augure les avancées obtenues en matière de désarmement durant les derniers mois au plan international, citant notamment la conclusion du nouveau traité START entre la Russie et les États-Unis, les résultats de la conférence de réexamen de 2010 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ou encore la tenue d'une conférence de haut niveau de l'Assemblée générale consacrée au désarmement, en septembre dernier. Mais il a aussi insisté sur la nécessité pour la Conférence du désarmement de surmonter ses blocages actuels, affirmant qu'il s'agissait là d'une question de crédibilité de cette instance comme de ses États membres. Il a en outre rappelé que, par le passé, dans des situations géopolitiques complexes, la Conférence était parvenue à conclure des traités de désarmement international fondamentaux.

Le Ministre autrichien des affaires étrangères a rappelé que c'était avec la ferme volonté de contribuer activement aux travaux de la Conférence du désarmement que l'Autriche en était devenue membre en 1996. Au vu des succès du passé, il est injuste de laisser la Conférence échouer année après année, a poursuivi le ministre, pour qui le message lancé lors de la réunion de haut niveau de septembre dernier à New York était clair: la Conférence du désarmement est devenue inutile et il existe désormais un risque réel qu'elle devienne obsolète. Tout en affirmant que son pays préférait travailler au sein de la Conférence, il a averti qu'en cas de poursuite des blocages, il faudrait rechercher des solutions alternatives. Pour l'Autriche, pays qui n'est pas membre d'une alliance militaire, le bon fonctionnement des institutions multilatérales de sécurité représente un élément vital de sécurité, a expliqué le ministre, pour qui, de ce fait, la paralysie de la Conférence du désarmement n'est pas acceptable.

Plusieurs délégations sont ensuite intervenues dans le cadre d'un échange avec les deux dignitaires: Brésil, Pakistan, Chine, l'Irlande au nom d'un groupe de pays, l'Algérie, République démocratique populaire de Corée et Royaume-Uni. Plusieurs orateurs ont à leur tour exprimé leur inquiétude face au blocage de la Conférence du désarmement. Toutefois, certaines ont mis l'accent sur la nécessité, dans le cadre des travaux, de consacrer une importance égale aux différents thèmes à l'ordre du jour de la Conférence. Il a ainsi été rappelé que le projet de traité sur les matières fissiles n'était pas le seul sujet à l'ordre du jour. En outre, plusieurs délégations ont réitéré leur attachement à la règle du consensus et ont appelé au plein respect des préoccupations légitimes de sécurité de tous les États parties.


La Conférence du désarmement se réunira de nouveau dans le courant de l'après-midi pour entendre la Secrétaire d'État des États-Unis, Mme Hillary Clinton.


Déclarations

M. JOSEPH DEISS, Président de l'Assemblée générale, a rappelé qu'il venait, devant le Conseil des droits de l'homme, d'inviter les États membres à prendre leurs responsabilités face aux «heures importantes que nous vivons, porteuses de grands espoirs mais dont les lendemains sont lourds d'inconnus», et ajouté qu'il appartenait à la communauté internationale d'accompagner tous ces hommes et toutes les femmes dont les aspirations ne peuvent pas être déçues. Il a ensuite estimé que l'actualité des derniers mois n'était pas non plus en reste en matière de désarmement et avait vu la mise en place d'un «climat politique favorable», qui a permis de faire progresser le désarmement sur le plan tant bilatéral qu'international. Ainsi, il a salué le fait que la Russie et les États-Unis soient parvenus à négocier et faire entrer en vigueur le nouveau traité START.

Néanmoins, a poursuivi M. Deiss, il est indispensable que tous les États détenteurs d'armes nucléaires s'engagent, dans le même esprit, à réduire leurs stocks. Rappelant qu'il avait l'an passé rencontré à Hiroshima des victimes du bombardement atomique, il a estimé que la communauté internationale devait s'engager collectivement, puisque les grands problèmes de notre temps dépassent les capacités individuelles des États comme les considérations de pure sécurité nationale ou régionale. Nous avons besoin d'une action multilatérale, inclusive et efficace, d'une Organisation des Nations Unies et d'une Conférence du désarmement qui soient fortes et jouent un rôle de leader en matière de désarment et de non-prolifération.

