Fil d'Ariane
Gaza : la campagne de vaccination contre la polio a bien démarré malgré les raids israéliens (ONU)
Dans le cadre d’un accord entre l’armée israélienne et le groupe armé palestinien Hamas, les pauses humanitaires devaient commencer tôt hier lundi pour atteindre des centaines de milliers d’enfants.
Cependant, quelques heures auparavant, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que les forces israéliennes avaient frappé des tentes près de l’hôpital al Aqsa, à l’intérieur de la zone.
93.000 enfants déjà vaccinés
« D’après nos collègues, la vaccination s’est déroulée sans problème majeur hier, et nous espérons qu’il en sera de même », a déclaré un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jašarevic.
De son côté, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) note que le deuxième cycle de la campagne polio a débuté hier lundi dans la zone centrale de l’enclave palestinienne, malgré la poursuite des violences.
« Malgré l’intensification de la guerre et des défis constants, le deuxième tour de la campagne de vaccination contre la polio a démarré hier (lundi) dans les zones intermédiaires », a écrit sur le réseau social X, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
Selon l’agence onusienne, près de 93.000 enfants de moins de dix ans, soit environ la moitié des enfants ciblés dans la zone centrale, avaient reçu lundi la deuxième dose du vaccin oral contre la polio. Plus de 76.000 enfants ont également reçu de la vitamine A.
L’objectif estimé pour la zone centrale est maintenant d’un peu plus de 179.000. Le nombre total estimé pour l’ensemble de l’enclave palestinienne est de plus de 590.000 enfants.
Des pauses humanitaires pour lutter contre ce « ce virus vicieux »
La pause humanitaire actuelle dans le centre de Gaza doit se dérouler jusqu’à demain, mercredi. Les humanitaires espèrent surtout que la pause humanitaire sera également observée dans le sud et le nord de Gaza au cours des 6 à 8 prochains jours.
« Car vous vous souviendrez qu’après trois jours, nous avons toujours un jour supplémentaire. Pour mener des activités de rattrapage et pour contrôler ce qui a été fait jusqu’à présent », a ajouté le porte-parole de l’OMS.
Mais pour y arriver, les agences de l’ONU comptent sur toutes les parties au conflit pour respecter les pauses humanitaires convenues afin de permettre le déploiement de la campagne dans toute la bande de Gaza.
« Nous ne pouvons pas vacciner les enfants sous un ciel chargé de bombes », a insisté l’UNRWA, relevant que « c’est le seul moyen de protéger les enfants contre ce virus vicieux qui traverse facilement les frontières et les lignes de combat ».
Une façon de rappeler que « le meilleur vaccin pour les enfants gazaouis est le cessez-le-feu et la paix ».