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Le débat de haut niveau du Conseil des droits de l’homme se concentre sur les différentes crises auxquelles est confronté le monde – de la COVID-19 aux changements climatiques, en passant par l’attaque russe contre l’Ukraine

Compte rendu de séance

 

Le Conseil des droits de l’homme a poursuivi, ce matin, son débat de haut niveau en entendant les déclarations de vingt-trois hauts dignitaires.

Les interventions ont, ce matin encore, largement porté sur la situation en Ukraine. Il a notamment été souligné qu’en envahissant l’Ukraine et en bafouant sa souveraineté et son intégrité territoriale, la Fédération de Russie, aidée par le Bélarus, avait violé de manière flagrante la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Plusieurs intervenants ont estimé que la crise ne pourra être résolue que par le dialogue politique. De nombreux appels ont été lancés en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, du retrait inconditionnel des forces russes et du plein respect des droits de l'homme ainsi que du droit humanitaire international.

Parmi les autres sujets évoqués ce matin par les hauts dignitaires, figurent les autres crises majeures auxquelles le monde est confronté, en particulier la pandémie de COVID-19 et ses multiples conséquences, ou encore les changements climatiques aux conséquences également diverses. Il a notamment été souligné que la création par le Conseil, en 2021, d’un mandat de rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme dans le contexte des changements climatiques représentait une étape importante dans la lutte contre l'une des plus grandes menaces auxquelles l'humanité est confrontée. Des appels ont en outre été lancé à la solidarité internationale afin d’assurer un accès universel aux vaccins contre la COVID-19.

Nombre d’intervenants ont par ailleurs attiré l’attention sur diverses situations préoccupantes en matière de droits de l’homme dans plusieurs régions du monde.

De hauts dignitaires des pays suivants ont fait des déclarations ce matin : Japon, Pologne, Australie, Émirats arabes unis, Estonie, République dominicaine, Monténégro, Yémen, Viet Nam, Cabo Verde, Maldives, Gambie, Irlande, Azerbaïdjan, Tanzanie, Malte, Mauritanie, Jordanie, Panama et Géorgie. Des représentants de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ont aussi fait des déclarations.

 

Le Conseil poursuit son débat de haut niveau cet après-midi, à partir de 15 heures. Il doit notamment entendre le Ministre des affaires étrangères de l’Ukraine.

 

Suite du débat de haut niveau

M. NAKATANI GEN, Conseiller spécial du Premier Ministre du Japon, a commencé par évoquer la situation de l'Ukraine en soulignant que l’agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine porte atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et constitue une « grave violation » du droit international interdisant le recours à la force et une grave infraction à la Charte des Nations Unies. Le Japon condamne ces actions dans les termes les plus forts et exige fermement que les obligations découlant du droit international, y compris du droit international humanitaire, soient respectées, a-t-il déclaré.

Le Conseiller spécial a ensuite indiqué que le Japon espère que la résolution sur la situation des droits de l'homme au Cambodge présentée par le Japon et adoptée à l'unanimité l'année dernière encouragera l'amélioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays. Le Japon reste en outre préoccupé par le fait qu'aucune mesure n'a été prise pour améliorer la situation au Myanmar, un an après le coup d'État. Les valeurs universelles telles que la liberté, le respect des droits de l’homme et l’état de droit doivent également être protégés en Chine, y compris à Hong Kong et au Xinjiang, a poursuivi le Conseiller spécial, ajoutant que le Japon est profondément préoccupé par la situation récente et exhorte une fois de plus fermement la Chine à prendre des mesures positives concrètes.

Par ailleurs, pour le Japon, la question des enlèvements par la « Corée du Nord » est la priorité absolue ; alors que les familles des victimes continuent de vieillir, il n'y a pas de temps à perdre. Le Japon, en étroite coopération avec la communauté internationale, continuera d'exhorter vivement la « Corée du Nord » à prendre des mesures concrètes et positives en vue d'une résolution immédiate de la question des enlèvements, a insisté le Conseiller spécial. Enfin, s’exprimant sur la question des femmes de réconfort, soulevée par la République de Corée, le Conseiller spécial a déclaré que l'accord entre le Japon et la République de Corée en 2015 a confirmé que cette question est « enfin résolue, et de manière irréversible ». De plus, les projets basés sur l'accord ont été accueillis positivement par de nombreuses anciennes femmes de réconfort. Par conséquent, la déclaration faite par la République de Corée est « inacceptable », a conclu le Conseiller spécial.

M. ZBIGNIEW RAU, Ministre des affaires étrangères de la Pologne, a indiqué que son pays condamnait fermement l’agression militaire lancée contre l’Ukraine – une attaque sans précédent qui porte atteinte aux fondements de l’architecture de sécurité internationale et à la Charte des Nations Unies. Les atrocités infligées à ce pays voisin ont déjà provoqué des souffrances et des décès parmi les civils, a-t-il souligné. La Fédération de Russie foule aux pieds tous les droits de l’homme, a-t-il insisté, avant d’ajouter que l’on a assisté, ces dernières années, à une détérioration de la situation des droits de l’homme en Fédération de Russie, avec la multiplication des politiques de répression destinées à faire taire toute critique. La Pologne avait mis le Conseil en garde à ce sujet, a rappelé M. Rau.

