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LA CONFERENCE DU DESARMEMENT DISCUTE DE SON PROJET DE PROGRAMME DE TRAVAIL

Compte rendu de séance

 

La Conférence du désarmement a tenu ce matin, sous la présidence de l’Ambassadeur Li Song de la Chine, une séance plénière publique durant laquelle elle a discuté du projet de programme de travail de la Conférence du désarmement pour 2022, tel que contenu dans le document CD/WP.639.

M. Li a souligné qu’il s’agissait de la dernière ligne droite de la présidence chinoise de la Conférence [ndlr : qui prend fin vendredi prochain, 18 février]. Il a souligné que, suite aux consultations qu’il avait pu avoir avec les différentes délégations, un programme de travail clair et concis semble convenir à tous les Etats membres de la Conférence. L’atmosphère semble positive autour de ce projet, et notamment sur la question de la création d’organes subsidiaires, s’est-il réjoui. Ce projet tient pleinement compte des avis et des préoccupations de tous ; il veille à rester concis tout en maintenant un équilibre délicat, a-t-il insisté. Toutefois, le Bureau a pris conscience qu’un consensus sur le programme de travail ne pourra pas en tant que tel remédier à toutes les divergences ; les divergences de vues ne peuvent être passées sous silence ou transcendées. Il faut rationnaliser le processus et trouver un terrain d’entente sur les points de divergence afin d’amener la Conférence à aller vers un objectif de négociation d’un traité contraignant, a indiqué le Président.

Une dizaine de délégations ont ensuite pris part à la discussion sur ce projet de programme de travail, exprimant leur soutien à la démarche de la présidence chinoise de la Conférence, tout en présentant – pour certaines d’entre elles – quelques propositions de modifications, s’agissant notamment de l’organisation des travaux des organes subsidiaires.

La Conférence a ensuite continué ses travaux de manière informelle.

 

La date de la prochaine séance plénière publique de la Conférence sera communiquée ultérieurement.

 

Aperçu des déclarations

Le Viet Nam a salué les efforts déployés par les Présidents de la Conférence de cette année afin de proposer un programme de travail pour 2022 et entamer des discussions sur les questions de fond. Le Viet Nam espère vivement que la Conférence progressera dans la réalisation d’un programme de travail équilibré et complet, seul moyen de sortir de l’impasse. Le Viet Nam espère sincèrement que les membres de la Conférence parviendront à un consensus sur le projet proposé et qu’il sera une bonne base pour faire avancer les travaux cette année.

Le nouvel Ambassadeur de l’Inde a expliqué que son pays accordait la plus grande importance aux travaux de la Conférence et que lui-même se réjouissait d’y participer.

La Malaisie a dit espérer que tous les États pourront continuer, comme c’est le cas depuis le début de la session, à travailler dans le même esprit de compromis et de souplesse, en évitant de politiser les travaux de la Conférence. La Malaisie a expliqué qu’elle souhaitait que la Conférence puisse sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis plus de deux décennies et entamer immédiatement des négociations sur tous les points de l’ordre du jour. S’agissant du projet de programme de travail, la Malaisie estime que les organes subsidiaires sont des initiatives qui pourraient donner aux États l’occasion d’entamer des travaux de fond et de trouver des terrains d’entente sur tous les points de l’ordre du jour de la Conférence. À l’heure actuelle, c’est la seule initiative possible susceptible d’ouvrir la voie à des négociations, a estimé la Malaisie.

La Turquie a estimé que l’adoption du programme de travail et la création des organes subsidiaires pourraient éventuellement conduire à l’ouverture de négociations de fond à la Conférence. Il s’agit d’une occasion pour la Conférence de sortir de l’impasse actuelle, a-t-elle déclaré. Il faut se concentrer sur des dénominateurs communs et sur les sujets les plus mûrs et les plus proches d’un éventuel consensus. La Turquie continue d’appuyer la création des organes subsidiaires en vue de faire progresser les travaux substantiels de la Conférence. La Turquie estime en outre, comme plusieurs délégations, qu’il serait utile de préciser davantage la base de travail des organes subsidiaires pour assurer le bon déroulement de leurs travaux futurs.