En ce sens, les avancées des derniers mois fournissent une base solide, a affirmé le Président de l'Assemblée générale, qui a jugé de bon augure les résultats de la conférence de réexamen de 2010 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et a rappelé la tenue de la conférence de haut niveau de l'Assemblée générale consacrée au désarmement en septembre dernier. M. Deiss a répété que la Conférence du désarmement est l'instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement et est donc un instrument essentiel, qui doit être renforcé et doit surmonter ses blocages. C'est une question de crédibilité du forum comme de ses États membres, a poursuivi M. Deiss, qui a rappelé que, dans le passé, dans des situations géopolitiques complexes, la Conférence était parvenue à conclure des traités de désarmement international fondamentaux.

Pourquoi ne tient-elle plus aujourd'hui le même rôle phare, s'est demandé M. Deiss, qui s'est dit profondément inquiet de cette situation d'impasse continue. C'est aux États membres qu'il appartient de faire de la Conférence un instrument fort et fonctionnel. Il est toujours souhaitable que les décisions de la conférence bénéficient d'une large assise mais la règle du consensus ne doit pas devenir un facteur de blocage, a affirmé le président de l'Assemblée générale, pour qui un esprit de flexibilité et de compromis est nécessaire.

Après des années de blocage, la Conférence est dans une situation de plus en plus critique, a encore relevé M. Deiss, qui s'est toutefois dit confiant et a estimé que l'adoption d'un programme de travail en 2009 constituait une bonne base pour la reprise des travaux. Il a dit soutenir les efforts du Secrétaire général Ban Ki-moon pour revitaliser les travaux de la Conférence et a salué la demande qu'il a faite à son conseiller d'assurer le suivi des discussions qui se sont tenues pendant la réunion de haut niveau de septembre dernier, et de faire des recommandations. L'Assemblée générale, en tant qu'organe fondateur de la conférence, est prête à contribuer à cette revitalisation, a encore affirmé M. Deiss, qui a rappelé que le désarmement constituait l'un des objectifs les plus importants et les plus nobles des Nations Unies, et une contribution vitale à la promotion de la paix, de la sécurité et de la prospérité pour l'humanité.

M. MICHAEL SPINDELEGGER, Ministre des Affaires étrangères de l'Autriche, a affirmé que le désarmement était depuis longtemps une des priorités de la politique étrangère de son pays. C'est pour contribuer activement aux travaux de la Conférence du désarmement que l'Autriche en est devenue membre en 1996. Le succès de la conclusion du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires a démontré les capacités de la Conférence et le succès des solutions consensuelles fondés sur l'engagement constructif de l'ensemble des parties. M. Spindelegger a rappelé les positions de son pays sur un nombre important de questions, y compris son soutien à un traité sur les matières fissiles, l'approche multilatérale concernant le cycle du combustible ou encore l'entrée en vigueur toujours attendue du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Il a rappelé que, la dernière fois qu'il avait pris la parole devant la Conférence du désarmement, celle-ci venait juste d'adopter son programme de travail après plus de dix ans de blocages, ce qui justifiait alors un certain optimisme. De fait, des progrès ont été réalisés dans diverses instances: le nouveau traité START est entré en vigueur, un document final a été adopté par consensus lors de la conférence de révision du Traité de non-prolifération, qui comprend un ambitieux plan d'action pour le désarmement nucléaire; enfin, dans le domaine conventionnel, la Convention sur les sous-munitions est entrée en vigueur, ce qui représente l'un des succès les plus importants des 15 dernières années en matière de désarmement. L'Autriche, a rappelé le ministre, a soutenu activement l'entrée en vigueur de cet instrument.

Pour M. Spindelegger, au vu de ses succès passés, il est injuste de laisser la Conférence du désarmement échouer année après année. Le message lancé lors de la réunion de haut niveau tenue l'an passé à New York était clair: la Conférence du désarmement est devenue inutile et il existe désormais un risque réel qu'elle devienne obsolète. De plus en plus d'États membres estiment que la communauté internationale devrait utiliser les ressources et les compétences disponibles à Genève pour autre chose que l'adoption de programmes de travail. L'Autriche, comme beaucoup d'autres pays, préfère travailler au sein de la Conférence du désarmement et à travers elle, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, mais il a averti que, si elle ne peut obtenir de meilleures résultats, il faudra rechercher des solutions alternatives. Pour M. Spindelegger, si la Conférence du désarmement ne commence pas un travail de fond lors de la présente session, l'Assemblée générale devrait tenir un débat sur l'avenir de désarmement multilatéral et identifier ou créer une instance pour mener des travaux de fond sur les questions les plus pressantes. De même, elle devrait faire dépendre l'allocation des ressources futures de la Conférence du désarmement des progrès réalisés.