Dénonçant le « mépris russe pour la vie humaine », le Ministre polonais a demandé à tous les pays membres et observateurs du Conseil de condamner les violations des droits de l’homme commises par la Fédération de Russie. La Pologne se félicite donc de la décision de tenir un débat urgent sur la situation en Ukraine, a-t-il indiqué. La question se pose de savoir si la Fédération de Russie doit rester membre du Conseil des droits de l’homme, a en outre estimé M. Rau. Il a fait savoir que la Pologne a pris, en coopération avec ses alliés, des mesures pour mettre fin à « cet acte de guerre brutal, injustifié et non provoqué ». Cet appui à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine sera la pierre angulaire de la politique étrangère polonaise, a insisté M. Rau. Il a demandé à la Fédération de Russie de mettre fin à la guerre, de retirer ses troupes et de respecter les besoins humanitaires de la population ukrainienne.

Depuis les élections de 2020, a poursuivi M. Rau, nous assistons également à une crise des droits de l’homme sans précédent au Bélarus. La Pologne est solidaire des quelque mille détenus politiques dans ce pays, a-t-il indiqué. Les autorités du Bélarus se sont abaissées à bafouer encore plus les droits humains en exploitant les migrants pour faire pression sur l’Union européenne et en venant en aide à l’agresseur de l’Ukraine, a-t-il fait observer. M. Rau a par ailleurs fait part de la préoccupation de la Pologne s’agissant de la situation des droits de l’homme dans la Crimée occupée, où – a affirmé le Ministre polonais des affaires étrangères – les Tatars et les Ukrainiens sont victimes d’une répression incessante.

Mme Marise Payne, Ministre des affaires étrangères et Ministre des femmes de l’Australie, a souligné que son pays condamne avec la plus grande fermeté l’attaque non provoquée et inacceptable de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et le peuple ukrainien. La Fédération de Russie a gravement violé le droit international et la Charte des Nations Unies, a-t-elle insisté. L’Australie partage les préoccupations de la Haute-Commissaire concernant le risque accru de violations graves des droits de l’homme en raison de la détérioration de la situation en Ukraine. La Fédération de Russie doit mettre un terme à la violence et cesser les hostilités, a demandé la Ministre australienne. Le succès du Conseil dépend non seulement de sa force institutionnelle et de sa résilience, mais aussi, et surtout, de la responsabilité de ses membres de respecter les normes les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, a-t-elle rappelé.

Mme Payne a salué l’engagement pris par la Haute-Commissaire, lors de la précédente session du Conseil, de rendre publique l’évaluation du Haut-Commissariat concernant les allégations de violations flagrantes des droits de l’homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang ; la publication de ces documents dès que possible est vitale étant donné l’absence de transparence de la part de la Chine concernant ces abus extrêmement graves, a déclaré la Ministre australienne. L’Australie reste en outre particulièrement préoccupée par la détérioration de la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée, en Afghanistan et en Éthiopie, a-t-elle indiqué. L’Australie est par ailleurs profondément troublée par la situation au Myanmar où, un an après le coup d’État militaire, les droits de l’homme les plus fondamentaux de la population ont été brutalement réprimés.

L’impact mondial durable de la pandémie de COVID-19 rendra le respect des droits de l’homme essentiel à la paix et à la stabilité futures, a enfin expliqué la Ministre. En poursuivant le relèvement mondial, l’Australie réaffirme son engagement en faveur du développement durable qui place les droits de l’homme au centre de la réalisation d’un développement durable et inclusif.

M. ANWAR GARGASH, Conseiller diplomatique du Président des Émirats arabes unis, a exprimé sa gratitude pour la confiance qui a été placée dans son pays, lequel a été élu en octobre dernier – et pour la troisième fois – membre du Conseil des droits de l'homme pour la période 2022-2024. Dans ce nouveau mandat, les Émirats continueront de se concentrer sur la construction de « ponts », par le dialogue et la coopération avec leurs partenaires ; ils continueront aussi de soutenir le travail du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a-t-il assuré. M. Gargash s’est ensuite dit « ravi » de pouvoir annoncer que, conformément aux engagements pris lors du dernier Examen périodique universel (EPU), l'institution nationale des droits de l'homme des Émirats arabes unis a été créée et a commencé à être opérationnelle en décembre. Cette institution est indépendante, conformément aux Principes de Paris, et demandera prochainement son accréditation auprès de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'homme (GANHRI), a-t-il indiqué. Dans le même temps, les Émirats ont entrepris de vastes révisions de leurs lois pour les rendre « de plus en plus progressistes » et davantage conformes aux responsabilités [du pays] en matière de droits de l'homme. Cela a conduit à des progrès substantiels dans un certain nombre de dossiers relatifs aux droits de la personne, s’est réjoui M. Gargash, tout en reconnaissant qu’il reste « encore beaucoup à faire ».

