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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT POURSUIT LE DÉBAT SUR LA RÉUNION DE NEW YORK SUR LE DÉSARMEMENT SOUS LA PRÉSIDENCE CAMEROUNAISE

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, une déclaration du Ministre des relations extérieures du Cameroun, M. Henri Eyebe Ayissi, dont le pays préside la Conférence à compter de cette semaine. Elle a également entendu le Vice-Ministre aux affaires multilatérales de l'Indonésie, M. Rezlan Ishar Jenie, ainsi que quatorze autres délégations: République populaire démocratique de Corée, Pakistan, Suède, Afrique du Sud, Autriche, Croatie, Royaume-Uni, États-Unis, République de Corée, Algérie, Bélarus, Bangladesh, Mexique et Inde.

Nombre d'interventions s'étant concentrées sur la réunion de haut niveau convoquée par le Secrétaire général de l'ONU à New York pour le 24 septembre prochain, sur le thème «revitaliser les travaux de la Conférence du désarmement et faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement», M. Sergei Ordzhonikidze, Secrétaire général de la Conférence du désarmement, s'est dit réjoui, en l'absence d'objection, de pouvoir annoncer au Secrétaire général de l'ONU que la réunion de haut niveau qu'il a proposée pour le 24 septembre est appuyée à l'unanimité par la Conférence.

Le Ministre camerounais des affaires étrangères a jugé inévitable de se poser la question de savoir si la Conférence du désarmement peut encore jouir d'une capacité et d'une légitimité pour la recherche d'une sécurité collective? Son architecture juridique et réglementaire ainsi que la volonté politique qui la sous-tend sont-elles encore suffisantes pour garantir son efficience et son efficacité? Ses instruments de travail sont-ils toujours adaptés aux exigences qu'imposent les défis de notre temps? À cet égard, le Cameroun salue la décision du Secrétaire général de l'ONU de convoquer la réunion prévue à New York le 24 septembre prochain sur le thème de la «revitalisation des travaux de la Conférence du désarmement et faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement».

Le Vice-Ministre indonésien aux affaires multilatérales a pour sa part tenu à souligner l'intérêt légitime qu'ont les États non dotés de l'arme nucléaire de recevoir, de la part des États qui en sont dotés, des assurances négatives de sécurité qui soient sans équivoque et juridiquement contraignantes. Pour ce qui est des matières fissiles, l'Indonésie souhaite un traité qui soit non discriminatoire et effectivement vérifiable; ce traité devrait couvrir non seulement la production future, mais aussi les stocks existants, a-t-il ajouté. Le Pakistan a également défendu cette position, ajoutant que le blocage concernant la négociation d'un traité d'interdiction des matières fissiles destinées ne devrait pas empêcher la Conférence d'avancer sur d'autres questions de son ordre du jour.

Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur Anatole Fabien Marie Knou du Cameroun, qui assume la présidence pour la dernière partie de la session de 2010, a fait part de son intention de poursuivre les consultations afin de dégager un accord sur une proposition de programme de travail qui soit acceptable par tous avant la fin de cette session. Il poursuivra en outre les consultations au sujet du «format» d'une réunion de la Conférence pour discuter des la réunion de haut niveau du 24 septembre. Il a aussi indiqué que le projet de rapport annuel de la Conférence avait été distribué hier sous la cote CD/WP.561.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence du désarmement se tiendra le mardi 7 septembre, à 10 heures.


Allocution du Ministre des affaires étrangères du Cameroun

M. HENRI EYEBE AYISSI, Ministre des relations extérieures du Cameroun, a indiqué avoir été tout spécialement dépêché par le Président de la République du Cameroun, M. Paul Biya, pour participer à la présente session de la Conférence du désarmement afin d'illustrer et confirmer l'intérêt qu'il porte à la Conférence et d'exprimer ses sincères souhaits de voir les travaux, échanges et discussions de cette instance être couronnés de succès. Le Cameroun, à l'instar des autres États membres de la Conférence, adhère pleinement à l'idéal universel du désarmement international, a poursuivi M. Eyebe Ayissi. Il souscrit à la vision d'un monde sûr qui serait indemne d'armes de destruction massive, a-t-il ajouté. C'est dans cet esprit que le pays a adhéré à chacun des instruments juridiques multilatéraux négociés au sein de la Conférence et notamment au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et au Traité d'interdiction complètes des essais nucléaires qui, ensemble, constituent aujourd'hui le socle éthique, parce que granitique, sur lequel reposent la paix et la sécurité internationales. En outre, le Cameroun a souscrit à la norme du désarmement général et complet en adhérant au Traité de Pelindaba de 1996, qui fait de l'Afrique une zone exempte d'armes nucléaires, comme prôné par l'Union africaine, a rappelé M. Eyebe Ayissi, rappelant également que le Cameroun a opté pour une solution pacifique du différend qui l'a opposé à la République sœur et voisine du Nigéria au sujet de la presqu'île de Bakassi et de l'ensemble de leur frontière maritime et terrestre commune.

