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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND UNE DÉCLARATION DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU BANGLADESH

Compte rendu de séance
Elle entend des déclarations de cinq autres pays et désigne des coordonnateurs pour mener des délibérations sur chacun des points de l'ordre du jour

La Conférence du désarmement a entendu ce matin la Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, Mme Dipu Moni, ainsi que des déclarations de la Géorgie, de l'Inde, de la Fédération de Russie, de l'Iran et du Pakistan.

Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur Le Hoai Trung du Viet Nam, a indiqué que les consultations officieuses qu’il a menées jusqu’à présent montrent qu’il n’y a pas encore de consensus au sein de la Conférence sur un programme de travail. En outre - et bien qu'il y ait quelques différences de points de vue quant à la procédure -, nulle opposition de principe n’existe vis-à-vis de la désignation par la présidence de la Conférence et sous sa responsabilité de coordonnateurs pour chaque point de fond de l’ordre du jour, a poursuivi M. Le Hoai Trung. Aussi, a-t-il annoncé la liste des sept coordonnateurs désignés pour les sept points de l'ordre du jour, qui, sans préjudice de toute décision future de la Conférence quant à son programme de travail et sous l'autorité des présidents de la Conférence de 2009, organiseront et présideront des délibérations traitant de chacun de ces points, de manière complète et sans condition préalable.

Dans son intervention, la Ministre des affaires étrangères du Bangladesh a rappelé que son pays, en tant qu’État partie au Traité de non-prolifération nucléaire, a renoncé à l’option de devenir un État nucléaire ; il a également été le premier pays d’Asie du Sud à signer le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Mme Moni s’est dite encouragée par l’entrée en vigueur, le 11 décembre dernier, du Traité établissant une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale et a apporté son soutien à la création de telles zones en Asie du Sud, au Moyen-Orient et dans d’autres parties du monde. Soulignant que la production continue de matières fissiles constitue une menace pour la non-prolifération nucléaire et pour le désarmement, la Ministre a indiqué que le Bangladesh soutient un mandat de négociation pour un traité non discriminatoire, multilatéral et internationalement et effectivement vérifiable qui interdise la production de matières fissiles à des fins d'armement nucléaire. Les négociations en la matière devraient s'étendre aux stocks existants, sans la prise en compte desquels un tel traité serait incomplet, a souligné Mme Moni.

La Géorgie a pour sa part déclaré que la Russie est actuellement engagée dans une militarisation des territoires géorgiens occupés - l'Abkhazie et la région de Tskhinvali - à un rythme accéléré. La Russie essaie de pousser éventuellement les missions internationales à quitter les territoires occupés, afin de restreindre et, de préférence, d'empêcher l'accès de la communauté internationale à toute information objective concernant une consolidation incontrôlée des troupes d'occupation russe et de leur équipement militaire, a insisté la Géorgie, assurant que toutes les actions de la Russie contre la Géorgie ne servent que le seul objectif de fournir une solide tête de pont pour les bases militaires russes.

En réponse à cette déclaration, la Fédération de Russie a rappelé que les 17 et 18 février prochain, se tiendront à Genève des discussions durant lesquelles pourront être posées les questions qui ont été mentionnées dans l’intervention de la Géorgie.

Ce matin, l'Iran a pour sa part tenu à rappeler que le groupe des «P6» (ndlr: les six présidents de la Conférence pour une année donnée) n'est pas un groupe officiel de la Conférence. Le Pakistan a quant à lui tenu à rappeler la distinction qu'il convient d'opérer entre le rôle et le statut des coordonnateurs désignés ce matin par la présidence et ceux des organes subsidiaires officiels de la Conférence.

À l’ouverture de la séance, le Président de la Conférence a exprimé ses sincères condoléances à la délégation de l’Inde suite au décès de l'ancien président Ramaswamy Venkataraman.

