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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT POURSUIT L'EXAMEN D'UNE PROPOSITION VISANT À NOMMER DES COORDONNATEURS SUR QUATRE QUESTIONS DE FOND

Compte rendu de séance
Une prise de décision concernant cette proposition est reportée à demain

La Conférence du désarmement, qui termine cette semaine la première partie de sa session de 2007, a entendu ce matin le Venezuela, la Roumanie, le Bélarus, l'Ukraine, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Chine, qui se sont exprimés sur le projet de décision présenté vendredi dernier par la Présidente au nom des six Présidents de 2007 de la Conférence et visant la nomination de quatre coordonnateurs qui seraient chargés, respectivement, de présider des débats sur le désarmement nucléaire, sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace et sur des garanties négatives de sécurité et de présider des négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles à des fins d'armement.

Répondant à des demandes de clarification présentées mardi dernier, la représentante de la Conférence, Mme Sarala Fernando, a notamment indiqué, à la question de savoir si le projet de décision constituerait un programme de travail, que la Conférence serait en mesure, une fois ce projet adopté, d'établir un calendrier pour ses activités, après quoi la décision plus le calendrier ainsi établi, pris ensemble, constitueraient à toutes fins utiles un programme de travail. Quant aux coordonnateurs qui seraient nommés en vertu de la décision, leurs fonctions seraient comparables à celles d'un organe subsidiaire, a indiqué Mme Fernando. Enfin, elle a rappelé que la décision prise si le projet de décision venait à être adopté serait valable pour l'année 2007.

Après une brève interruption de séance, Mme Fernando a informé la Conférence qu'il ne serait pas possible de prendre une décision aujourd'hui sur le projet de décision figurant au document CD/2007/L.1, comme cela avait été envisagé, et que la Conférence se réunirait par conséquent de nouveau demain matin


La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra donc demain matin, à 10 heures, en vue de conclure l'examen du projet de résolution sur la nomination de coordonnateurs.


Déclarations

MME SARALA FERNANDO (Sri Lanka), Présidente de la Conférence, a remercié toutes les délégations qui ont pris la parole lors de la dernière séance plénière de la Conférence (mardi dernier) pour apporter leur soutien au projet de décision présidentiel figurant au document CD/2007/L.1. Mme Fernando a par ailleurs rappelé que dans la déclaration présidentielle qu'elle a lue mardi dernier, ont été traités un certain nombre de points de clarification qui avaient été demandés par des délégations vendredi dernier, s'agissant essentiellement des méthodes de travail et des procédures.

Mme Fernando a rappelé que dans le cadre organisationnel convenu en janvier dernier, il était envisagé qu'une évaluation serait faite durant la dixième semaine de travail de la session de 2007 de la Conférence afin de décider de la marche à suivre pour la deuxième partie de la session. Aussi, la Présidente de la Conférence a-t-elle rappelé que le projet de décision présenté vendredi dernier, 21 mars, par les six Présidents de la Conférence pour l'année 2007 était le fruit d'intenses consultations menées par les six Présidents avec l'ensemble des membres de la Conférence.

Suite à un certain nombre de demandes de clarification présentées mardi dernier, Mme Fernando a indiqué, s'agissant de la question de savoir si le projet de décision constituerait un programme de travail, que la Conférence, après avoir adopté ce projet, serait en mesure d'établir un calendrier (ou programme) pour ses activités, après quoi la décision plus le calendrier ainsi établi, pris ensemble, constitueraient à toutes fins utiles un programme de travail. Quant aux coordonnateurs qui seraient nommés en vertu de la décision, leurs fonctions seraient comparables à celles d'un organe subsidiaire, a indiqué Mme Fernando. Enfin, elle a rappelé que la décision, si le projet de décision venait à être adopté, serait valable pour l'année 2007.

Mme Fernando a ensuite rappelé qu'il a été décidé de statuer sur ce projet de décision aujourd'hui. Après une brève interruption de séance, Mme Fernando a toutefois informé la Conférence qu'il ne serait pas possible de prendre une décision aujourd'hui sur ce projet de décision et que la prochaine séance plénière se tiendrait donc demain matin, à 10 heures.