Toutefois, bien que prônant l'idéal qui est le sien de voir notre monde vivre en paix et donc débarrassé de toutes ces armes détestables, le Cameroun est tout autant conscient de ce que les États et les Gouvernements doivent disposer de moyens militaires adéquats pour assurer la sécurité des peuples dont ils ont la charge et assurer ainsi leur souveraineté et leur indépendance, a poursuivi M. Eyebe Ayissi; d'où son option pour un juste équilibre entre, d'une part, les exigences pour la promotion du désarmement et, d'autre part, les impératifs visant à garantir la stabilité et la souveraineté de chacun de nos États. La Conférence du désarmement a donc une exigence forte en termes de responsabilité historique. C'est pourquoi, face aux difficultés présentes et auxquelles fait face la Conférence par ces temps de grandes incertitudes, il semble fort souhaitable que la Conférence sache transcender résolument ces difficultés pour s'atteler à réaliser ses nobles idéaux.

Certaines questions apparaissent de ce point de vue inévitables, a poursuivi le Ministre camerounais des relations extérieures: la Conférence du désarmement peut-elle encore jouir d'une capacité et d'une légitimité certaines pour ce qui concerne la recherche d'une sécurité collective? Son architecture juridique et réglementaire ainsi que la volonté politique qui la sous-tend sont-elles encore suffisantes pour garantir son efficience et son efficacité? Ses instruments de travail sont-ils toujours adaptés aux exigences qu'imposent les défis actuels de notre temps? Aussi, a poursuivi M. Eyebe Ayissi, le Cameroun salue-t-il très sincèrement la sage décision du Secrétaire général de l'ONU de convoquer la réunion prévue à New York le 24 septembre prochain sur le thème de la «revitalisation des travaux de la Conférence du désarmement et faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement». Le Ministre camerounais des relations extérieures a félicité très chaleureusement M. Ban Ki-moon pour cette sage et clairvoyante initiative et a souhaité plein succès aux travaux de cette rencontre. Il est urgent voire impératif de sortir de l'impasse actuelle pour la Conférence du désarmement soit de nouveau en mesure d'accomplir toutes ses nobles et exaltantes missions, a insisté M. Eyebe Ayissi. Ce qu'il faut aujourd'hui dans cette instance, c'est de négocier des traités multilatéraux qui renforcent la sécurité de tous les États par le biais de la promotion de ce que le Secrétaire général Ban Ki-moon a appelé «la primauté du droit en matière de désarmement», a conclu le Ministre.

Déclarations

M. ANATOLE FABIEN MARIE KNOU (Cameroun), Président de la Conférence, a fait part, en ce qui concerne le programme de travail, de son intention de poursuivre les consultations afin de dégager un accord sur une proposition qui soit acceptable par tous avant la fin de cette session. S'agissant du projet de réunion de la Conférence à propos de la réunion de haut niveau du 24 septembre, le Président a indiqué qu'il devait continuer à consulter les délégations au sujet de son «format», au vu des divergences d'opinions entre les groupes régionaux, certaines délégations privilégiant l'idée de réunions «informelles informelles», alors que d'autres préfèreraient une séance plénière ou bien une simple séance informelle. Il a exprimé l'espoir que les délégations trouveront un accord sur ce sujet afin de pouvoir tenir cette importante discussion aussi tôt que possible, avec optimisme à la fin de cette semaine si possible, a déclaré M. Knou.

Enfin, le Président de la Conférence a rappelé qu'adopter au plus tôt le rapport annuel de la Conférence – dont le projet a été distribué hier sous la cote CD/WP.561 – serait préférable afin de faciliter la participation des délégations à la réunion de haut niveau de New York du 24 septembre.

M. REZLAN ISHAR JENIE, Vice-Ministre aux affaires multilatérales au Ministère des affaires étrangères de l'Indonésie, a réaffirmé l'importance et la pertinence de la Conférence en tant que seul organe multilatéral de négociation de traités dans le domaine du désarmement. Néanmoins, a-t-il déploré, au cours de la dernière décennie, il est juste de dire qu'aucun progrès n'a été réalisé en matière de désarmement nucléaire; le climat politique à New York et à Genève n'a pas permis davantage que de maintenir les traités de désarmement et de non-prolifération existants. Cette année, certaines évolutions positives sont apparues dans le domaine du désarmement nucléaire, à commencer par la signature du nouveau traité START entre les États-Unis et la Fédération de Russie, suivie de la convocation d'un Sommet sur la sécurité nucléaire et du succès de la Conférence d'examen du TNP. Il y avait également eu une lueur d'espoir lorsque la Conférence avait adopté son programme de travail durant sa session de 2009; mais il est profondément regrettable que cette instance ne soit pas parvenue à se mettre d'accord sur l'application de ce programme de travail.