Dans son intervention ce matin, l'Inde s'est réjouie du renouveau constaté du débat sur le désarmement nucléaire à travers le monde, faisant observer que même parmi les États dotés d'armes nucléaires qui étaient les plus réticents aux réductions nucléaires, semble se manifester une volonté de réfléchir à la pertinence et à l'avenir des armes nucléaires. Aussi, l'Inde s'est-elle de nouveau dite favorable à ce que la Conférence envisage de nommer un coordonnateur spécial chargé d'aider à la tenue de consultations sur des mesures spécifiques susceptibles de dégager un consensus pouvant constituer la base d'un mandat pour un éventuel comité spécial sur le désarmement nucléaire. L'Inde soutient également la mise en place d'un comité spécial sur un traité d'interdiction des matières fissiles à des fins d'armement nucléaire.

La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra jeudi 5 février, à 10 heures.


Aperçu des déclarations

Mme Dipu Moni, Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, a souligné que son pays attache beaucoup d’importance au désarmement général et complet. Il s’agit là pour le Bangladesh d’un engagement constitutionnel, a-t-elle précisé. Nous savons que les armements ne font pas partie de la solution que nous cherchons pour parvenir à un monde sûr et pacifique, a-t-elle poursuivi. Aussi, a-t-elle ajouté, le Bangladesh est-il partie à tous les grands traités de désarmement, y compris le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, les conventions sur les armes chimiques et biologiques, la Convention sur certaines armes classiques et le Traité sur les mines terrestres. Il est important pour le Bangladesh d’assurer une adhésion stricte à ces traités, une mise en œuvre non discriminatoire des mêmes ainsi qu’une pleine transparence dans leur mise en oeuvre.

Les armes de destruction massive constituent une grande menace pour l’humanité, a poursuivi la Ministre des affaires étrangères. Depuis bientôt quatre décennies, a-t-elle rappelé, le TNP a été l’instrument le plus important pour prévenir la prolifération des armes nucléaires. Alors qu’approche la prochaine Conférence d’examen du TNP, en 2010, nous sommes conscients des sérieux défis auxquels est confronté ce Traité qui, si l’on n’y prend garde, pourraient mettre en péril l’ensemble du processus, a déclaré Mme Moni. Dans ce contexte, a-t-elle affirmé, les états dotés d’armes nucléaires ont une responsabilité particulière pour ce qui est de respecter leur engagement d’éliminer les armes nucléaires. En tant qu’État partie au TNP, le Bangladesh a, pour sa part, renoncé, en toute conscience, à l’option de devenir un État nucléaire ; il a également été le premier pays d’Asie du Sud à signer le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Mme Moni s’est dite encouragée par l’entrée en vigueur, le 11 décembre dernier, du Traité établissant une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale. Elle a apporté son soutien à la création de telles zones en Asie du Sud, au Moyen-Orient et dans d’autres parties du monde.

Tout en abhorrant les armes nucléaires, a poursuivi la Ministre, le Bangladesh reconnaît les potentialités de l’énergie nucléaire pour ce qui est de donner un nouvel élan aux économiques sous-développées, de tels objectifs pacifiques devant néanmoins être poursuivis conformément aux garanties internationales. La production continue de matières fissiles constitue une menace pour la non-prolifération nucléaire et pour le désarmement; aussi, le Bangladesh soutient-il un mandat de négociation pour un traité non discriminatoire, multilatéral et internationalement et effectivement vérifiable qui interdise la production de matières fissiles à des fins d'armement nucléaire. Les négociations en la matière devraient s'étendre aux stocks existants, sans la prise en compte desquels un tel traité serait incomplet, a souligné Mme Moni. Par ailleurs, a-t-elle ajouté, il est tout à fait important que la Conférence entreprenne de nouveaux et vigoureux efforts en vue d'élaborer un cadre juridiquement contraignant permettant d'apporter aux États non dotés d'armes nucléaires des garanties inconditionnelles leur assurant que les États dotés de telles armes ne les utiliseront pas ou de menaceront pas de les utiliser contre eux.