M. Gargash a ensuite évoqué certains des défis qui, à son avis, devraient bénéficier d’efforts collectifs. Il a tout d’abord cité la pandémie de COVID-19 et a précisé que le consortium HOPE d'Abu Dhabi avait, au cours de sa première année de fonctionnement, facilité la livraison de plus de 250 millions de doses de vaccins à des pays du monde entier. Il est donc impératif que nous élargissions nos efforts de collaboration pour combattre le COVID-19 et que nous fassions en sorte que l'aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin, a-t-il déclaré. Il y a aussi la question des changements climatiques, qui impose une responsabilité collective d'agir pour atténuer les risques, a poursuivi M. Gargash, avant de se féliciter que les Émirats aient été choisis pour accueillir le sommet sur le climat COP28, prévu pour novembre 2023. Enfin, le Conseiller diplomatique présidentiel a déploré que son pays ait été victime, rien qu'au cours du dernier mois, de multiples attaques terroristes. Des missiles balistiques et des drones ont été lancés par les milices houthistes et d'autres acteurs non étatiques, coûtant la vie à trois civils innocents aux Émirats arabes unis, a-t-il précisé. Les Emirats exhortent la communauté internationale à prendre des mesures décisives et tangibles pour faire pression sur les houthistes afin qu'ils mettent fin à ce « comportement agressif » et s'engagent dans des efforts sérieux pour mettre en œuvre un cessez-le-feu et parvenir à une solution politique au Yémen, a souligné M. Gargash.

Pour MME EVA-MARIA LIIMETS, Ministre des affaires étrangères de l'Estonie, « il faut être clair : nous sommes témoins d'une agression comme l'Europe n'en a plus vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y aura bientôt des millions de victimes et la Fédération de Russie doit accorder un accès humanitaire aux personnes qui ont besoin de nourriture et de médicaments. Nous devons agir immédiatement pour imposer des coûts massifs et sévères à la Fédération de Russie », a demandé Mme Liimets. Il est important d’être aux côtés de l'Ukraine et du peuple ukrainien et d’exiger la protection des droits de l'homme et du droit humanitaire international par la Fédération de Russie, a ajouté la Ministre estonienne. « La seule façon de conserver la crédibilité du Conseil des droits de l'homme est de suspendre l'adhésion de la Fédération de Russie au Conseil », a-t-elle estimé.

Mme Liimets a en outre fait part de sa préoccupation devant la fermeture, par la Cour suprême russe, du groupe de défense des droits de l'homme Memorial International, dont le premier président honoraire était le prix Nobel de la paix Andrei Sakharov.

M. Roberto Álvarez, Ministre des affaires étrangères de la République dominicaine, a déclaré que seize ans après la création du Conseil des droits de l’homme, le monde fait face à une crise mondiale liée à la COVID-19 considérée comme la pire catastrophe depuis un siècle. Il reste un long chemin à parcourir et de grands défis à surmonter, a-t-il souligné, faisant observer que cette pandémie a exacerbé encore plus les situations déjà difficiles des populations les plus vulnérables et l’émergence de nouveaux défis qui exigent notre effort conjoint. Malgré cela, nous sommes optimistes quant aux propos tenus par le Président de l’Assemblée générale selon lesquels il s’agit de « l’année de la reprise », a poursuivi le Ministre dominicain, plaidant pour cela en faveur de l’adoption de mesures qui contribuent au développement, ainsi qu’à la paix et à la sécurité dans toutes les nations – ce qui ne peut être réalisé que par un multilatéralisme renouvelé.

Le Gouvernement dominicain, afin de « ne laisser personne de côté », a promu un plan de vaccination gratuite qui a été couronné de succès, avec 67% de la population éligible entièrement vaccinée – un chiffre qui a augmenté au cours de ces premiers mois de 2022. Le Ministre a par ailleurs indiqué que la République dominicaine présentait sa candidature pour être membre du Conseil des droits de l’homme pour la période 2024-2026.

M. ĐORĐE RADULOVIĆ, Ministre des Affaires étrangères du Monténégro, a déclaré qu’en tant que nouveau membre du Conseil du droits de l'homme, le Monténégro est un membre « ambitieux » qui entend soutenir toutes les initiatives visant à améliorer le travail de cet organe. A cette fin, sa délégation promouvra la défense de tous les droits de l’homme et mettra l’accent sur les droits de l’enfant, le droit à l’éducation pour les plus vulnérables et la lutte contre la peine de mort, a-t-il indiqué. Le Monténégro continuera de travailler en coopération et de manière constructive avec les autres membres et avec la société civile ; sa délégation participera en outre activement aux séances de l’Examen périodique universel et continuera de demander aux États de lancer des invitations permanentes aux titulaires de mandats au titre des procédures spéciales.