L'Indonésie continue de considérer la réalisation d'un désarmement nucléaire total comme sa plus haute priorité, a poursuivi M. Jenie, avant d'exhorter tous les États dotés de l'arme nucléaire à entreprendre des efforts de désarmement concrets en vue de réduire et d'éliminer tous les types d'armes nucléaires. Il faut travailler intensément, de concert, afin de produire une convention universelle sur les armes nucléaires assortie d'une date spécifique pour la réalisation du désarmement nucléaire complet. En outre, l'Indonésie tient à souligner l'intérêt légitime qu'ont les États non dotés de l'arme nucléaire de recevoir, de la part des États qui en sont dotés, des assurances négatives de sécurité qui soient sans équivoque et juridiquement contraignantes. Pour ce qui est des matières fissiles, l'Indonésie souhaite un traité qui soit non discriminatoire et effectivement vérifiable; ce traité devrait couvrir non seulement la production future, mais aussi les stocks existants.

Le Vice-Ministre indonésien a par ailleurs annoncé qu'au vu de la lueur d'espoir qui se dessine dans l'ordre du jour du désarmement nucléaire, le Gouvernement de l'Indonésie estime qu'il peut maintenant améliorer sa contribution en engageant son propre processus de ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Le temps d'attendre est terminé; le temps d'agir est venu, a-t-il souligné, exprimant l'espoir que cela encourage d'autres pays qui n'ont pas ratifié ce Traité à le faire. M. Jenie a en outre indiqué que l'Indonésie entendait profiter de sa présidence de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), l'an prochain, pour s'efforcer de résoudre les questions en suspens en vue de l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires dans la région.

S'agissant de la réunion de haut niveau qui se tiendra le 24 septembre à New York, M. Jenie s'est félicité de cette initiative du Secrétaire général de l'ONU. L'Indonésie espère que cette réunion renforcera les efforts en vue de négociations multilatérales; aussi, cette réunion ne devra-t-elle pas initier un processus de négociation parallèle sur toutes les questions figurant à l'ordre du jour de la Conférence. L'Indonésie partage le point de vue selon lequel cette réunion de cinq heures à New York ne garantira pas que l'impasse actuelle au sein de la Conférence sera résolue. Toutefois, le résumé de cette réunion devra refléter les points de vue des États membres de manière équilibrée et complète et renforcer le rôle et le travail de la Conférence tel que cela a été mandaté par la première session spéciale de l'Assemblée générale consacrée aux affaires de désarmement. L'Indonésie espère également que cette réunion de haut niveau génèrera un soutien en faveur de la convocation d'une quatrième session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement, où seraient discutées les questions de désarmement.

En conclusion, M. Jenie a rappelé que sa délégation soutient pleinement toute proposition visant à favoriser le consensus sur un programme de travail (pour la Conférence), comme celles présentées durant la session de 2009 – et est disposée à poursuivre les consultations à leur sujet. Il a appelé tous les membres de la Conférence à faire preuve de davantage de souplesse et de bonne foi afin que l'on puisse avancer et a plaidé en faveur d'une participation accrue de la société civile au sein de la Conférence.

M. SO SE PYONG (République populaire démocratique de Corée), dans sa première déclaration devant la Conférence à titre de nouveau Représentant permanent de son pays, a souligné que le désarmement nucléaire demeure la question la plus urgente pour assurer la paix et la sécurité mondiales. Le désarmement nucléaire est la première question à traiter dans le domaine du désarmement car on ne pourra prétendre avoir atteint l'objectif de désarmement que lorsque aura été réalisée l'élimination totale des arsenaux nucléaires aboutissant au désarmement nucléaire, a-t-il insisté. Il serait donc urgent de se pencher sur les questions de la levée de toutes sortes de menaces nucléaires; de la cessation de l'amélioration qualitative des armes nucléaires; du retrait des armes nucléaires déployées à l'étranger; du retrait du parapluie nucléaire accordé à des pays tiers; et de l'offre de garanties négatives de sécurité. La non-prolifération déconnectée du désarmement nucléaire est un non-sens pour ce qui est de garantir la paix et la sécurité mondiales, a souligné M. So.

La République populaire démocratique de Corée est disposée à discuter de toutes les question de désarmement, y compris le désarmement nucléaire, en adoptant aussitôt que possible le programme de travail de la Conférence, lequel doit être inclusif et équilibré, refléter pleinement les intérêts de sécurité de chaque nation et être acceptable pour tous les États membres de la Conférence. Parallèlement, toute action susceptible d'avoir un effet négatif sur l'adoption du programme de travail devrait être évitée, a souligné M. So.