Pour l'Autriche, pays qui n'est pas membre d'une alliance militaire, le bon fonctionnement des institutions multilatérales de sécurité représente un élément vital de sa sécurité et le désarmement mondial est une question qui requiert toute l'attention possible, a rappelé M. Spindelegger. De ce fait, le blocage de telles institutions représente un grave problème, qui doit trouver des solutions. La paralysie n'est pas acceptable. On a dit que le problème ne venait pas de la conférence, mais de l'absence de volonté politique, mais le fait est que des traités comme la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel ou encore la Convention sur les sous-munitions ont démontré que la volonté politique peut aussi être obtenue dans le cours de la discussion, a conclu le ministre.

Échange de vues

M. LUIZ FILIPE DE MACEDO SOARES (Brésil) a estimé qu'il faudrait examiner les meilleurs moyens pour l'Assemblée générale et sa Première Commission (Désarmement) d'aider la Conférence du désarmement dans son rôle exclusif de négociation des instruments multilatéraux de désarmement. Rappelant que, chaque année, au moins la moitié des membres de la Conférence du désarmement assistent aux travaux de la Première Commission, il a estimé que cette dernière offrait une occasion importante aux États-Membres des Nations Unies, dont la majorité ne sont pas membres de la Conférence du désarmement, d'exercer une influence sur cette dernière. Il faut toutefois constater que, comme cela s'est produit en octobre dernier, la résolution adoptée par l'Assemblée générale sur les travaux de la Conférence du désarmement a été le fait des six présidents de la Conférence, avec la participation de quelques membres de la Conférence. Il serait peut-être plus intéressant d'avoir une participation des États-Membres des Nations Unies qui ne sont pas membres de la Conférence du désarmement.

M. ZAMIR AKRAM (Pakistan) a estimé que, pour progresser, il fallait tenir compte des réalités internationales actuelles. À défaut, le travail ne peut aboutir. La Conférence du désarmement ne travaille pas dans le vide, elle est affectée par les événements du système politique international et son travail doit tenir compte de la nécessité d'assurer la sécurité de tous les États. Toute initiative qui aboutirait à saper la sécurité ne serait-ce que d'un seul État serait vouée à l'échec: il faut en tenir compte. Par ailleurs, le projet de traité sur les matières fissiles n'est pas le seul à l'ordre du jour de la Conférence du désarmement et on ne peut accorder un traitement préférentiel à un des thèmes de l'ordre du jour plutôt qu'aux autres. Le représentant a ainsi regretté les arguments selon lesquels le seul thème mûr pour une négociation serait celui du traité sur les matières fissiles et la seule mesure du succès de la Conférence serait l'aboutissement de cette négociation. La Conférence ne doit pas adopter, directement ou indirectement, une approche qui ne bénéficie pas du soutien majoritaire de la communauté internationale, a poursuivi M. Akram, qui s'est dit en plein accord avec le Président de l'Assemblée générale sur la nécessité pour tous les États disposant de l'arme nucléaire de réduire leurs stocks. Toute revitalisation de la Conférence du désarmement doit couvrir tous les aspects du désarmement, y compris la Commission du désarmement de l'Assemblée générale.

M. WANG QUN (Chine) a estimé qu'il fallait s'interroger sérieusement sur les résultats réels de la réunion de haut niveau qui s'est tenue à New York l'automne dernier dans le but de revitaliser la Conférence du désarmement. Les efforts des délégations en ce sens devraient être guidés par trois principes: le maintien et le renforcement de la Conférence du désarmement, le respect et la confirmation de la règle du consensus, et l'attention aux préoccupations légitimes de sécurité de toutes les délégations. Ces efforts doivent permettre de reprendre un travail de fond. La Chine, a conclu le représentant, apportera sa contribution en ce sens.