Au plan national, a poursuivi le Ministre, le Monténégro continuera de faire avancer les réformes visant l’amélioration du cadre des droits de l'homme. Être même du Conseil des droits de l'homme l’aidera à réaliser cette tâche, afin de bâtir des sociétés plus résilientes, a insisté le Ministre monténégrin. Il a par ailleurs souligné que pour aider les pays à vaincre la pandémie de COVID-19, les vaccins doivent être considérés comme un bien public et donc être disponibles pour tous.

M. AHMAD ARMAN, Ministre des affaires juridiques et des droits de l’homme du Yémen, a déploré que la présente réunion se tienne alors que l’année s’ouvre sur une nouvelle vague de souffrances infligées par les milices houthistes. Il a regretté que la communauté internationale n’ait pas réagi contre les milices houthistes en 2014, alors même qu’elles faisaient fi de leurs engagements pris dans le cadre du dialogue interyéménite sous les auspices des Nations Unies concernant, notamment, la tenue d’un référendum constitutionnel. Les houthistes ont mené des activités militaires qui ont abouti à un coup d’État en septembre de cette année-là, a rappelé le Ministre.

Aujourd’hui, a poursuivi M. Arman, le Conseil des droits de l’homme doit prendre des mesures fermes contre les violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui sont toujours commises par les milices houthistes à l’encontre des civils et des biens civils, notamment des viols, l’utilisation de civils comme boucliers humains, les destructions et la privation de l’accès à l’eau et à la nourriture, ou encore l’accaparement des recettes fiscales dans les régions qu’elles contrôlent. Quant à la communauté internationale, elle doit assumer ses responsabilités face aux actes terroristes des houthistes, au Yémen et à l’extérieur du Yémen, en particulier en mer Rouge, pour que le monde puisse sanctionner ceux qui commettent de tels crimes, a ajouté le Ministre, avant de remercier les pays et les institutions qui soutiennent son pays.

M. Bui Thanh Son, Ministre des affaires étrangères du Viet Nam, a fait observer que la pandémie de COVID-19 draine les ressources, perturbe les économies, creuse les divisions et les inégalités existantes, anéantissant ainsi des années de progrès en matière de développement. Pour la première fois depuis des décennies, l’extrême pauvreté est en hausse, a-t-il regretté. Pendant ce temps, la violence et les conflits armés continuent d’éclater et de faire rage dans de nombreuses régions, menaçant la paix, la stabilité et le développement, et sapant les perspectives d’une reprise robuste et durable de l’économie mondiale. Tout cela s’ajoute à la menace existentielle du changement climatique et de la dégradation de l’environnement, qui affecte toutes les nations et tous les peuples.

Les technologies d’aujourd’hui peuvent favoriser les liens pour rapprocher les peuples et les nations, et peuvent renforcer le dialogue, la compréhension et la coopération pour assurer la paix, la stabilité, la prospérité et relever les défis mondiaux, a poursuivi le Ministre vietnamien. Le monde peut choisir de passer à une économie verte, circulaire et numérique qui autonomise les gens, améliore les moyens de subsistance et protège l’environnement, a-t-il souligné. Cette opportunité exhorte le monde à mieux construire, à faire en sorte que tout le monde soit égal dans la poursuite du bonheur, de la liberté et du développement durable, et que personne ne soit laissé pour compte, a-t-il insisté. Le Ministre a par ailleurs rappelé le Viet Nam a présenté sa candidature pour être membre du Conseil des droits de l’homme pour la période 2023-2025.

M. RUI ALBERTO FIGUEIREDO SOARES, Ministre des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration régionale de Cabo Verde, a jugé important de reconnaître le fait que les plus vulnérables et les plus marginalisés ont été les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19. Ces pandémie a aggravé les inégalités existantes et renversé les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable. Aussi, est-il impératif que tous les efforts de réponse et de relèvement face à la pandémie se concentrent sur les droits de l'homme et favorisent la protection de nos citoyens, en particulier les plus vulnérables, a indiqué le Ministre. Il a également rendu hommage au Fonds d'affectation spéciale visant à soutenir la participation des pays les moins avancés (PMA) et des petits États insulaires en développement (PEID) aux travaux du Conseil, créé en 2012.

Mais il reste encore beaucoup à faire en matière d'assistance aux PMA et aux PIED pour leur permettre de participer activement aux travaux du Conseil, a poursuivi le Ministre caboverdien. Ceci est particulièrement important à la lumière de la pandémie de COVID-19, qui a frappé le plus durement les pays en développement, a-t-il souligné. L'augmentation du nombre de résolutions et de déclarations sur lesquelles des décisions doivent être prises d'urgence ne favorise pas les délégations aux capacités limitées, a-t-il expliqué.