Rappelant la position constante de son pays en faveur d'une paix durable et pour parvenir à la dénucléarisation sur la péninsule coréenne, M. So a souligné que, dans ce contexte, l'instauration de la confiance est une priorité entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis – les deux principales parties responsables pour ce qui est de remettre sur les rails le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne. L'instauration de la confiance entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis est l'élément principal et le plus urgent, la clef, pour la résolution du problème, a insisté M. So. Si l'on veut instaurer la confiance, a-t-il précisé, il est essentiel de conclure un traité de paix entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis afin de mettre un terme à l'état de guerre sur la péninsule, qui reste la principale cause des relations hostiles. La conclusion d'un traité de paix est la seule façon raisonnable et réaliste de parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a conclu M. So, soulignant que les situations anormales autour de la péninsule coréenne – notamment tous les types d'exercices militaires – témoignent de l'urgence de la conclusion d'un traité de paix.

M. ZAMIR AKRAM (Pakistan) a rappelé que la Conférence ne fonctionnait pas en vase clos; ses travaux sont bien évidemment influencés par la situation sur la scène internationale. Beaucoup a été dit au sujet des évolutions positives qui ont eu lieu au niveau international dans le cadre du contrôle des armements, de la non-prolifération, du désarmement et la sécurité nucléaires. Mais l'évolution positive dans le monde concernant les travaux de la Conférence n'ont pas eu un impact à même d'assurer des progrès substantiels en son propre sein. Trois raisons expliquent, de l'avis du Pakistan, l'impasse dans laquelle se trouve la Conférence: les nobles paroles exprimées au plus haut niveau sur les questions de désarmement ne se sont pas traduites en actes; certains États continuent d'appliquer des politiques discriminatoires dans le domaine de la collaboration nucléaire, en violation flagrante du régime international de non-prolifération et de leurs propres engagements internationaux, au détriment des intérêts de sécurité des États concernés; et enfin, certains États refusent de reconnaître que l'on ne peut parvenir à la réduction des armements et au désarmement sans une prise en compte des intérêts de sécurité de tous les États et sur la base du principe de sécurité égale pour tous. Tant que ces facteurs négatifs persistent, des progrès substantiels au sein de la Conférence resteront hors d'atteinte. M. Akram a ajouté qu'il est paradoxal que les États membres qui ont été les plus virulents pour jeter le blâme de l'impasse sont ceux qui sont les principaux responsables de cet état de choses. Alors qu'ils parlent avec éloquence de leur attachement à la non-prolifération et au désarmement au sein de cette auguste assemblée, leurs politiques en dehors de la Conférence ne peuvent être décrites autrement que comme empreintes de cynisme et d'hypocrisie.

Le représentant pakistanais a réitéré que les négociations sur un traité qui interdit seulement la production future de matières fissiles porterait atteinte à la sécurité du Pakistan en figeant les asymétries dans les stocks entre pays de la région. Les arrangements discriminatoires de coopération nucléaire dans la région qui ont été conclus au cours des dernières années auront pour conséquence d'accroître encore ces asymétries. Par conséquent, la négociation d'un simple traité cut-off (cessation de la production future) n'est ni possible, ni réalisable pour la sécurité régionale et mondiale. Le Pakistan ne peut pas transiger sur ses intérêts de sécurité et sur la nécessité de maintenir une dissuasion minimale crédible. Son représentant a relevé la préférence d'un grand nombre d'États membres pour un traité sur les matières fissiles qui non seulement interdit la production future de matières fissiles, mais vise également une réduction des stocks existants de matières fissiles. Seul un tel traité peut être une mesure de désarmement véritable, étant donné les énormes stocks existants de matières fissiles qui restent en la possession des grandes puissances nucléaires. Compte tenu de la transformation qualitative qui a eu lieu dans la région dans laquelle se trouve le Pakistan, l'objet de la négociation doit être très clair dès le début. Il a ajouté que l'argument selon lequel la réduction des stocks n'est pas vérifiable est erroné: il est a désormais été démontré qu'une vérification fiable de la réduction des stocks est possible. M. Akram a relevé que les positions de la plupart des États dotés d'armes nucléaires sur divers aspects de ce traité - la définition, la portée, de vérification - sont presque identiques et cela fait craindre que ces puissances nucléaires cherchent à faire passer un traité imparfait et injuste qui ne protège que leurs intérêts. Il a aussi relevé que ceux qui sont membres du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires continuent d'être privés de ses avantages de la coopération nucléaire à des fins pacifiques, alors que ceux qui sont en dehors du TNP et ont un bilan avéré de prolifération sont devenus les bénéficiaires de la coopération nucléaire à double usage. Ce n'est donc pas par choix mais par nécessité que le Pakistan est opposé à des négociations sur un traité d'interdiction de la production future de matières fissiles, a souligné don représentant. La responsabilité n'en incombe pas au Pakistan, mais aux pays qui sont motivés par la soif de pouvoir et de profits pour parvenir à un changement qualitatif dans l'environnement stratégique de la région.

