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LE COMITÉ CONSULTATIF DES DROITS DE L'HOMME CONCLUT SON DÉBAT SUR LES DROITS FONDAMENTAUX DES FEMMES

Compte rendu de séance

Le Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme a achevé cet après-midi le débat général sur la prise en compte des droits fondamentaux des femmes.

Plusieurs experts ont fait valoir l'importance de disposer de statistiques plus précises sur la présence des femmes aux postes de décision au sein des instances dirigeantes des partis politiques, notamment. Il faudrait ainsi recenser les bonnes pratiques dans ce domaine, a-t-il été proposé. Le Comité consultatif devrait aussi élaborer un plan d'action sur la manière d'introduire concrètement une perspective sexospécifique dans les administrations, a-t-il été suggéré.

Le représentant de l'Argentine a fait une déclaration, de même que l'organisation non gouvernementale Japan Fellowship of Reconciliation.

Les deux groupes de travail chargés de la formulation de recommandations sur, respectivement, l'éducation dans le domaine des droits de l'homme et le droit à l'alimentation se réunissent cet après-midi séparément pour entamer leurs travaux.

Pour des questions de disponibilité, la composition de ces groupes de travail a été modifiée comme suit: groupe de travail dur l'éducation dans le domaine des droits de l'homme: M. Emmanuel Decaux (France), M. Héctor Felipe Fix-Fierro (Mexico), M. Vladimir Kartashkin (Fédération de Russie, en remplacement de M. Latif Hüseynov), Mme Halima Warzazi (Maroc) et Mme Purificacion Quisumbing (Philippines); groupe de travail sur le droit à l'alimentation: M. José Bengoa (Chili), Mme Chung Chinsung (République de Corée), M. Latif Hüseynov (Azerbaïdjan), Mme Mona Zulficar (Égypte, en remplacement de M. Baba Kura Kaigama), et M. Jean Ziegler (Suisse).


Le Comité consultatif reprend ses travaux en séance plénière demain à 10 heures afin d'entamer le débat sur la question de promotion d'un ordre international démocratique et équitable.


Suite du débat sur la prise en compte des droits fondamentaux des femmes

M. ETSURO TOTSUKA (Japan Fellowship of Reconciliation) a souligné qu'il n'existait pas, en japonais, de synonyme de droits de l'homme antérieur à la création des Nations Unies. Le premier texte qui en parle date du 1er janvier 1942. Il a ajouté que, sans les Nations Unies, les droits des femmes n'auraient pas été explicitement garantis. Cette organisation a fourni une base pour œuvrer pour le bien de l'ensemble du genre humain. Il demeure toutefois des difficultés à réaliser les droits des femmes. Le représentant a évoqué la question des «femmes de confort», encore souvent ignorée par le Japon. Il a appelé les Nations Unies à s'adresser directement aux populations pour attirer l'attention sur les difficultés rencontrées au quotidien par les femmes.

MME MONA ZULFICAR, experte du Comité consultatif, a rappelé que l'intégration d'une perspective sexospécifique au niveau du Comité consultatif doit être compatible avec la recommandation de Conseil des droits de l'homme. La méthode adoptée par le Comité consultatif à cet égard ne devra pas faire l'impasse sur les expériences réussies dans d'autres institutions, de même qu'il devra s'inspirer des bonnes pratiques enregistrées ailleurs.

MME HALIMA WARZAZI, experte du Comité consultatif, a précisé qu'il serait aussi intéressant de disposer de statistiques plus précises sur le nombre de femmes présentes au niveau des instances dirigeantes des partis politiques nationaux.

MME CHUNG CHINSUNG, experte du Comité consultatif, a déclaré que la majorité des membres du Comité consultatif semblent penser qu'il n'y a pas lieu de préparer un véritable rapport sur la sexospécificité. Il serait pourtant dommage de se priver se travailler sur un sujet si important.

M. EMMANUEL DECAUX, expert du Comité consultatif, a estimé qu'il serait en effet opportun que le Comité consultatif réfléchisse au problème en soi de l'intégration d'une dimension sexospécifique, notamment en ce qui concerne les moyens pratiques de concrétiser le principe de parité. M. Decaux a donné des exemples d'institutions européennes intégrant statutairement cette exigence. Il faudrait ainsi recenser ces bonnes pratiques où qu'elles existent.

MME MONA ZULFICAR, experte du Comité consultatif, a proposé que soient d'une part réunies des informations statistiques, et d'autre part compilées les bonnes pratiques dans ce domaine. Mais également le Comité consultatif devra aussi développer des idées propres. Le Comité consultatif des droits de l'homme devrait aussi élaborer un plan d'action sur la manière d'introduire une perspective sexospécifique.

M. SEBASTIAN ROSALES (Argentine) a déclaré que son pays appuie fermement l'instauration d'une dimension sexospécifique dans les travaux des Nations Unies en général et du système des droits de l'homme en particulier. Il est nécessaire de prendre en compte les meilleures pratiques existantes, telles que présentées par exemple par l'Union interparlementaire. En Argentine, des femmes occupent des postes très élevés au sein du pouvoir exécutif par exemple. Des informations de ce genre émanant de tous les pays pourraient être utilement compilées.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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