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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT EXHORTE LES DÉLÉGATIONS À AVANCER DANS LES TRAVAUX

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, des déclarations de l'Afrique du Sud, de l'Algérie, du Bélarus et du Pakistan. En fin de séance, le Secrétaire général de la Conférence, M. Sergei Ordzhonikidze, a exprimé sa profonde déception face à l'échec des efforts menés par les délégations. Après les espoirs suscités l'an dernier, M. Ordzhonikidze a craint un recul cette année, rappelant que le programme de travail de 2010 n'avait pas encore été adopté. Il faut a tout prix avancer, a insisté le Secrétaire général de la Conférence, qui a lancé un appel à la souplesse.

Le nouvel ambassadeur de l'Afrique du Sud a également appelé à davantage de souplesse, ainsi qu'à la prise en compte des intérêts de sécurité de tous les membres de la Conférence, faisant observer que le manque de progrès sur la scène du désarmement depuis plus d'une décennie avait non seulement empêché de progresser dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales mais également sapé la confiance internationale dans le mécanisme de désarmement multilatéral.

Le Président sortant de la Conférence, M. Abdul Hannan du Bangladesh, a souligné qu'il s'était efforcé, durant sa présidence, d'assurer la transparence et de renforcer la visibilité de la Conférence, assurant qu'il déploierait tous les efforts nécessaires pour appuyer la présidence de l'ambassadeur du Bélarus, M. Mikhail Khvostov. Ce dernier a pour sa part assuré qu'il n'épargnerait aucun effort pour que la Conférence puisse s'atteler à ses travaux de fond dans les plus brefs délais, ajoutant qu'il comptait sur l'esprit constructif et la souplesse de tous les pays. Il a annoncé que le Vice-Ministre bélarussien des affaires étrangères prendrait la parole devant la Conférence le 16 février prochain.


La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement se tiendra mardi 16 février, à 10 heures.



Déclarations

M. JERRY M.MATJILA (Afrique du Sud), à l'occasion de sa prise de fonctions en tant que nouveau représentant sud-africain auprès de la Conférence du désarmement, a fait observer que le manque de progrès sur la scène du désarmement depuis plus d'une décennie a non seulement empêché de progresser dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales mais a également sapé la confiance internationale dans le mécanisme de désarmement multilatéral. Au regard des déclarations positives faites par les dirigeants du monde au cours de l'année écoulée, nous pensons que l'année 2010 représente une réelle opportunité de progresser et de restaurer la confiance actuellement déficitaire, a affirmé le représentant sud-africain. Il a exprimé l'espoir qu'avec la souplesse nécessaire et en prenant compte des intérêts de sécurité de tous les membres de la Conférence, il sera possible de parvenir à un consensus afin que la Conférence soit de nouveau en mesure de jouer son rôle en tant que seul organe de négociations multilatérales dans le domaine du désarmement.

M. ABDUL HANNAN (Bangladesh), dont la fonction de Président de la Conférence se termine cette semaine, a remercié tous les membres de la Conférence et les «P6» de cette année (les six ambassadeurs qui se succèdent à la présidence en 2010), ainsi que le Secrétaire général de la Conférence, M. Sergei Ordzhonikidze. Il a rappelé que l'objectif de la Conférence était de veiller à ce que ses travaux démarrent sans heurts. Il a en outre souligné qu'il s'était efforcé, durant sa présidence, d'assurer la transparence et de renforcer la visibilité de la Conférence. M. Hannan a indiqué qu'il déploierait tous les efforts nécessaires pour appuyer la présidence de l'ambassadeur du Bélarus.

M. IDRISS JAZAÏRY (Algérie) a exprimé toute son appréciation au Président de la Conférence pour la façon remarquable dont il s'est acquitté de son mandat en ce début d'année 2010. Les efforts déployés par le Président ont placé la barre très haut et cette présidence a donné «des raisons d'éprouver un optimisme raisonnable» pour l'avenir, a ajouté M. Jazaïry, avant de souhaiter la bienvenue à l'ambassadeur du Bélarus qui succèdera à l'ambassadeur du Bangladesh à la présidence de la Conférence.

M. MIKHAIL KHVOSTOV (Bélarus) a exprimé sa reconnaissance à l'ambassadeur du Bangladesh pour les efforts qu'il a déployés en tant que Président de la Conférence afin de dégager un consensus au sein de cette instance aux fins de l'adoption d'un programme de travail. En tant que prochain Président de la Conférence, à compter de la semaine prochaine, le Bélarus déploiera tous les efforts afin que la Conférence soit en mesure de s'atteler à ses travaux de fond dans les plus brefs délais, a-t-il déclaré. Pour que nos efforts soient couronnés de succès nous comptons sur l'esprit constructif et la souplesse de tous les pays, a-t-il ajouté, précisant qu'il entend prendre en compte les préoccupations de tous les États. Le Vice-Ministre des affaires étrangères du Bélarus prendra la parole devant la Conférence le 16 février prochain et abordera à cette occasion la problématique du désarmement nucléaire, a-t-il indiqué.

M. ZAMIR AKRAM (Pakistan) a exprimé sa reconnaissance et son admiration au Président de la Conférence pour la manière dont il a su mener les travaux de cette instance en cette première partie de session.

M. SERGEI ORDZHONIKIDZE, Secrétaire général de la Conférence, a remercié l'Ambassadeur Hannan du Bangladesh pour les efforts qu'il a déployés durant sa présidence de la Conférence. Il a ensuite exprimé sa profonde déception face à l'échec auquel les efforts des membres de la Conférence se heurtent. Nous attendions depuis dix ans que ces efforts soient couronnés de succès et nous étions pleins d'espoir après le petit pas réalisé l'an dernier. Or cette année, nous ne sommes pas dans une situation neutre: nous ne sommes pas à zéro, nous sommes à moins un, a déclaré M. Ordzhonikidze. Le programme de travail n'a pas été adopté. Il faut rappeler que la Conférence est financée par le budget des Nations Unies. Qu'avons-nous fait pendant ces quatre semaines alors que d'énormes sommes sont dépensées par les Nations Unies? Rien, il faut bien l'admettre, a souligné M. Ordzhonikidze, appelant les membres de la Conférence à réfléchir étant donné que la situation devient intolérable tant pour la Conférence que pour les relations internationales. M. Ordzhonikidze a exprimé l'espoir que davantage soit fait sous la présidence du Bélarus et a appelé les membres de la Conférence à aider la prochaine présidence. Nous devons à tout prix avancer, ne serait-ce qu'un peu, a insisté le Secrétaire général de la Conférence. Il a lancé un appel à la souplesse, soulignant qu'un programme de travail ce n'est tout de même pas grand chose: ce n'est pas un document final, ce n'est pas un traité, c'est juste un programme de travail, a-t-il conclu.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC10/007F