Le Pakistan reste pleinement disposé à faire des progrès sur toutes les autres questions à l'ordre du jour de la Conférence, a poursuivi M. Akram. La Conférence ne doit pas être traitée comme une instance destinée à négocier une seule question: L'ordre du jour de la Conférence vise un objectif global plus grand et plus vaste que ce traité; la raison d'être du Conférence est de négocier un désarmement nucléaire complet. C'est sa fonction principale. Le Pakistan s'associe au Groupe des 21 dans sa position unanime pour le début des travaux sur le désarmement nucléaire. Il est également prêt pour les négociations sur les garanties de sécurité négatives et la prévention d'une course aux armements dans l'espace. Si des membres de la Conférence ont des raisons véritables et légitimes de bloquer travaux de la Conférence sur ces questions, ils devraient le dire clairement et sans ambiguïté, arguments à l'appui. Quant aux suggestions selon lesquelles il faudrait changer les règles de fonctionnement de la Conférence, le représentant pakistanais a affirmé que le principe du consensus est le pilier central du Conférence; il protège les intérêts de tous. S'agissant enfin de la réunion de haut niveau sur le désarmement qui doit se tenir à New York le 24 septembre prochain, M. Akram a estimé que cette réunion aurait pu être mieux planifiée et préparée pour garantir un résultat quand au fond. Pour le Pakistan, les résultats dune telle réunion devraient être fondés sur certains éléments essentiels, notamment, les travaux dans le domaine du désarmement international complet ne peuvent être menés que si elle vise à assurer la sécurité de tous les États; toutes les questions de l'ordre du jour doivent être traitées de équitable et équilibrée; l'absence de progrès sur une question en raison de préoccupations de sécurité des États ne devraient pas conduire à une impasse s'agissant d'autres questions de l' ordre du jour; toute tentative de modifier le règlement intérieur, notamment la règle du consensus, ferait éclater la Conférence et porterait un grave préjudice au système international de désarmement; enfin, des efforts importants pour relancer le Conférence et faire avancer les mesures multilatérales de désarmement seraient mieux favorisés par la convocation d'une quatrième session extraordinaire consacrée au désarmement.

M. MAGNUS HELLGREN (Suède), dans un discours d'adieux après six années passées à la Conférence, a fait part de sa tristesse et de sa frustration face à l'incapacité de la Conférence, depuis plus d'une décennie, de contribuer de manière significative à la paix et à la sécurité internationales, en dépit de tous les efforts déployés par ses membres pour sortir de l'impasse. Il s'est aussi dit en colère face au gaspillage délibéré de ressources humaines et financières qui auraient pu être mieux utilisées. Mais par-dessus tout, il s'est dit convaincu que le travail multilatéral dont la Conférence a été chargée est plus important que jamais et qu'il existe des occasions qui ne demandent qu'à être saisies. Relevant que nombre de ceux qui, en 2006 dans le cadre de la Convention sur les armes classiques, avaient préféré l'impasse en refusant le lancement de négociations sur les sous-munitions ont fini par rejoindre tardivement la Suède comme champions de l'action contre les sous-munitions dans le cadre des Nations Unies, M. Hellgren a espéré que les bonnes leçons seront tirées de cette expérience s'agissant des questions qui se trouvent sur la table à la Conférence du désarmement. Il a rappelé que la tâche de la Conférence était de négocier des engagements juridiquement contraignants. S'agissant de la préservation de l'espace extra-atmosphérique, il a souligné que le régime juridique international pour protéger cet environnement vulnérable a clairement besoin d'être renforcé. Placer des armes de frappe dans l'espace, menacer ou attaquer des satellites et autres débris en créant des activités militaires sont autant d'attitudes qui doivent être empêchées, préventivement, avant qu'il ne soit trop tard et la communauté internationale doit répondre à ces défis. La Conférence du désarmement, qui comprend les principes nations spatiales, serait un excellent forum pour ce faire; mais si rien ne se passe ici, il s'est dit convaincu que d'autres lieux où faire avancer les choses seront explorés. Comme celle du changement climatique, cette question est une question véritablement «générationnelle», a insisté M. Hellgren. Pour ce qui est des armes nucléaires, a-t-il poursuivi, le manque de garanties négatives de sécurité multilatérales et juridiquement contraignantes en faveur des États non dotés de l'arme nucléaire qui respectent le TNP relève d'un engagement non rempli. Pour beaucoup, il s'agit là d'une épine dans le pied du régime du TNP.

