Reception at the Appia migrants center

Monsieur le Directeur général de l’Hospice général ;
Monsieur le Vice-Président du Conseil d’État ;
Chers collaborateurs et bénévoles ;
Chers résidents et voisins ;
Mesdames et messieurs :

Merci pour l’invitation à cette réception très spéciale. Nous sommes ici pour remercier les bénévoles qui se sont mobilisés pour le bon fonctionnement de ce centre d’hébergement collectif et pour le bien-être des réfugiés et requérants d’asile hébergés ici. Ce sujet m’est particulièrement à cœur, car j’ai commencé ma carrière professionnelle il y a presque 40 ans ici à Genève au Haut-Commissariat pour les réfugiés. L’expérience au HCR m’a marqué pour le reste de ma vie.

Ici à Genève, mais plus particulièrement dans ce quartier, on entend souvent le terme « La communauté internationale ». Cette expression nous est si familière ici à Genève, que nous ne réfléchissons plus à ce qu’elle représente. Et pourtant, ce terme est au cœur des enjeux du 21e siècle. Les valeurs qui constituent l’idée d’une communauté – la solidarité, la compassion et la tolérance pour n’en nommer quelques-unes – sont essentielles pour faire face aux défis mondiaux. Et si cette communauté se résume souvent aux relations entre États, elle trouve ses racines dans l’esprit d’entraide et de bon voisinage au cœur de nos communautés. Car de nos jours, nous ne pouvons pas laisser la responsabilité d’entretenir cette communauté seulement à nos dirigeants. Chacun d’entre nous – en tant que citoyen, activiste et membre de la communauté – a un rôle à jouer pour promouvoir la solidarité, la compassion et la tolérance. Et cet effort commence tout d’abord chez chacun de nous. Permettez-moi donc de réitérer mes remerciements à ceux qui ont contribué au merveilleux projet du Centre d’hébergement collectif pour migrants d’Appia et reconnaitre ainsi la valeur de leur engagement.

Permettez-moi également de remercier l’Hospice général de Genève. Votre engagement continu envers les migrants et refugiés est exemplaire. Il permet non seulement l’accueil, l’accompagnement et l’intégration des nouveaux arrivants, mais la continuité d’une tradition de longue date de notre ville hôte. La démolition de ce site dans quelques mois ne représente pas la fin de vos efforts, mais le renouvellement de votre engagement.

Deuxièmement, je souhaite remercier les autorités de la République et canton de Genève et les autorités municipales. Votre leadership pour une politique humaine envers nos concitoyens du monde entier qui sont persécutés et qui cherchent un refuge est essentiel. Cet engagement, de la part du canton et de la ville, est reflété dans le travail remarquable de l’Hospice.

Troisièmement, je remercie les bénévoles qui se sont mobilisés pour soutenir cette initiative et pour faciliter l’accueil des résidents. Je souhaite en particulier souligner l’engagement de la Genève internationale envers ce projet. Une quarantaine de bénévoles venus de l’Organisation internationale pour les migrations, le Bureau international du travail et l’Organisation mondiale de la santé – pour n’en nommer que trois – ont consacré leurs temps, leur talent et leur générosité à cet effort. Je souhaite également souligner l’engagement de jeunes étudiants de l’École internationale de Genève, ainsi que celui de membres de la société civile de tout âge et de tout domaine. Bien au-delà de l’aspect symbolique, cette mobilisation a permis de créer des échanges et de développer diverses activités au profit de personnes cherchant refuge à Genève.

L’implication des bénévoles a facilité la gestion courante et promu le vivre-ensemble au sein du Centre avec le voisinage direct. Cette mobilisation exemplaire devrait servir de modèle lors de l’ouverture d’autres centres d’hébergement collectif qui sont en cours de planification. Je pense bien sûr au projet Rigot sur la Place des Nations.

Enfin, je souhaite remercier les résidents et surtout les rassurer en leur disant que la fermeture prochaine de ce site ne marquera pas la fin de l’engagement de la Genève internationale envers leur intégration. Car cette communauté de fonctionnaires internationaux, diplomates et membres de leurs familles ne fait pas que travailler à Genève. Elle vit et grandi dans cet Arc lémanique, partageant ses richesses et ses défis. Nous sommes reconnaissant pour l’accueil offert par nos voisins genevois et souhaitons rendre cette amitié en contribuant à l’accueil des nouveaux arrivés.

Je vous remercie.