Fil d'Ariane
A une conférence de bailleurs de fonds à Djeddah, Guterres appelle à aider les régions du Sahel et du lac Tchad
Dans les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad (Nigéria, Niger, Tchad, Cameroun, Burkina Faso et Mali), les Nations Unies estiment que 33 millions de personnes ont actuellement besoin d'aide humanitaire et de protection – dont 11 millions de personnes déplacées et de réfugiés.
« Les Nations Unies sont sur le terrain, aidant les gouvernements et les communautés à fournir de la nourriture, des soins de santé, une éducation et un abri. Mais nous avons besoin de plus de soutien. Nos plans de réponse humanitaire sont financés à environ 40% », a déclaré le chef de l’ONU dans un message vidéo adressé aux participants de la conférence.
Il a remercié tous ceux qui ont contribué pour leur générosité, mais il a demandé également aux pays « de faire plus d’efforts pour contribuer à financer pleinement nos plans de réponse ».
Potentiel immense
Le chef de l’ONU a souligné que les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad ont un potentiel immense, avec des populations jeunes et dynamiques et des possibilités infinies en matière d’énergie renouvelable.
Mais, la région est confrontée à de profonds défis : de la violence et du terrorisme à la crise climatique, alors que cette année, les inondations ont bouleversé la vie d’environ cinq millions de personnes.
Le Sahel abrite plus de sept millions et demi de personnes chassées de chez elles, dont deux millions de réfugiés. Plus de trente millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire.
S'attaquer aux causes profondes des crises
Le Secrétaire général a exhorté à agir au-delà de l’aide et à s’attaquer aux causes profondes des crises : lutter contre la pauvreté et les inégalités, en particulier chez les femmes et les filles ; s’adapter au changement climatique ; promouvoir la paix et la démocratie ; et exhorter les parties prenantes à mettre fin aux hostilités, à protéger les civils et à garantir un accès humanitaire complet.
« Les Nations Unies sont désireuses de travailler avec les communautés, les pays, les partenaires humanitaires, les banques multilatérales de développement et les fonds internationaux pour apporter des changements », a conclu le Secrétaire général.