Ces questions peuvent-elles être résolues au mieux au sein de la Conférence et le seront-elles, s'est interrogé M. Hellgren, ajoutant que personnellement, il fallait encore l'en convaincre. Quant à la poursuite de la production de matières fissiles à des fins d'armement, elle est, de son point de vue, incompatible avec l'engagement de parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires, a poursuivi le représentant suédois. Assurant que pour les États non dotés de l'arme nucléaire, un traité en la matière serait «gagnant-gagnant» en ce sens qu'il ne leur imposerait aucune nouvelle obligation alors qu'il limiterait les capacités des États dotés d'armes nucléaires, il a indiqué pouvoir comprendre pourquoi un des pays qui possèdent l'arme nucléaire et qui produit encore des matières fissiles à des fins d'armement nucléaire peut percevoir que ses intérêts nationaux de sécurité à court terme puissent être menacés par un tel traité. En revanche, il a ajouté ne pas comprendre que des États non dotés de l'arme nucléaire puissent considérer un traité cut-off sur les matières fissiles comme une priorité occidentale: depuis quand cette mesure ou l'une quelconque des treize mesures pratiques menant à l'élimination complète des armes nucléaires relèverait-elle maintenant d'autre chose que d'une cause globale? Enfin, M. Hellgren a relevé que seule une délégation s'oppose au lancement de négociations sur un traité d'interdiction des matières fissiles. Or, en fait, tout pays peut exercer son veto à un triple niveau: au niveau du lancement des négociations, mais aussi au stade de l'approbation du texte final issu de ces négociations et enfin au moment de ratifier l'instrument. Aussi, M. Hellgren a-t-il demandé à ceux qui bloquent l'adoption du programme de travail de la Conférence d'envisager de ne pas exercer leur première opportunité de veto dans la mesure où leurs intérêts nationaux de sécurité, qui d'ailleurs évoluent au fil du temps, pourront être protégés, si besoin était, grâce aux deux autres opportunités de veto. L'impasse au sein de la Conférence n'est plus tolérable, a conclu le représentant suédois, avant de se réjouir de l'initiative du Secrétaire général de l'ONU de convoquer la réunion de haut niveau prévue à New York le 24 septembre prochain.

M. MICHIEL COMBRINK (Afrique du Sud) a assuré la présidence camerounaise de la Conférence de tout l'appui de sa délégation durant cette dernière partie de la session de 2010. Il a ensuite rappelé l'importance et la priorité qu'il faut accorder, du point de vue de son pays, aux questions de désarmement nucléaire dans le contexte des travaux de la Conférence. Cette année a été une autre année décevante pour la Conférence et, comme cela a été dit maintes fois maintenant, on ne peut plus se contenter de la routine, a-t-il souligné. Il faut répondre aux besoins de sécurité de tous, et non pas seulement de ceux qui détiennent le pouvoir dans un système international inégal, a-t-il poursuivi. L'Afrique du Sud n'envisage pas une révision du règlement intérieur, ni de revenir sur la règle du consensus; mais il faut engager une réflexion critique sur ce que peut être un programme de travail qui permette de structurer les travaux de la Conférence au lieu de constituer un obstacle pour le progrès.

M. CHRISTIAN STROHAL (Autriche) a assuré la présidence camerounaise de la Conférence de tout l'appui de sa délégation. Il a rappelé que l'Autriche a toujours été un partisane du désarmement et de la non-prolifération et s'est dit réjoui par l'heureuse conclusion de la Conférence d'examen du TNP cette année. Il faut que la Conférence du désarmement agisse et assume sa responsabilité d'unique instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement, a-t-il poursuivi. L'Autriche se félicite de l'initiative du Secrétaire général de l'ONU de revitaliser le désarmement multilatéral et la Conférence du désarmement, a indiqué le représentant autrichien. Il a en outre souhaité que la Conférence engage une discussion sur la participation de la société civile à cette instance.

MME DANIJELA ZUNEC BRANDT (Croatie) a assuré la présidence camerounaise de la Conférence de l'appui sans réserve de sa délégation. Elle a indiqué que sa délégation est disposée à poursuivre les consultations, dans le format que souhaitera la présidence, au sujet de la réunion de haut niveau qui se tiendra à New York le 24 septembre prochain. Elle s'est félicitée sans réserve de l'initiative du Secrétaire général de convoquer cette réunion de haut niveau, ouverte à tous les États. Par ailleurs, a-t-elle indiqué, la Croatie estime que davantage d'ouverture et de participation ne peut que se solder, pour la Conférence, par davantage d'efficacité; il faudrait non seulement élargir la composition de la Conférence mais aussi promouvoir la participation de la société civile à cette instance, a-t-elle précisé. Il y a en fait au sein de la Conférence, deux groupes: ceux qui sont dotés de l'arme nucléaire et ceux qui ne le sont pas, a par ailleurs souligné la représentante croate.