M. AHMED KHALEEL, Ministre d’État pour les affaires étrangères des Maldives, a déclaré que de robustes mesures économiques et de santé publique avaient permis à son pays de sortir progressivement de la pandémie de COVID-19. Il a ensuite appelé à la solidarité internationale s’agissant de la disponibilité des vaccins. M. Khaleel a par ailleurs rappelé que son pays avait alerté depuis plusieurs années à la menace existentielle que constituent le changement climatique et ses conséquence sur les droits de l’homme. Il s’est donc félicité de la création, par le Conseil, d’un Rapporteur spécial sur les droits de l’homme dans le contexte du changement climatique. M. Khaleel a également mis en avant la participation de son pays aux mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies, notamment l’EPU, et a rappelé que son Gouvernement avait lancé une invitation ouverte aux titulaires de mandats au titre des procédures spéciales du Conseil.

D’autre part, le Ministre a demandé à toutes les parties au conflit en Ukraine de respecter le droit international humanitaire et à la communauté internationale d’œuvrer à la recherche d’une solution rapide au conflit. M. Khaleel a en outre plaidé pour les respect des droits du peuple palestinien. Les Maldives seront candidates au Conseil pour la période 2023-2025, a par ailleurs fait savoir le Ministre.

M. Dawda A. Jallow, Procureur général et Ministre de la justice de la République de Gambie , a rappelé qu’un peuple conscient de son engagement en faveur de la dignité humaine avait choisi de défendre la cause de la démocratie face à une dictature qu’il a remplacée par une administration représentative et participative, apportant ainsi un changement démocratique qui a mis fin à 22 ans de l’horreur la plus sombre de l’histoire de la Gambie. Les Gambiens ont choisi un nouveau départ, caractérisé par l’état de droit. La vision d’une nouvelle Gambie a conduit en 2018 à la création de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparation, a rappelé le Ministre gambien de la justice. Il a ensuite plaidé pour des solutions pacifiques à tout désaccord en vue d’éviter les catastrophes humanitaires et les destructions catastrophiques de vies et de biens. Il a appelé la Fédération de Russie et l’Ukraine à un cessez-le-feu immédiat pour éviter que des innocents ne souffrent et a appelé les deux pays à retourner à la table des négociations pour la paix.

La menace de la pandémie de COVID-19 a touché tous les pays, mais les défis économiques et en matière de droits de l’homme sont plus graves pour les pays les moins avancés que pour les États développés, a ensuite fait observer M. Jallow. Pour cette raison, ce Conseil doit amplifier sa condamnation de « l’apartheid vaccinal » en cours et appeler à un accès et à une distribution équitables des vaccins dans le monde en développement. Le climat et la dégradation de l’environnement continuent de menacer l’existence même de l’humanité, a en outre rappelé le Ministre, avant d’attirer l’attention sur les crises humanitaires qui sévissent partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement, ainsi que sur les déplacements de personnes en raison de la guerre, du changement climatique et de la dégradation de l’environnement.

M. SIMON COVENEY, Ministre des affaires étrangères et de la défense de l’Irlande, a déclaré qu’en envahissant l'Ukraine et en violant sa souveraineté et son intégrité territoriale, la Fédération de Russie, aidée par le Bélarus, a violé de manière flagrante la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme. L'Irlande condamne « fermement » la nouvelle invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie. Cette action militaire a déjà entraîné de graves violations des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple ukrainien, a insisté le Ministre irlandais, ajoutant avoir été « choqué » par le nombre de personnes, principalement des femmes et des enfants, qui ont fui leur foyer. Alors que ces chiffres [concernant les personnes déplacées] sont susceptibles d'augmenter considérablement, la Fédération de Russie doit respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire, a souligné le Ministre. La Fédération de Russie doit aussi être tenue responsable des violations qu'elle a déjà commises, a-t-il ajouté.

Pour autant, a estimé M. Coveney, cette crise ne sera résolue que par le dialogue politique. Nous devons voir la fin de l'assaut de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, son peuple et ses institutions démocratiques. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, au retrait inconditionnel des forces russes, au plein respect des droits de l'homme et à la responsabilisation de tous les auteurs de violations et d'atteintes aux droits de l'homme. L'Irlande est entièrement solidaire avec le peuple ukrainien, a conclu M. Coveney, exhortant tous les membres du Conseil à l’être également.

M. JEYHUN BAYRAMOV, Ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, a déclaré que son pays regrettait profondément que la crise [en Ukraine] continue de faire de nombreuses victimes, en particulier parmi les civils. La crise humanitaire exigeant que des mesures rapides soient prises pour atténuer l'impact de la situation actuelle sur les civils, « l'Azerbaïdjan a déjà fourni, sur une base bilatérale, une aide humanitaire sous forme de médicaments, d'équipements médicaux et d'autres produits de première nécessité à la population ukrainienne », a indiqué le Ministre. Il a en outre plaidé pour l’ouverture de négociations directes entre les parties.