D'autre part, a souligné la Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, les pays qui ont la capacité d'atteindre l'espace devront assurer que l'espace extra-atmosphérique ne sera utilisé qu'à des fins pacifiques. La militarisation de l'espace pourrait dégénérer en course aux armements et cette course vers la destruction, dont le coût se chiffre en milliards de dollars, doit absolument être évitée. Lorsque la Conférence reprendra ses travaux de fond, elle devra absolument se saisir de cette question pour adopter un instrument international visant à éviter la militarisation de l'espace, a insisté Mme Moni.

Nous espérons que les membres de la Conférence parviendront bientôt à un accord pour reprendre les travaux de fond au sein de cette instance, a déclaré la Ministre. Elle s'est réjouie des indications encourageantes laissant entendre que les années à venir pourraient être plus productives pour les négociations dans le domaine du désarmement. La Conférence d'examen du TNP, l'an prochain, ainsi que la Conférence d'examen de la Convention sur les armes biologiques l'année suivante seront à cet égard de bons indicateurs, a-t-elle souligné. Pour autant, au sein de la Conférence du désarmement, un consensus sur un programme de travail continue de nous échapper, a déploré Mme Moni; cela doit être un sujet de préoccupation pour tous et nous ne saurions permettre que la Conférence coure le risque de devenir superflue en ne s'acquittant pas de ses responsabilités.

On estime à 1 400 milliards de dollars les dépenses en armement réalisées à travers le monde en 2007, ce qui constitue une croissance en termes réels de 6% par rapport à 2006 et de 45% par rapport à 1998; or, en ces temps de crise financière mondiale, des ressources doivent être dégagées pour répondre aux défis urgents qui se posent en matière de développement, a conclu la Ministre des affaires étrangères du Bangladesh.

Le Président de la Conférence, M. LE HOAI TRUNG, a indiqué que les consultations officieuses qu’il a menées jusqu’à présent montrent qu’il n’y a pas encore de consensus au sein de la Conférence sur un programme de travail, sur la base d'une quelconque proposition officielle ou informelle, pour commencer des négociations sur quelque question que ce soit. J’ai relevé durant mes consultations qu’il existe un certain nombre de préoccupations mais aussi que des espoirs existent quant à la possibilité pour la Conférence de progresser pour sortir de l’impasse grâce aux efforts déployés ces deux dernières années, a indiqué le Président.

En outre - et bien qu'il y ait quelques différences de points de vue quant à la procédure -, nulle opposition de principe n’existe vis-à-vis de la désignation par la présidence de la Conférence et sous sa responsabilité de coordonnateurs pour chaque point de fond de l’ordre du jour, a poursuivi M. Le Hoai Trung. Aussi, la Conférence est-elle d’accord pour que les présidents de la Conférence de 2009 désignent des coordonnateurs pour tous les points de fond de l'ordre du jour, sans préjudice de toute décision future de la Conférence quant à son programme de travail. Sous l'autorité des présidents de la Conférence de 2009, les coordonnateurs organiseront et présideront des délibérations traitant des points de l’ordre du jour de manière complète et sans condition préalable. Les coordonnateurs feront rapport aux présidents de 2009 sur l’issue des discussions concernant les points de fond pertinents de l'ordre du jour et les présidents de 2009, conjointement avec chacun des coordonnateurs, seront alors amenés à finaliser les rapports sur les progrès réalisés sur chacun des points. Les président de 2009 de la Conférence feront rapport périodiquement à la Conférence quant aux progrès réalisés par les coordonnateurs.

Aussi, M. Le Hoai Trung a-t-il annoncé que les présidents de 2009 de la Conférence nomment coordonnateurs les personnes suivantes: l’Ambassadeur Portales du Chili pour les points 1 et 2 (cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées), avec l’accent mis sur le désarmement nucléaire ; l’Ambassadeur Manfredi de l’Italie pour les points 1 et 2 (cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées), avec l'accent mis sur l'interdiction de la production de matières fissiles à des fins d'armement nucléaire; l’Ambassadeur Grinius du Canada pour le point 3 (prévention d'une course aux armements dans l’espace) ; l’Ambassadeur Mbaye du Sénégal pour le point 4 (arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes) ; l’Ambassadeur Draganov de Bulgarie pour le point 5 (nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive; armes radiologiques) ; l’Ambassadeur Jayatilleka de Sri Lanka pour le point 6 (programme global de désarmement) ; et l’Ambassadeur Puja de l’Indonésie pour le point 7 (transparence dans le domaine des armements).