M. JOHN DUNCAN (Royaume-Uni) a réagi à la déclaration faite ce matin par le Pakistan en affirmant que les explications fournies dans cette déclaration étaient certes utiles pour connaître la position de ce pays. Néanmoins, le Royaume-Uni, qui a réduit de 70% ses stocks nucléaires depuis la fin de la guerre froide, ne peut qu'être conscient de l'importance que revêt le désarmement. Mais l'enjeu est ailleurs; l'enjeu est que plusieurs propositions ont été élaborées, en particulier le document CD/1864, et que l'esprit de compromis de l'an dernier s'est évaporé trop rapidement. On a enregistré un recul, certains ayant décidé de faire obstruction à la volonté collective de la communauté internationale. Le Royaume-Uni ne reconnaît nullement les accusations voilées ni même la description de la situation auxquelles s'est livré le représentant pakistanais ce matin.

MME LAURA KENNEDY (États-Unis) a pris note des commentaires faits ce matin s'agissant de l'interaction entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis. Elle a souligné que le forum des pourparlers à six – et non la Conférence du désarmement – est l'instance adéquate pour traiter des questions soulevées. Les engagements des États-Unis vis-à-vis de la non-prolifération et du désarmement se sont accompagnés d'actes, dont le nouveau traité START, a par ailleurs rappelé la représentante des États-Unis. Elle s'est dite disposée, au sein de la Conférence, à s'engager dans un programme de travail équilibré et a rappelé que les États-Unis sont désireux d'entamer une négociation sur un traité cut-off concernant les matières fissiles.

M. IM HAN-TAEK (République de Corée) a rappelé que la Conférence du désarmement se trouve à une phase critique de son existence, les scénarii d'avenir étant pour elle nombreux. Il a trouvé plutôt encourageante la déclaration faite ce matin par la République populaire démocratique de Corée et a fait part de sa disponibilité à travailler avec la délégation de ce dernier pays. Il a ensuite souligné que la conclusion d'un traité de paix permettrait d'atteindre l'objectif de la paix sur la péninsule coréenne; mais un processus est en cours concernant des pourparlers à six et pour faire avancer ce processus, il est essentiel que les pays concernés puissent être plus présents afin que soit créé l'environnement indispensable dans le cadre duquel cette dynamique pourrait se concrétiser. Les avis divergent au sujet des participants à ce traité de paix, a rappelé le représentant de la République de Corée, insistant à cet égard sur le rôle essentiel que doit jouer son pays pour conclure un tel traité.

M. IDRISS JAZAÏRY (Algérie) s'est notamment dit impressionné par la déclaration riche en enseignements faite ce matin par le nouvel Ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée. Au vu des déclarations faites ce matin, il semble que toute l'atmosphère du désarmement et du débat au sein de la Conférence est plus rose aujourd'hui qu'elle ne l'a été dans un passé récent, a assuré M. Jazaïry; c'est pourquoi la Conférence ne devrait pas rester en retrait mais plutôt aller de l'avant et se tournant vers ses objectifs, a-t-il déclaré. Il faut procéder à une évaluation de ce qu'est le véritable problème, a-t-il souligné. Il a apporté un appui vigoureux à l'initiative du Secrétaire général de l'ONU de convoquer une réunion de haut niveau à New York le 24 septembre prochain. La convocation d'une quatrième session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement serait, de l'avis de l'Algérie, la meilleure chance de tout mettre sur la table et d'insuffler la dynamique nécessaire pour remettre la Conférence sur les rails, a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'Algérie se réjouirait que les ONG puissent jouer un rôle plus actif au sein de la Conférence.

M. MIKHAIL KHVOSTOV (Bélarus) a estimé que la réunion de haut niveau qui se tiendra à New York le 24 septembre prochain est une étape indispensable pour reprendre les négociations multilatérales sur la problématique du désarmement. Il a affirmé que le résumé que fera le Président de cette réunion de haut niveau devra confirmer la pertinence de la Conférence du désarmement en tant qu'unique instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement. Les capacités, les principes d'activité et l'ordre du jour de la Conférence doivent faire l'objet d'un examen par une quatrième session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies, a poursuivi le représentant du Bélarus, précisant que la règle du consensus est une garantie à laquelle il ne saurait être renoncé. Il a en outre plaidé en faveur de l'octroi aux ONG d'un statut d'observateur permanent auprès de la Conférence.