M. Bayramov a ensuite fait savoir que l’Azerbaïdjan avait adressé une invitation permanente à tous les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales du Conseil. Il a mis en avant, à ce propos, le fait que son pays, en sa qualité de président du Mouvement des pays non alignés, avait lancé une plate-forme de dialogue entre les États membres du Mouvement et les titulaires de mandat, qui contribuera aux efforts communs consacrés à la protection et à la promotion des droits de l'homme. D’autre part, a-t-il ajouté, l'Azerbaïdjan – toujours au nom du Mouvement des pays non alignés – et l'Équateur présenteront à nouveau, au cours de la présente session du Conseil, un projet de résolution visant à garantir un accès équitable et universel aux vaccins pour tous les pays.

Enfin, le Ministre azerbaïdjanais a souligné que la fin du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan créait de nouvelles opportunités économiques non seulement pour l'Azerbaïdjan mais aussi pour la région. À cet égard, la réhabilitation et la reconstruction des territoires libérés seront l'une des principales priorités de développement de l'Azerbaïdjan, a-t-il indiqué. Toutefois, le fait que l’Arménie ait contaminé par des mines terrestres les territoires libérés constitue un obstacle majeur au retour en toute sécurité de milliers de personnes déplacées azerbaïdjanaises sur leurs terres, a regretté le Ministre.

M. George B. Simbachawene, Ministre des affaires constitutionnelles et juridiques de la Tanzanie, a indiqué que son pays a récemment célébré, en décembre dernier, le soixantième anniversaire de son indépendance. Parmi les réalisations notables réalisées par la Tanzanie, il a mentionné la tenue d’élections démocratiques multipartites tous les cinq ans, conformément à la Constitution ; le fait que la Banque mondiale ait classé la Tanzanie – en juillet 2020, soit cinq ans avant l’objectif – parmi les pays à revenu intermédiaire ; le maintien d’une union unique entre la Tanzanie continentale et Zanzibar ; et surtout, le fait que la Tanzanie soit restée une nation pacifique et stable.

La Tanzanie, comme le reste du monde, a dû adopter des mesures de réponse à la pandémie de COVID-19 en reconnaissant le droit à la santé et en tenant compte des ramifications socioéconomiques de cette pandémie, a poursuivi le Ministre, avant de souligner que le pays a placé les droits de l’homme au cœur des mesures d’intervention dans ce contexte en adoptant une approche holistique. Le Gouvernement continue en outre de promouvoir le droit à l’éducation par le biais de la politique d’éducation gratuite et, en novembre 2021, a renforcé l’accès à l’éducation pour tous sans discrimination en permettant aux élèves qui ont abandonné l’école pour des raisons spécifiques de poursuivre leurs études. Le Gouvernement veille tout aussi fermement à ce que les droits civils et politiques soient respectés et à ce qu’un environnement politique favorable continue d’être maintenu. Le droit à la liberté d’expression et le droit à l’information demeurent au cœur de la démocratie tanzanienne, a affirmé le Ministre. Il a attiré l’attention sur les discussions ouvertes et franches avec les médias qui sont en cours pour s’assurer que les droits des journalistes soient protégés, et qui ont d’ores et déjà conduit à la réouverture de télévisions en ligne et à ce que des journaux soient de nouveau autorisés à paraître.

M. EVARIST BARTOLO, Ministre des affaires étrangères et européennes de Malte, a déclaré qu’au moment où nous devrions nous serrer les coudes pour nous remettre de la pandémie et faire face à la crise climatique, nous sommes maintenant face à la « triste tragédie humaine de l'agression contre le peuple ukrainien ». Le massacre doit cesser, a-t-il déclaré. « Les armes doivent être réduites au silence et nous devons nous parler et trouver des façons de vivre ensemble », a poursuivi le Ministre maltais. Difficile, oui, mais pas impossible si nous avons la bonne volonté de reconnaître notre humanité commune sur cette planète minuscule et fragile, a-t-il déclaré.

M. Bartolo a par ailleurs souligné que nous vivons dans un monde où les 1% les plus riches ont près de 20 fois plus de richesse mondiale que les 50% les plus pauvres de l'humanité. Toutes les 4 secondes une personne meurt de faim, a-t-il ajouté. Même pendant la pandémie, les budgets militaires ont continué d'augmenter, mais on n'a pas trouvé assez d'argent pour vacciner le monde entier et sauver des millions de personnes de la mort et éviter à d'autres millions de plonger dans la pauvreté, a-t-il fait observer. M. Bartolo a ensuite indiqué que son Gouvernement continuerait d'accorder la priorité aux questions de genre. Malte considère l'inclusion des femmes à tous les niveaux de gouvernance, y compris la médiation et les négociations de paix, comme un élément essentiel des efforts de prévention et de relèvement. Malte reste aussi déterminée à assurer la sécurité et la protection des journalistes. À cet égard, la procédure judiciaire dans l'affaire Daphne Caruana Galizia progresse, a indiqué le Ministre, ajoutant que le Gouvernement maltais reste pleinement déterminé à traduire tous les auteurs en justice. Malte continuera également à mettre un accent particulier sur la promotion des droits humains des personnes LGBTIQ, au niveau multilatéral, a par ailleurs indiqué M. Bartolo.

