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HIGHLIGHTS OF PRESS CONFERENCE ON NAMING GRAND DUCHESS OF LUXEMBOURG AS UNICEF’S EMINENT ADVOCATE FOR CHILDREN (Bilingual version)

Press Conferences

A press conference was held today at the Palais des Nations in Geneva on the occasion of naming Her Royal Highness Grand Duchess of Luxembourg Maria Teresa as an Eminent Advocate for Children for the United Nations Children’s Fund (UNICEF). The press conference was attended by the Grand Duchess of Luxembourg, Anne Veneman, the Executive Director of UNICEF; Peter Piot, the UNAIDS Executive Director; and Nicola Schmit, the Minister Delegate for Foreign Affairs and Immigration of Luxembourg.


Speaking at the beginning of the press conference, Ms. Veneman said she welcomed Her Royal Highness as a UNICEF Eminent Advocate for Children. Her Royal Highness was a tireless champion for children through her own foundation, and as a patron of the Luxembourg National Committee for UNICEF. As Goodwill Ambassador for UNESCO since 1997, Her Royal Highness had promoted girls’ education to help address poverty and had travelled to places such as Bosnia and Herzegovina and Nepal to help raise awareness of important issues concerning children. UNICEF very much looked forward to working together with Her Royal Highness to maximize results for children and to help achieve the Millennium Development Goals (MDGs). Children were are the heart of the MDGs, from reducing poverty, child and maternal mortality, the spread of HIV/AIDS and other diseases, to improving health, gender, equality and environmental sustainability, and ensuring universal primary education.

As Eminent Advocate for Children, Her Royal Highness would focus on two areas: children living in areas impacted by conflict and children infected and affected by HIV/AIDS, Ms. Veneman said. Children continued to be the missing face of AIDS. In 2007, UNICEF and its partners, including UNAIDS, launched United for Children, United against AIDS, which focused on preventing mother to children transmission of HIV, providing paediatric treatment, preventing infection among young people and protecting children affected by HIV/AIDS. Progress had been made, but much more remained to be done. Her Royal Highness would also focus on children impacted by conflict. Armed conflict put children at risk of becoming child soldiers, and of being used as messengers, spies, cooks and being forced to perform sexual services. Drugs, manipulation, threats, terror, poverty, the promise of food and a basic instinct of survival all helped turn a child caught in war and chaos from play to atrocity.

Ms. Veneman said education and building life skills were key to addressing these important issues. Education would help change misperceptions about HIV/AIDS and provide the knowledge to better protect against its spread. Education would also help children caught in areas of conflict maintain a sense of normalcy. UNICEF was very pleased to count Her Royal Highness as one of its partners in the commitment to produce better results for today’s children, and especially for those of tomorrow.


Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa de Luxembourg a dit combien ce titre d’ « éminent défenseur des enfants » l’honore et combien elle y est sensible. « Mais cet honneur n’est rien ou très peu face au sentiment de responsabilité que je ressens », a-t-elle souligné, affirmant qu’elle essaierait d’être à la hauteur de la confiance qui lui est témoignée. Après avoir rappelé qu’elle a choisi de consacrer son action dans le cadre de ce titre aux orphelins du sida et aux enfants soldats, elle a admis que d’autres causes mériteraient tout autant une attention particulière. Elle a toutefois fait observer que si la misère, par exemple, fait malheureusement partie de notre monde depuis des temps immémoriaux, la problématique des orphelins du sida et celle des enfants soldats sont propres au monde actuel. En effet, le sida n’a fait son apparition que depuis un quart de siècle et ses conséquences – en particulier dans les pays en développement – n’apparaîtront au grand jour que dans les prochaines années. D’ici 2010, le nombre d’enfants de moins de 15 ans ayant perdu leur père, leur mère ou leurs deux parents à cause du sida devrait dépasser les 25 millions, a souligné Son Altesse Royale. En dehors du terrible impact psychologique que représente pour tout enfant la perte de ses parents, les enfants dont les parents sont morts du sida sont de surcroît montrés du doigt ou mis au ban de leurs communautés, a-t-elle ajouté. Ils sont par ailleurs exposés à la violence, à l’exploitation et à la discrimination.