M. RI JANG GON (République populaire démocratique de Corée) a répondu aux représentants des États-Unis et de la «Corée du Sud» qui se sont exprimés ce matin en rappelant que les pourparlers à six sont dans l'impasse. C'est aussi un fait que la «Corée du Sud» organise des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis. C'est une situation anormale qui prouve combien il est urgent de conclure un traité de paix entre les parties concernées afin de mettre un terme aux relations hostiles qui subsistent entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis et de promouvoir plus rapidement la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

M. ABDUL HANNAN (Bangladesh) a assuré la présidence camerounaise de la Conférence de toute la coopération de sa délégation. Il s'est dit ravi qu'il soit prévu qu'au nom de la Conférence, le Président de cette instance s'adresse à la réunion de haut niveau qui doit se tenir à New York le 24 septembre prochain. La Conférence du désarmement doit progresser pour parvenir à son objectif ultime qui reste le désarmement nucléaire, a-t-il conclu.

MME MARIA ANTONIETA JAQUEZ HUACUJA (Mexique) a fait part du souhait de sa délégation de coopérer avec la présidence de la Conférence dans l'exercice de ses fonctions. Elle a ensuite rappelé que le Mexique préconise la voie multilatérale pour parvenir à des accords internationaux contraignants. À cet égard, elle s'est dite préoccupée de ce que la Conférence ne s'acquitte pas de ses fonctions en la matière.

M. AFTAB KHOKHER (Pakistan) a rappelé que l'impasse au sein de la Conférence ne remonte pas aux vingt derniers mois mais bien à la dernière décennie. Si le Président de la Conférence doit s'adresser, comme cela semble prévu, à la réunion de haut niveau qui doit se tenir à New York le 24 septembre prochain, il serait utile de disposer du projet de cette déclaration afin d'y apporter la touche finale, a ajouté le représentant pakistanais.

M. AMANDEEP SINGH GILL (Inde) a indiqué que son pays se réjouit de toute occasion qui lui sera fournie de poursuivre la discussion sur la réunion de haut niveau qui doit se tenir à New York le 24 septembre prochain. L'Inde rejette les hypothèses et insinuations contenues dans certaines déclarations faites aujourd'hui, a-t-il ajouté. La Conférence du désarmement n'est pas l'instance appropriée pour aborder des situations bilatérales ou régionales. La priorité doit être de s'occuper des questions prioritaires en matière de désarmement multilatéral, a insisté le représentant indien.

M. KAM WOON-AN (République de Corée) a indiqué que son pays ne souhaitera pas transformer cette instance multilatérale en champ de bataille bilatéral. Néanmoins, il a tenu à souligner que les manœuvres militaires conjointes ne sont pas le fait d'une menace de la «Corée du Nord» mais relèvent d'un exercice qui est mené chaque année. Quand aux négociations, toute la communauté internationale les souhaite, a-t-il souligné. Avant de parler de conclure un traité de paix entre elle et les États-Unis, la «Corée du Nord» ferait mieux de reprendre les pourparlers à six.

M. SERGEI ORDZHONIKIDZE, Secrétaire général de la Conférence du désarmement, a rappelé que pendant bien des années, il en a appelé à la Conférence pour que les conflits régionaux soient traités en dehors de cette instance dans les endroits idoines. Il faut ici se concentrer sur l'ordre du jour de la Conférence. Pour ce qui est de la note d'information présentée aux délégations concernant la réunion de haut niveau du 24 septembre prochain (document A/INF/65/4) et de la question de savoir si le résumé en sera contraignant, M. Ordzhonikidze a indiqué ne pas avoir souvenir de quelque résumé que ce soit qui ait jamais été contraignant. Si une délégation fait une proposition à l'Assemblée générale pour ce que ce résumé soit contraignant et que cette proposition est appuyée par la majorité des États Membres de l'Assemblée générale, alors à ce moment là, le résumé deviendra contraignant, a-t-il déclaré. La présidence de la Conférence du désarmement prendra bel et bien la parole devant cette réunion de haut niveau du 24 septembre par la voix du Président du Cameroun à New York, et non de son représentant à Genève, a-t-il également précisé.

D'autre part, en l'absence d'objection, M. Ordzhonikidze s'est dit réjoui de pouvoir annoncer au Secrétaire général de l'ONU que la réunion de haut niveau qu'il a proposée (pour le 24 septembre à New York) est appuyée à l'unanimité par la Conférence.

M. RI JANG GON (République populaire démocratique de Corée) a indiqué que sa délégation rejetait totalement les propos tenus par la «Corée du Sud». «Les autorités sud-coréennes devraient s'abstenir de suivre aveuglément les politiques des autres», a-t-il estimé.


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