CHEIKH AHMEDOU SIDI, Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile de la Mauritanie, a déclaré que malgré les énormes efforts du pays en matière de droits de l’homme, de grands obstacles s’opposent toujours à ce que nombre de citoyens exercent leurs droits : intimidations de la part des terroristes, effets du changement climatique et traite des êtres humains. La Mauritanie déploie donc des efforts au niveau régional pour lutter contre le terrorisme tout en accueillant les migrants et en combattant la criminalité organisée transfrontalière.

Le Commissaire a ensuite mis en avant le plan d’action contre la COVID-19 adopté par son pays, de même que la stratégie nationale de promotion et de protection des droits de l’homme qui a été conçue avec l’aide du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il a rappelé qu’une table ronde a été organisée au sujet de l’application de la loi de 2015 interdisant l’esclavage et la traite des êtres humains en Mauritanie et a ajouté que son pays recevrait bientôt la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences.

Mme Wafaa Bani Mustafa, Ministre d’État des affaires juridiques de la Jordanie, a souligné que les femmes jordaniennes, comme les femmes du monde entier, ont été confrontées à de nombreux défis et luttes pour jouir de leurs droits et de leurs libertés. La décision de Sa Majesté le Roi Abdallah II bin Al Hussein fin 2021 de former la Commission royale pour moderniser le système politique a donné un fort élan et une réelle opportunité pour ce qui est de revoir la législation sur les femmes, a-t-elle indiqué. Elle a ensuite évoqué plusieurs dispositions législatives adoptées par le pays pour garantir une égalité entre hommes et femmes et pour protéger les femmes contre les violences.

La Ministre a notamment évoqué une nouvelle loi, adoptée en 2021, visant à prévenir la traite des êtres humains ; cette loi prévoit explicitement la protection des victimes et le maintien de leur intégrité physique, mentale et psychologique, ainsi que leur droit à une indemnisation juste pour les dommages matériels et moraux. Cela s’ajoute à une loi de protection contre les violences sexuelles qui prévoit expressément pour la première fois le signalement obligatoire des cas de violence domestique par les prestataires de services et l’imposition d’une amende à ceux qui ne l’ont pas fait, ainsi que la mise en place d’un système basé sur la protection des témoins et des lanceurs d’alerte. La Jordanie a également lancé une campagne pour protéger les femmes de la violence politique, a ajouté la Ministre.

MME ANA LUISA CASTRO, Vice-Ministre des affaires multilatérales et de la coopération du Panama, a souligné que le monde se trouve à un tournant caractérisé par de multiples défis, parmi lesquels la pandémie de COVID-19, la crise climatique et environnementale, la pauvreté, les conflits armés et l'insécurité alimentaire. Ces défis ont exacerbé les tensions et les inégalités dans le monde, exposant certains groupes de personnes à un état de grande vulnérabilité et de marginalisation. Or, relever ces défis est un impératif pour les droits de l'homme, le développement et la sécurité internationale, a expliqué la Vice-Ministre. Cela implique donc un changement de paradigme fondé sur les droits de l'homme et l'égalité des sexes, ainsi qu’un nouveau contrat social entre les gouvernements, la société civile et les autres partenaires, en accordant une attention particulière aux groupes de personnes qui ont subi de multiples formes de discrimination, tout en proposant une relation plus harmonieuse entre les êtres humains et la nature.

Aujourd'hui plus que jamais, le Conseil des droits de l'homme doit remplir sa mission de protection et de promotion du respect universel des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction d'aucune sorte, y compris dans les situations d'urgence, a plaidé Mme Castro. Elle a souligné que la résolution du Conseil établissant le mandat de Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme dans le contexte des changements climatiques représente une étape importante dans la lutte contre l'une des plus grandes menaces auxquelles l'humanité est confrontée. La Vice-Ministre a ensuite attiré l’attention sur les efforts déployés par son pays dans le cadre de la « diplomatie climatique panaméenne », qui – a-t-elle affirmé – ont consolidé le rôle du Panama en tant que leader du monde bleu.

M. LASHA DARSALIA, Premier Vice-Ministre des affaires étrangères de la Géorgie, a déclaré que les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies – souveraineté, intégrité territoriale et politique des États Membres – étaient aujourd’hui bafoués par l’acte d’agression de la Fédération de Russie. Il est très alarmant que les normes et principes internationaux soient bafoués par un membre permanent du Conseil de sécurité, alors que la responsabilité première des membres permanents consiste, au contraire, à être garants de la paix et de la sécurité. Face à une agression qui s’accompagne de victimes civiles, de déplacements forcés, d’une campagne de désinformation et d’attaques cybernétiques, M. Darsalia a assuré le peuple ukrainien de la solidarité de la Géorgie. Il a apporté le soutien de son pays à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et a exhorté la Fédération de Russie à retirer ses forces du territoire ukrainien. Un accès humanitaire doit être accordé partout où cela est nécessaire, a-t-il ajouté.