En ce qui concerne les enfants soldats, Son Altesse Royale a relevé que cette pratique barbare connaît aujourd’hui une dimension tout à fait inconnue auparavant. Ce fléau affecte plus de 250 000 enfants enrôlés dans les forces armées et touche douze pays inscrits sur une liste noire par l’ONU, a-t-elle indiqué. C'est une bombe à retardement qui menace la stabilité et le développement d'un nombre croissant de pays, a-t-elle insisté. A cet égard, elle a souligné que les « Principes de Paris », qui viennent d’être souscrits en février 2007 par 58 États représentent un moment-clé dans trois domaines : la lutte contre le recrutement, la libération des enfants soldats et leur réinsertion. « Nous avons tous un devoir moral. Ne laissons pas le silence s’emparer de ce dossier », a déclaré Son Altesse Royale. Elle a en outre insisté sur le lien qui existe trop souvent entre ces deux malheurs, expliquant que, laissés pour compte, les orphelins du sida deviennent dans leur vulnérabilité une proie d’autant plus facile pour les chasseurs de combattants sans aucun scrupule. Son Altesse Royale a par ailleurs indiqué qu’il lui tient particulièrement à cœur de mettre en lumière les victimes oubliées des enfants soldats, à savoir les filles, à la fois combattantes et esclaves sexuelles. Elle a précisé que sa philosophie d’action part d’une triple intention : profiter de la situation de visibilité dans laquelle elle se trouve pour attirer l’attention sur des problèmes aussi graves de façon régulière et inlassable ; mettre en lumière tous les anonymes qui, jour après jour, oeuvrent sur le terrain ; et enfin être porteuse d’un message d’espoir, car ces problèmes appellent des solutions concrètes. « J’ai une conviction inébranlable, celle que la contribution de chacun peut accomplir des miracles », a conclu Son Altesse Royale.


M. Peter Piot, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), a indiqué que c’était pour lui un grand plaisir que d’être ici en présence de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa de Luxembourg, ainsi qu’en présence de la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Veneman. Nous comptons beaucoup sur votre action et votre éloquence pour attirer l’attention sur un des aspects les plus négligés de cette épidémie du sida, à savoir les enfants, et plus particulièrement ceux qui sont pris dans des situations de conflits et dans des crises humanitaires et sont extrêmement vulnérables face à cette épidémie, a-t-il déclaré à l’intention de Son Altesse Royale. Une personne sur six qui meurent du sida à travers le monde est un enfant, a rappelé M. Piot; en outre, un septième des 12 000 nouvelles infections par le VIH/sida enregistrées chaque jour touche des enfants.

Évoquant la question des enfants et du sida dans les situations de conflits et de crises humanitaires, M. Piot a rappelé que six des 14 pays qui comptent le plus grand nombre d'enfants vivant avec le VIH/sida dans le monde sont en conflit ou sont passés par un conflit majeur ces dernières années. Quand on prend des pays comme le Soudan, la République démocratique du Congo ou l’Ouganda, ce n’est pas un hasard si beaucoup d’enfants sont infectés par le VIH dans ces pays-là, car on sait que dans des situations de conflits et de crises humanitaires, les enfants sont beaucoup plus vulnérables au VIH qu'en période normale, puisque tous les systèmes d'appui disparaissent, a-t-il insisté. Il n’y a pas que les femmes qui soient forcées à la prostitution ou qui soient violées, a poursuivi M. Piot ; il y a aussi les jeunes filles. On sait que la violence sexuelle, en général, augmente considérablement en période de conflit, ce qui induit une vulnérabilité accrue face au VIH/sida, a-t-il ajouté.

On sait aussi qu'en temps normal, en dehors des conflits, la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH et même contre les orphelins du sida est réelle, a déclaré M. Piot. Il n’y a pas que le virus qui soit transmis d’une génération à l’autre ; il y a aussi la discrimination et la stigmatisation, ce qui est absolument injuste, a-t-il souligné. Par ailleurs, sur les 780 000 enfants qui ont besoin d’un traitement contre le sida, seuls 115 000 y ont accès, soit un sur sept. Or, cette proportion est moindre que ce qu'elle est chez les adultes, pour lesquels elle s’établit environ à un sur quatre, a fait observer M. Piot. Il s'est dit extrêmement reconnaissant à l'égard de Son Altesse Royale pour sa volonté d'attirer l'attention sur ces questions et a dit attendre qu'avec cette action, il sera possible non seulement d'attirer l'attention sur les problèmes, mais aussi sur le fait qu'il existe des solutions.