M. GIORGI GORGILADZE (Géorgie) a exprimé ses sincères remerciements aux États membres de la Conférence pour avoir accepté la demande de participation de son pays aux travaux de cette instance en tant qu’observateur. Il a souhaité saisir cette occasion pour commenter la déclaration faite par la Fédération de Russie lors de la réunion informelle du 27 janvier dernier, concernant cette demande de participation émanant de la Géorgie. À cet égard, il a tenu à rappeler à la Fédération de Russie que lors de la dernière réunion de la session de 2008, le Secrétaire général de la Conférence du désarmement avait lancé un appel afin que la Conférence ne soit pas utilisée à des fins de propagande politique. Dans ce contexte, il convient de rappeler que la Géorgie n'a pas été l'initiateur des débats politiques au cours des sessions antérieures, mais que lorsque des accusations injustifiées sont avancées, elle se doit de répondre en se basant sur les faits - en particulier compte tenu de la longue expérience de rhétorique éculée utilisée par la partie russe avant août 2008 pour paver la voie à la future agression, a déclaré M. Gorgiladze.

La partie russe est soi-disant préoccupée par la fourniture d'armes à la Géorgie dans le contexte du conflit non résolu, a poursuivi le représentant géorgien. Pourtant, la communauté internationale sait bien que cette plainte est sans fondement et que c'est la Russie qui a fourni des équipements militaires modernes aux régimes qui lui sont proches, y compris sous couvert de maintien de la paix. Actuellement, a poursuivi M. Gorgiladze, la Russie est engagée dans une militarisation des territoires géorgiens occupés - l'Abkhazie et la région de Tskhinvali - à un rythme accéléré. En violation de toutes les normes internationales et de toutes ses obligations internationales et outre la célèbre base militaire de Gudauta (qui aurait dû être démantelée en 2001), la Russie est en train de mettre en place une vaste infrastructure militaire à Ochamchire, en haute Abkhazie et dans la région de Tskhinvali. En outre, a poursuivi le représentant géorgien, la Russie essaie de pousser éventuellement les missions internationales à quitter les territoires occupés, afin de restreindre et, de préférence, d'empêcher l'accès de la communauté internationale à toute information objective concernant une consolidation incontrôlée des troupes d'occupation russe et de leur équipement militaire.

Tout ceci ne fait que confirmer davantage ce que la Géorgie n'a cessé de tenter de prouver, a ajouté M. Gorgiladze. Toutes les actions de la Russie contre la Géorgie - qu'il s'agisse de la promotion du séparatisme et du soutien aux régimes séparatistes, de la militarisation des zones conflictuelles, de l'agression directe contre l'État souverain, de l'invasion des territoires géorgiens, des violations massives et flagrantes des droits de l'homme, du nettoyage ethnique pratiqué sur ces territoires ou encore des tentatives de légitimer les régimes proches - ne servent que le seul objectif de fournir une solide tête de pont pour les bases militaires russes.

Dans ce contexte, a conclu le représentant géorgien, il convient de souligner que c'est la Russie qui a suspendu sa participation au Traité sur les forces conventionnelles en Europe, qui continue de fournir des armes et des équipements militaires dans les zones de conflit à travers le monde et qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.

M. HAMID ALI RAO (Inde) a remercié le Président de la Conférence pour les condoléances qu'il a présentées à l'Inde suite au décès de l'ancien président Ramaswamy Venkataraman. Que cette Conférence n'ait pas été en mesure, depuis plus d'une décennie maintenant, d'avancer sur la voie de sa principale vocation - qui reste de négocier des traités multilatéraux d'application universelle - est une source de déception, a poursuivi le représentant indien. Il a exprimé l'espoir que cette instance parvienne à un accord sur des questions de fond pour reprendre ses travaux.