M. DIEGO IBARRA MARTÍNEZ (Venezuela) a remercié les six Présidents de 2007 de la Conférence pour leur projet de décision qui, même s'il ne répond pas à toutes les préoccupations du Venezuela, correspond à un effort concret susceptible de permettre de réaliser certaines mesures de désarmement et de non-prolifération. Le Venezuela est donc disposé à se rallier à un consensus sur ce projet de décision si cela s'avérait possible. En tant que pays non doté d'armes nucléaires et faisant face à une position d'affrontement de la part d'un pays doté de telles armes, le Venezuela souhaite la négociation d'un traité prévoyant des garanties négatives de sécurité, a toutefois rappelé le représentant. Il a en outre exprimé l'espoir que la Conférence commencera rapidement les négociations sur un traité visant à mettre un terme à la course aux armements nucléaires.

M. DORU-ROMULUS COSTEA (Roumanie) a remercié les six Présidents de la session de 2007 de la Conférence pour la chance qu'ils offrent à la Conférence de sortir de l'impasse. Il a exprimé l'espoir que les délégations approuveraient le projet de décision qui leur est soumis par les six Présidents ou, tout au moins, ne s'y opposeraient pas. Le moment est venu de déployer un effort collectif, a souligné le représentant roumain. Il a rappelé que la proposition dite des cinq Ambassadeurs avait reçu un grand appui mais n'avait pas pour autant recueilli le consensus, le temps écoulé depuis la présentation de cette proposition n'ayant pas rapproché la Conférence du consensus à son sujet. Or, depuis, des événements importants ont eu lieu et ces trois dernières années, des signes évidents de souplesse de la part de certaines délégations sont apparus, a fait valoir le représentant. Il a déploré les résultats de la Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 2005 ainsi que de la Conférence d'examen concernant les armes légères et de petit calibre, mais a rappelé en revanche les résultats obtenus lors de la Conférence d'examen relative aux armes chimiques. Qu'une toute petite minorité cherche à imposer ses vues au reste des membres de la Conférence ne relève pas d'une démarche consensuelle. Il faudra que les États qui ne sont pas prêts à transiger aujourd'hui assument la totale responsabilité de leurs actes et ne se plaignent pas d'éventuelles mesures unilatérales, car le risque existe que des membres de la Conférence, face à l'inaction de cette instance, se retirent de ses travaux.

M. IVAN GRINEVICH (Bélarus) a indiqué que sa délégation appuyait le projet de décision contenu dans le document CD/2007/L.1.

M. YEVHEN BERCHEDA (Ukraine) a admis que le projet de décision présenté par les six Présidents de 2007 de la Conférence n'est peut-être pas le meilleur possible, mais il constitue sans doute la meilleure chance de voir la Conférence se remettre à un travail constructif. Il s'agit d'un pas vers le contrôle des armements nucléaires et de la prolifération sous tous ses aspects. L'Ukraine soutient en outre la déclaration de la Présidence concernant le «programme de travail», a déclaré le représentant.

M. JOHANNES LANDMAN (Pays-Bas) a relevé que l'on peut en théorie repousser encore et toujours l'adoption du projet de décision contenu dans le document CD/2007/L.1; mais il faut se demander si les circonstances seront réellement différentes dans une semaine ou dans un mois. Nous travaillons sur ce processus depuis janvier dernier, a rappelé le représentant néerlandais; aussi, surseoir à la prise de décision ne profitera à personne, a-t-il insisté. La véritable question est de savoir si les membres de la Conférence sont disposés à s'atteler à la tâche comme ils sont sensés le faire.

M. JOHN DUNCAN (Royaume-Uni) constaté que la décision sur le projet de décision présenté par les six Présidents de la Conférence pour l'année 2007 s'avère difficile; il n'en demeure pas moins que le Royaume-Uni pense que «nous sommes sur le point d'aboutir». Le Royaume-Uni appuie l'initiative des six Présidents et salue la façon dont tous les membres ont été consultés. Il nous a fallu neuf ans pour en arriver là, a souligné le représentant britannique; ce projet de décision n'est guère différent du texte des six Présidents approuvé au mois de janvier dernier, a-t-il en outre fait remarquer.

M. CHENG JINGYE (Chine), relevant que nombre d'intervenants l'ayant précédé ont cité qui Churchill qui Stevenson, a déclaré que le moment n'est pas venu de rivaliser d'éloquence pour régler des problèmes. Certaines délégations ont besoin de temps pour analyser le projet de décision qui leur est soumis. Aussi, la Chine s'oppose-t-elle à tout défi lancé par certains États membres ou aux doutes que cherchent à semer certains dans les esprits.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel


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