Fil d'Ariane
Les inondations catastrophiques en Afrique de l'Ouest et du Centre touchent plus de 7 millions de personnes
Le Tchad, le Niger, le Nigéria et la République démocratique du Congo (RDC) sont les plus touchés. Les inondations aggravent les problèmes existants résultant des conflits et des catastrophes naturelles précédentes.
Manque de ressources
« Nous et nos partenaires continuons à soutenir la réponse des pays en fournissant de la nourriture, de l'eau potable, une aide en espèces, un soutien aux abris et des services de soins de santé, mais ces efforts sont gravement limités par le manque de ressources », a dit Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors d’un point de presse lundi à New York.
La Coordonnatrice par intérim des secours d'urgence, Joyce Msuya, a alloué 38,5 millions de dollars du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) pour soutenir le Cameroun, le Tchad, la RDC, le Niger, le Nigéria, ainsi que la République du Congo.
Ce montant dépasse le montant total du financement du CERF pour répondre aux inondations au cours des quatre dernières années.
« Nos collègues préviennent que la situation risque de s’aggraver, notamment en Afrique centrale, où la saison des pluies se poursuit jusqu’au mois prochain », a dit le porte-parole du Secrétaire général.
Impact sur les personnes déplacées de force
La semaine dernière, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé à une aide d’urgence pour 228.000 personnes déplacées de force et leurs communautés d’accueil qui sont affectées par les inondations catastrophiques en Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Les effets catastrophiques des inondations sont sur le point de s’étendre bien au-delà de la saison des pluies de cette année, aggravant les difficultés auxquelles sont déjà confrontées les communautés vulnérables », a souligné le HCR, pour qui le financement est essentiel pour fournir une aide vitale, notamment une protection, des abris et des articles de secours d’urgence, et pour renforcer les activités de préparation.
« Le HCR et ses partenaires travaillent conformément aux plans de réponse gouvernementaux pour fournir une aide immédiate et un soutien à long terme aux populations déplacées et aux communautés qui les accueillent, qui sont les plus touchées par cette crise. Cependant, sans ressources supplémentaires, les besoins critiques ne seront pas satisfaits, ce qui accroîtra encore la vulnérabilité des personnes touchées », a déclaré Abdouraouf Gnon-Kondé, Directeur du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
La crise climatique exacerbe les vulnérabilités existantes et déclenche de nouvelles vagues de déplacement dans des régions qui accueillent déjà un grand nombre de personnes déracinées par les conflits et l’insécurité.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, 14 millions de personnes ont été déplacées de force, soit le double du nombre signalé en 2019. Ces crises qui se chevauchent soulignent le besoin urgent d’une meilleure résilience climatique et d’une aide humanitaire pour protéger les personnes les plus vulnérables.