M. Nicolas Schmit, Ministre délégué aux affaires étrangères et à l’immigration du Luxembourg, a déclaré que cette journée marque un grand jour, d'abord pour Son Altesse Royale, car à travers cette nomination d'éminent défenseur des enfants, est reconnu et honoré son engagement extrêmement fort en faveur de tous ceux qui sont effectivement laissés pour compte, les victimes, et en faveur d’un monde meilleur. Cette nomination vient donc à point nommé. Cette nomination, à travers Son Altesse Royale, reconnaît aussi l'engagement du Luxembourg en faveur du développement et de la coopération au développement, a ajouté M. Schmit. Nous avons en effet mis en place, depuis une vingtaine d'années, une coopération luxembourgeoise qui est aujourd'hui internationalement reconnue - une coopération au développement qui s'est précisément fixé pour principaux objectifs la défense des plus vulnérables, de ceux qui souffrent le plus, parmi lesquels on compte les enfants, ainsi que les secteurs sociaux, la santé et l’éducation.

M. Schmit a remercié Mme Veneman et M. Piot, d'abord pour leur propre engagement dans les secteurs dont ils ont la responsabilité, mais aussi pour l’exemplaire coopération que le Luxembourg a pu trouver auprès d'eux et de leurs institutions pour mener ce combat extrêmement important. Le Luxembourg s’est fixé un objectif ambitieux, qui est de consacrer 1% de son revenu national brut à l’aide au développement ; il y consacre déjà près de 0,9% de ce revenu, ce qui le place parmi les premiers pays en Europe et même au monde dans ce domaine, a rappelé le Ministre délégué. M. Schmit s'est dit convaincu que Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa de Luxembourg allait contribuer, de par l'influence qu'elle exerce, à faire prendre conscience de l'importance de mener un combat plus résolu afin d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.


Asked how Her Royal Highness’s activities would change with her new appointment, and if she already had plans for where she would be going first and what she would be doing, the Grand Duchess of Luxembourg said with UNESCO, she had really focused on education for girls and for women and empowerment for women, helping them to become more independent. During this period, she had met with Professor Mohammad Younis (Nobel Peace Prize Laureate) and had become willing to help in promoting microfinance. Now, concerning children orphaned by AIDS and also the problem of child soldiers, this was an enormous task, but there was also a complementarity with her previous work because those children were very vulnerable. AIDS affected children needed to find some way to survive after their parents died. She hoped there may be a new way for microfinance to help those families who take on the responsibility of children orphaned by AIDS, mothers and children who remain alone, and this demanded a lot of imagination, but it might be a way to put the two areas together.

Responding to a question, Ms. Veneman said it was important to recognize that Her Royal Highness had been a Goodwill Ambassador for UNESCO as opposed to UNICEF. UNICEF had a number of Goodwill Ambassadors as well. This was only the second time that UNICEF had named an Eminent Advocate for Children, after Queen Rania was named in January 2007. The difference was really that Goodwill Ambassadors advocated for the work that UNICEF was doing on behalf of children, and the Eminent Advocate focused broadly on issues that were affecting children, choosing one or two areas and highlighting them and raising the awareness of the public about them. They had discussed possibilities of where Her Royal Highness might go, primarily in Africa which was impacted both by conflict and by AIDS. UNICEF hoped to use her Royal Highness in an instructive and productive way.

Mr. Piot, in response to a question, said there were three aspects affecting Sub-Saharan Africa and HIV/AIDS. One was access to treatment, the second was prevention and the third was what to do. In Africa at the moment, 1.3 million people had access to antiretroviral therapy at the end of last year, up from 100,000 in 2003. That was a really spectacular advance. The bad news was that this was one out of three or one out of four persons who needed this treatment. When it came to children, there were far less children who needed treatment who had access to it. The figures were 150,000 out of 700,000 children. There was a mixed picture in Africa, with some countries doing very well and others lagging very much behind. On the prevention front, there was a decline in most of the Eastern African countries. On what to do, this was the essential aim of the campaign of United for Children, United against AIDS. As for restrictions for travel and immigration, UNAIDS position was clear. There was no public health rational for restricting access for travel for people living with HIV. When it came to immigration, there was no public health rational but maybe and economic rational and it was up to each country to decide.


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