M. Darsalia a rappelé que son propre pays avait subi une longue campagne d’agression et d’occupation de la part de la Fédération de Russie, au mépris des accords signés. Il a salué le courage exemplaire de la nation ukrainienne.

M. Hissein Brahim Taha, Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a souligné que les progrès technologiques rendent le monde chaque jour plus interdépendant et que cette interdépendance suggère que le monde a un avenir et un présent communs. Il faut poursuivre des politiques communes à mettre en œuvre de manière non discriminatoire et il faut, pour ce faire, dépasser les intérêts étroits afin de renforcer la paix, la sécurité, les droits de l’homme et le développement durable à tous les niveaux, a-t-il indiqué.

M. Taha a fait part des préoccupations de l’OCI face à la montée de l’islamophobie et des discours de haine, notamment de la part de partis extrémistes. De plus en plus de pays se rendent de compte de l’impact négatif des discours de haine en ligne et hors ligne, un des fléaux contemporains de l’humanité, a-t-il insisté. Les Rohingya continuent de souffrir, a poursuivi le Secrétaire général, avant de rappeler que l’OCI a pris l’initiative de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice qui a, à l’unanimité, adopté des mesures provisoires contraignantes obligeant le Myanmar à prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher les forces militaires de commettre ou d’inciter à commettre un génocide contre la population rohingya. Il faut que la communauté internationale se mobilise pour assurer la reddition des comptes, a insisté M. Taha.

D’autre part, le droit à l’autodétermination continue d’être refusé au peuple palestinien, ce qui empêche la résolution du conflit depuis plusieurs décennies, a rappelé le Secrétaire général de l’OCI. L’OCI reste préoccupée par les violations des droits de l’homme commises par Israël et notamment par le déploiement des colonies dans les territoires palestiniens. Il faut mettre fin à l’occupation qui perdure depuis 1967, a insisté M. Taha. Il a en outre insisté pour que soit trouvée une solution pacifique au Cachemire, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, ainsi qu’en République centrafricaine. L’OCI s’est par ailleurs engagée avec les autorités afghanes afin qu’elles protègent et promeuvent les droits de l’homme dans le pays, a d’autre part rappelé M. Taha. La communauté internationale doit faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne en Afghanistan, a-t-il ajouté.

MME MAIMUNAH MOHD SHARIF, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), a rappelé que le mandat de son Programme était d’aider les États Membres à réaliser un développement urbain durable pour tous. Ce mandat est fondamentalement basé sur la Déclaration universelle des droits de l'homme, a-t-elle souligné. ONU-Habitat s’efforce de fournir des conseils stratégiques et une assistance technique pour aider les États Membres à progresser vers la réalisation universelle des droits associés à un niveau de vie adéquat. L'accès à des terres, à un logement, à l'eau et à l'assainissement adéquats, à la sécurité et à un environnement urbain sain sont les piliers fondamentaux du programme de travail d'ONU-Habitat, a-t-elle souligné. Suivant une approche basée sur les droits de l'homme, le Programme accorde la priorité aux besoins des plus pauvres et de ceux qui sont les plus vulnérables aux niveaux mondial, régional et local. Cela inclut les besoins des personnes déplacées par un conflit ou une catastrophe naturelle, a-t-elle expliqué.

La Directrice exécutive a ensuite indiqué que les États Membres sont actuellement confrontés à une crise du logement complexe et grave. On estime que la pénurie mondiale de logements adéquats pourrait dépasser 440 millions d'unités d'ici 2025. Qu'il s'agisse de logement, de fourniture de services de base ou de questions plus larges relatives à un environnement sain pour les communautés, la responsabilité incombe souvent aux gouvernements locaux, a-t-elle fait observer. Dans toutes ces questions et tous ces contextes, l'approche fondée sur les droits défendue par le Secrétaire général dans son « Appel à l'action » et dans « Notre programme commun » est un cadre efficace, comme en témoignent les partenariats d'ONU-Habitat au sein et au-delà de la famille des Nations Unies, a affirmé la Directrice exécutive. Elle a exprimé la volonté d’ONU-Habitat de travailler avec le Conseil afin de réaliser les objectifs communs et a invité les délégations à la onzième session du Forum urbain mondial qui se tiendra à Katowice, en Pologne, du 26 au 30 juin prochain.

M. IB PETERSEN, Directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a notamment mis en garde contre le fait que la pandémie de COVID-19 menaçait de réduire à néant des années de progrès dans la promotion de la santé et des droits des femmes. C’est pourquoi le FNUAP exhorte toutes les parties prenantes à renouveler leur engagement pour faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs ainsi que l'égalité des sexes, ce qui sera d'une importance capitale pour l'agenda plus large du développement durable.

Pour sa part, a indiqué M. Petersen, le FNUAP, comme le reflète son plan stratégique 2022-2025, continuera à faire avancer les droits et les choix des femmes et des filles, en concentrant ses efforts sur la planification familiale, les décès maternels évitables et l’élimination de la violence sexiste et des pratiques néfastes.

 

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