L'Inde accorde la plus haute priorité à l'objectif de désarmement nucléaire, a poursuivi M. Rao. Il a rappelé que le Premier Ministre de son pays avait réitéré devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le 26 septembre 2008, la proposition de l'Inde en faveur d'une convention sur les armes nucléaires, interdisant la production, le développement, le stockage et l'utilisation de telles armes et prévoyant leur élimination totale dans le cadre d'un calendrier précis. Le représentant indien s'est réjoui du renouveau constaté du débat sur le désarmement nucléaire à travers le monde, faisant observer que même parmi les États dotés d'armes nucléaires qui étaient les plus réticents aux réductions nucléaires, semble se manifester une volonté de réfléchir à la pertinence et à l'avenir des armes nucléaires. Ces tendances doivent être consolidées par des efforts visant à parvenir à l'élimination complète des armes nucléaires, plutôt que par des mesures ad hoc de non-prolifération - une approche dont on a vu les limites par le passé, a déclaré M. Rao. Aussi, est-il de la responsabilité de la Conférence de répondre de manière significative à cette opinion internationale croissante en faveur du désarmement nucléaire, a-t-il souligné. À cet égard, il s'est une fois de plus dit favorable à ce que la Conférence envisage de nommer un coordonnateur spécial chargé d'aider à la tenue de consultations sur des mesures spécifiques susceptibles de dégager un consensus pouvant constituer la base d'un mandat pour un éventuel comité spécial sur le désarmement nucléaire.

M. Rao a par ailleurs indiqué que son pays soutient la mise en place d'un comité spécial sur un traité d'interdiction des matières fissiles à des fins d'armement nucléaire. Par ailleurs, il n'existe aucun régime juridique d'application universelle réglementant la possession et l'utilisation de missiles, a fait observer le représentant indien; toute proposition visant à traiter de cette question devrait être basée sur le principe de sécurité égale et légitime et devrait être universelle et non discriminatoire dans son application, a-t-il souligné.

M. VICTOR VASILIEV (Fédération de Russie) a réagi à l’intervention de la Géorgie en indiquant que l’intervention de la Fédération de Russie du 27 janvier dernier se bornait à rappeler que la Conférence devait se concentrer sur les questions dont elle est saisie. Tenter de détourner cette instance de son chemin est improductif et c’est malheureusement ce qui a encore été tenté ce matin, a déploré M. Vasiliev. Il a rappelé que les 17 et 18 février prochain, se tiendront à Genève des discussions durant lesquelles pourront être posées les questions qui ont été mentionnées dans l’intervention de la Géorgie. Nous aussi avons des questions à poser à la Géorgie, mais il faut les traiter dans le cadre approprié, a conclu le représentant russe.

M. HAMIDBAEDI NEJAD (Iran) a souligné que les coordonnateurs que vient de désigner la Conférence joueront un rôle essentiel et a donc félicité la présidence pour cette décision. Concernant le cadre de l’organisation des travaux de la Conférence pour 2009, le document pertinent évoque le groupe des «P6» (ndlr: les six présidents de la Conférence pour une année donnée) ainsi que d’autres groupes régionaux, a relevé le représentant iranien. À cet égard, a-t-il ajouté, il convient de rappeler que différentes délégations, dont l’Iran, ont déjà indiqué que le «P6» ne constitue pas un groupe formel de la Conférence ; aussi, toute référence au groupe des «P6» dans le document susmentionné ne saurait être interprétée comme octroyant un statut officiel à ce groupe.

M. ZAMIR AKRAM (Pakistan) a indiqué que malgré ses réserves quant au rôle et au statut des coordonnateurs qui viennent d'être nommés par la présidence, le Pakistan ne s’opposera pas à la décision qui vient d'être prise en la matière. Il faut néanmoins distinguer le rôle de ces coordonnateurs, dont les rapports ne feront pas partie des documents officiels de la Conférence, du rôle joué par des organes subsidiaires officiels de la Conférence, a souligné le représentant pakistanais.



Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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