Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE OUVRE LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE-QUINZIÈME SESSION
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale a entamé, ce matin, les travaux de sa soixante-quinzième session en adoptant son ordre du jour et son programme de travail. Il a en outre entendu une déclaration d'ouverture du Chef du Service des traités des droits de l'homme au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Ibrahim Salama, avec lequel les membres du Comité ont eu un échange de vues.
M. Salama a notamment fait valoir que le résultat final de la Conférence d'examen de Durban qui s'est tenue cette année avait mis l'accent sur le rôle important que joue le Comité dans la lutte contre la discrimination raciale et avait salué les mesures novatrices qu'il a prises en matière d'alerte précoce et de suivi. L'une des activités qui vont retenir l'attention dans l'immédiat est l'organisation de séminaires régionaux sur l'incitation à la haine à la lumière des articles 19 et 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a-t-il notamment déclaré. M. Salama a par ailleurs souligné l'importance pour le Comité de mener une réflexion sur le processus de renforcement des organes conventionnels; le parcours de l'harmonisation est nécessaire mais peut-être pas suffisant; il faut tirer les leçons de l'échec de la démarche suivie jusqu'ici et visant le remplacement de tous les organes de traités par un organe unique. M. Salama a expliqué que son Service s'orientait désormais vers une tentative de dégagement de convergences entre tous les organes et acteurs concernés.
Un membre du Comité est ensuite intervenu sur la question de la réforme des organes conventionnels, soulignant que l'idée d'un organe unique n'était tout simplement pas réalisable, notamment du fait des procédures d'amendements aux traités qu'il aurait fallu engager et mener à terme, et qu'il n'était donc point besoin d'y revenir. Un autre membre du Comité a relevé les deux mouvements contradictoires que constituent la tendance à la multiplication des organes de traités et la réflexion sur la question de la «fusion» des organes. Cet expert s'est dit favorable au maintien d'organes spécifiques tout en reconnaissant la nécessité d'une harmonisation de ces organes par le truchement de la Réunion intercomités. Aussi, faudrait-il renforcer le rôle et la fonction d'harmonisation de cette Réunion intercomités, a préconisé l'expert. À cet égard, un membre du Comité a regretté la réticence à laquelle se heurte l'idée d'octroyer un pouvoir décisionnel à la Réunion intercomités. Il a par ailleurs été souligné que toute réflexion en la matière devait s'appuyer sur les points de vues des États parties. Il faut en particulier s'assurer que les États eux-mêmes éprouvent le besoin de reprendre la discussion sur ces questions.
Cet après-midi, à 15 heures, le Comité entamera l'examen du rapport périodique du Pérou (CERD/C/PER/14-17).
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CERD09015F