M. GERARD CORR (Irlande, au nom également du Canada, de l'Allemagne, de l'Italie, du Mexique, des Pays-Bas, de la Nouvelle Zélande, des Philippines et de la Suisse) a estimé que la déclaration du Président de l'Assemblée générale, la première du genre devant la Conférence du désarmement, représentait de ce fait un événement historique à un moment critique pour la Conférence. En même temps, une telle visite n'a rien que de naturel, étant donné que la toute première résolution adoptée en 1946 par l'Assemblée générale portait sur le désarmement, que l'Assemblée générale a toujours accordé une haute importance à ce thème, qu'elle a régulièrement prié la Conférence du désarmement d'entreprendre certaines activités, et qu'elle examine chaque année le rapport de la Conférence. Cette visite est également très importante car les attentes à travers le monde sont fortes. Il faut donc rappeler la Conférence du désarmement à ses responsabilités. L'Assemblée générale observe les blocages de la Conférence du désarmement avec une inquiétude et une impatience croissantes, a ajouté M. Corr, qui a suggéré que la soixante-cinquième session de l'Assemblée générale engage un débat sur la revitalisation de l'ensemble des structures de désarmement, y compris la Conférence du désarmement. Un tel débat devrait avoir lieu rapidement et être fondés sur une série de contributions importantes, y compris de la part de Genève.

M. IDRISS JAZAÏRY (Algérie) a rappelé que la soixante-cinquième session de l'Assemblée générale avait, comme les précédentes, saisi la Conférence du désarmement d'un certain nombre de résolutions lui demandant, entre autres, d'adopter un programme de travail dans les meilleurs délais. L'Algérie regrette que la Conférence n'ait pas pu répondre favorablement à ces appels, prolongeant ainsi l'état de blocage. Il a rappelé que la Conférence avait pourtant paru délivrée de la paralysie après l'adoption unanime, sous la présidence de l'Algérie, de la décision CD/1864 en 2009. Cette dernière, fruit d'un compromis, constitue une bonne base pour lancer les travaux de fond à condition qu'un tel exercice permette, à terme, d'évoluer vers des mandats de négociations de l'ensemble des priorités, notamment le désarmement nucléaire, a ajouté M. Jazaïry, qui a vanté les mérites d'une démarche globale. Pour l'Algérie, la Conférence du désarmement reste le cadre approprié et le recours à des cadres parallèles à la Conférence du désarmement ne permettrait pas d'apporter des réponses adéquates aux questions de paix et de sécurité. M. Jazaïry a en outre déclaré qu'une session ordinaire de l'Assemblée générale ne saurait dessaisir la Conférence désarmement de ses prérogatives, voire légitimer la dissociation d'un des thèmes fondamentaux relevant de son mandat. Il a toutefois jugé nécessaire la convocation d'une quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale «en cas de persistance du blocage en vue d'examiner les questions de désarmement d'une manière générale».

M. SO SE PYONG (République démocratique populaire de Corée) a déclaré que toute question relative au désarmement devrait être discutée au sein de la Conférence du désarmement et non dans d'autres instances, qui viendrait interrompre le travail de la Conférence. Quant aux activités de la Conférence, elles devraient être traitées de manière équilibrée et globale dans le strict respect de la règle du consensus et dans le plein respect des préoccupations légitimes de sécurité de tous les pays.

M. JO ADAMSON (Royaume-Uni) a déclaré qu'il existait un grand intérêt en faveur d'une meilleure interaction entre New York et Genève sur l'avenir du désarmement. L'année en cours n'est pas une année ordinaire pour le désarmement et il faut saisir toutes les occasions pour renforcer l'interaction avec le Conseil consultatif avant la prochaine session d'automne de l'Assemblée générale.

Reprenant la parole en fin de séance, le Président de l'Assemblée générale, M. DEISS a remercié les participants pour leurs contributions au débat et s'est félicité d'avoir entendu s'exprimer un désir en faveur du renforcement de l'interaction entre Genève et New York. Rappelant que son rôle était de contribuer au renforcement du rôle des Nations Unies et de leur crédibilité, il a ajouté qu'il ne pouvait qu'approuver quand le représentant de la Chine dit souhaiter voir plus de leadership. Nous devons y répondre, a déclaré M. Deiss, qui a rappelé que la Charte commence par définir trois objectifs: la paix et la sécurité, la coopération et l'amitié entre les peuples. Quand les discussions sont bloquées, il nous faut penser à répondre à cette injonction et rechercher le bien commun et l'amitié entre les peuples. Rappelant qu'il n'occupait aucune fonction politique dans son pays, la Suisse, il s'est déclaré présent pour représenter «le simple citoyen, l'homme de la rue», et a rappelé que ce dernier sait fort bien que tout armement peut se retourner contre lui, simple civil, et que toute arme nucléaire ne peut être utilisée qu'en causant des dégâts inacceptables dans la population civile. «Le simple civil se demande ce que les diplomates font à New York ou à Genève», a encore déclaré le Président de l'Assemblée générale, qui a invité les délégations à réfléchir aux interrogations de l'homme de la rue.


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DC11/013F