LE PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT PRÉSENTE LE RAPPORT SUR LA TROISIÈME PARTIE DE LA SESSION DE 2007

La Conférence du désarmement a entendu ce matin son Président, l'Ambassadeur Faysal Khabbaz Hamoui de la Syrie, présenter le rapport de la Présidence sur la troisième partie de la session de 2007 de la Conférence, entamée le 30 juillet dernier, en soulignant qu'un élan a été insufflé à la Conférence durant cette période pour qu’elle sorte du statu quo et qu'il convient de poursuivre les efforts dans ce sens.

Le Président a ensuite rendu hommage au travail de l'Ambassadrice Elisabet Borsiin Bonnier de la Suède, qui doit bientôt quitter Genève pour assumer d'autres responsabilités et dont c'était aujourd'hui la dernière participation à une séance de la Conférence.

Mme Borsiin Bonnier a fait une déclaration dans laquelle elle a notamment souligné que le débat des anciennes contre les nouvelles menaces sécuritaires n’a aucun sens. En effet, si nous ne nous attaquons pas à la fois à ces deux types de menaces, aucune ne sera réellement traitée, a-t-elle fait observer.

Le Président de la Conférence a indiqué qu’un projet de rapport de la session de 2007 de la Conférence serait distribué aux délégations cet après-midi. Il a fait part de son souhait d’exposer ce projet de rapport la semaine prochaine, mardi 4 septembre, afin de procéder à un examen en première lecture dudit projet dans le cadre d’une séance officieuse qui suivra immédiatement la séance plénière officielle. La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra donc mardi 4 septembre, à 10 heures.

Aperçu des déclarations

M. FAYSAL KHABBAZ HAMOUI, Président de la Conférence, a souhaité la bienvenue, au nom de la Conférence, aux participants du Programme de bourses des Nations Unies sur le désarmement pour l’année 2007 qui se trouvent aujourd’hui dans la salle à titre d’observateurs. Il s’est dit certain que ces participants tireront grand profit de leur présence au sein de cette instance.

M. Khabbaz Hamoui a par ailleurs souhaité dire au revoir à l’Ambassadrice de la Suède Elisabet Borsiin Bonnier, qui doit bientôt quitter Genève pour assumer d’autres responsabilités. Mme Borsiin Bonnier a toujours été impliquée de manière active et efficace dans les efforts déployés pour sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouvait et lui permettre de reprendre ses travaux de fond, a rappelé M. Khabbaz Hamoui.

Le Président de la Conférence a par ailleurs souhaité la bienvenue au nouvel Ambassadeur du Canada, M. Marius Grinius.

M. Khabbaz Hamoui a ensuite présenté le rapport de la Présidence sur la troisième partie de la session de 2007 de la Conférence (CD/1828) en rappelant notamment qu’il avait suivi de près les consultations de l’ancien Président, l’Ambassadeur Jürg Streuli de la Suisse, au sujet des propositions présidentielles avancées cette année. M. Khabbaz Hamoui a rappelé qu’un grand nombre de délégations appuyait ces propositions. Certaines délégations, tout en nourrissant quelques inquiétudes au sujet de certains éléments de ces propositions, ont indiqué qu’elles ne s’opposeraient pas au consensus, alors que d’autres ont estimé qu’il fallait d’autres consultations avant que ne se dégage un consensus. La Conférence a largement progressé ; il y a eu un débat thématique important sur tous les points inscrits à l’ordre du jour. Pour autant, la Conférence n’a pu parvenir à un consensus sur un programme de travail. Un élan a été insufflé à la Conférence pour qu’elle sorte du statu quo et il convient de poursuivre les efforts dans ce sens, a poursuivi M. Khabbaz Hamoui. Telle est la synthèse de cette troisième partie de session de 2007, a-t-il conclu.

MME ELISABET BORSIIN BONNIER (Suède) a souligné que pendant neuf années, elle est entrée dans cette Salle du Conseil en nourrissant des espoirs et des attentes. Cette Salle du Conseil a été le théâtre de sincères efforts multilatéraux visant à rendre le monde plus sûr ; parfois, la Conférence a même été le centre de gravité pour la communauté internationale à Genève, a-t-elle rappelé. Elle a toutefois fait observer que parfois, elle a été témoin du contraire, à savoir que des délégations avaient recours à des procédés consistant à se cacher derrière des virgules du règlement intérieur et à abuser de la règle du consensus pour faire échouer toute tentative visant à traiter avec sérieux de questions difficiles ou sensibles, rendant par là même l’ensemble de la démarche multilatérale en matière de désarmement otage de leurs perceptions ou de leurs préférences particulières voire de leurs diktats.

De nouvelles menaces sont apparues, qui sont venues s'ajouter aux anciennes, a poursuivi Mme Borsiin Bonnier. Mais le débat des anciennes contre les nouvelles menaces n’a aucun sens, a-t-elle souligné. En effet, si nous ne nous attaquons pas à la fois à ces deux types de menaces, aucune ne sera réellement traitée, a-t-elle fait observer. La sécurité mondiale doit être instaurée au niveau global ; le multilatéralisme effectif est à la fois nécessaire et possible, a-t-elle insisté. Cela signifie que les préoccupations sécuritaires légitimes de tous les pays doivent être reconnues ; cela signifie également que doivent être saisies les opportunités lorsqu’elles se présentent ; et cela signifie enfin que doivent être reconsidérées les positions qui n’aboutissent à aucun résultat. Il s’agit donc pour chacun d’être disposé à donner et à prendre.

Les lois sont parfois violées, mais cela ne les rend pas moins essentielles, a poursuivi Mme Borsiin Bonnier. Au contraire, cela ne fait que renforcer la nécessité de les consolider ; cela est particulièrement important dans le domaine des relations sécuritaires internationales. Or, nous disposons d’une instance où peuvent être approchées ces réalités difficiles : il s’agit de la Conférence du désarmement. Renoncer à l’utiliser est irresponsable, a conclu l’Ambassadrice de la Suède.

Le Président de la Conférence, M. FAYSAL KHABBAZ HAMOUI, a indiqué qu’un projet de rapport de la session de 2007 de la Conférence serait distribué aux délégations cet après-midi. Il a fait part de son souhait d’exposer ce projet de rapport la semaine prochaine, mardi 4 septembre, afin de procéder à un examen en première lecture dudit projet dans le cadre d’une séance officieuse qui suivra immédiatement la séance officielle, laquelle commencera à 10 heures, le mardi 4 septembre.

M. Khabbaz Hamoui a tenu à saluer le soutien décisif apporté par les six Présidents de la Conférence de 2007 (P6) à la préparation de ce projet de rapport. Il a formé l’espoir que le consensus entre les six Présidents se traduirait en consensus au niveau de l’ensemble de la Conférence, d’autant plus que l’origine des six Présidents est représentative de la composition de l’ensemble de la Conférence. M. Khabbaz Hamoui a exprimé l’espoir que ce projet de rapport pour 2007 bénéficierait la semaine prochaine du soutien de tous les membres de la Conférence, sans exception. Aussi, a-t-il lancé un appel à la souplesse à cette fin.