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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND UNE DÉCLARATION DE LA COLOMBIE

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement, actuellement sous présidence des États-Unis, a tenu ce matin une brève séance plénière au cours de laquelle la Colombie a commenté le projet de programme de travail présenté par les six Présidents de la Conférence de 2008 et présenté la position de son pays s'agissant en particulier des questions relatives au commerce illicite des armes légères et l'action contre les mines antipersonnel.

La représentante de la Colombie, Mme Clemencia Forero Ucros, a réitéré le soutien de son pays au projet de programme de travail proposé par les six Présidents et figurant au document CD/1840. Elle a fait valoir que cette proposition, résultat des efforts déployés par les six présidents de 2007 et de 2008, assure la continuité des travaux de la Conférence. Elle a également rappelé que son pays a, en de nombreuses occasions, soutenu les diverses propositions présentées dans le cadre des travaux de la Conférence. Elle a mis en garde contre les risques de ne pas relever les grands défis de la Conférence et souligné qu'il est impératif que la Conférence joue son rôle d'instance internationale unique de négociations en matière de désarmement et veille à ne pas aggraver son manque de crédibilité.

Mme Forero a attiré l'attention sur le document final adopté par la troisième Réunion biennale des États pour l'examen de la mise en œuvre du Programme d'action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, qui s'est tenue à New York du 14 au 18 juillet dernier. Ce document final, qui réaffirme la volonté des États de progresser dans la mise en application du Programme d'action, constitue un pas important dans la poursuite du processus relatif aux armes légères et de petit calibre au sein du système des Nations Unies. Rappelant que son pays a dû lutter contre les actions terroristes de groupes armés illégaux qui ont pu se procurer de grandes quantités d'armes au marché noir, elle a par ailleurs estimé impératif que la communauté internationale redouble d'efforts pour s'atteler à la question des acteurs armés non étatiques.

Mme Forero a ensuite fait part du lancement, en Colombie, d'un Programme national de formation technique pour l'action contre les mines antipersonnel. L'objectif de cette initiative est, notamment, d'assurer la formation de personnel en matière de soins et d'assistance aux victimes de mines antipersonnel et de soulager les personnes se trouvant en situation d'urgence. La Colombie compte trois victimes de mines antipersonnel par jour et qu'il a enregistré, depuis 1990, 7084 victimes de ces armes, ce qui fait de la Colombie l'un des pays les plus touchés par les mines antipersonnel. Mme Forero a précisé que cet état de fait vient de ce que les groupes armés illégaux ont largement fait usage de ce type d'arme.


La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra jeudi 14 août, à 10 heures, toujours sous la présidence américaine. Plusieurs débats informels sont prévus d'ici-là sur les points 3, 4 et 5 de l'ordre du jour (prévention d'une course aux armements dans l'espace; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes; et programme global de désarmement).


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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