Le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Li Song de la Chine a déclaré qu’il s’agissait de la dernière ligne droite de la présidence chinoise de la Conférence. Il a souligné que, suite aux consultations qu’il avait pu avoir avec les différentes délégations, un programme de travail clair et concis semble convenir à tous les Etats membres de la Conférence. L’atmosphère semble positive autour de ce projet, notamment sur la question de la création d’organes subsidiaires, s’est-il réjoui. Ce projet tient pleinement compte des avis et des préoccupations de tous ; il veille à rester concis tout en maintenant un équilibre délicat, a insisté M. Li. Toutefois, le Bureau a pris conscience qu’un consensus sur le programme de travail ne pourra pas en tant que tel remédier à toutes les divergences ; les divergences de vues ne peuvent être passées sous silence ou transcendées. Il faut rationnaliser le processus et trouver un terrain d’entente sur les points de divergence afin d’amener la Conférence à aller vers un objectif de négociation d’un traité contraignant.

Le Pakistan a relevé que la proposition de programme de travail examinée aujourd’hui concorde avec l’approche claire et concise qui recueille un large soutien des Etats membres de la Conférence. Même si elle n’est pas parfaite, cette proposition pourrait permettre de débloquer l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence depuis des décennies. Cette proposition ne porte pas atteinte aux préoccupations essentielles de sécurité de quelque pays que ce soit, a déclaré le Pakistan. Le pays a rappelé que la Conférence a un ordre du jour qui a déjà été convenu et que les organes subsidiaires devraient faire concorder leurs travaux avec celui-ci, sans adopter d’ordre du jour spécifique.

Cuba a apporté son soutien à la proposition de programme de travail examinée aujourd’hui. Le programme de travail n’est qu’une planification du travail et non le travail en tant que tel, a rappelé la délégation cubaine, estimant que cette proposition pourrait être considérée comme prête pour adoption.

La Fédération de Russie a affirmé que la présidence chinoise de la Conférence avait fait preuve d’une approche constructive, équilibrée et réfléchie et que ses efforts méritent d’être loués. La Fédération de Russie soutient cette approche et considère que, d’une manière générale, le projet de programme de travail ici examiné est une bonne base et pourrait être adopté lors d’une prochaine séance. La Fédération de Russie souhaite toutefois faire part de ses propositions : elle considère notamment que le programme de travail doit correspondre au mandat de la Conférence et donc contenir des dispositions sur le commencement de pré-négociations ou de négociations au sein de la Conférence. Malheureusement, il est proposé dans le projet de créer des organes subsidiaires avec un mandat de discussion, a observé la Fédération de Russie. Elle a indiqué ne pas être opposée aux organes subsidiaires mais considérer que le document de base du travail des organes subsidiaires ne peut pas s’intituler « programme de travail ». La Fédération de Russie a ensuite présenté plusieurs amendements au texte de ce projet. Elle a elle aussi estimé que les organes subsidiaires devraient faire concorder leurs travaux à l’ordre du jour déjà convenu.

La France a estimé que le projet ici examiné allait dans la bonne direction pour remettre la Conférence au travail sur la base d’un programme de travail équilibré. Ce projet est néanmoins perfectible s’agissant notamment du fonctionnement des organes subsidiaires, qu’il faut bien clarifier, a affirmé la France. Elle a notamment souhaité connaître les propositions de noms des coordinateurs de ces futurs organes.

L’Afrique du Sud a indiqué attendre les instructions de sa capitale, tout en indiquant souscrire à la proposition faite par la Fédération de Russie. L’Afrique du Sud a en outre souhaité savoir si certaines des réunions des organes subsidiaires se dérouleraient de manière informelle.

Le Venezuela a souligné qu’il fallait défendre l’approche pragmatique s’agissant du projet de programme de travail. Le pays a indiqué qu’il appuyait le texte proposé par la présidence chinoise de la Conférence.

La Conférence a ensuite poursuivi ses travaux de manière informelle .

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

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