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Confronté à des défis titanesques, le monde a besoin de la Francophonie, déclare Guterres

Dans un monde qui fait face à des défis titanesques, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a estimé qu'il fallait redoubler de coopération et de solidarité internationale et que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a un rôle primordial à jouer.

Dans un message vidéo adressé aux participants du Sommet de la Francophonie, le chef de l'ONU a noté que face aux conflits sans fin, au dérèglement climatique, à l'augmentation des inégalités, et à la désinformation à grande échelle, « nous devons redoubler de coopération et de solidarité internationale. « Et l’Organisation internationale de la Francophonie a un rôle primordial à jouer », a-t-il estimé.

Il a noté que les pays de la Francophonie sont présents sur tous les continents. « Vous incarnez une vision universelle unique – une mosaïque de cultures et d’expériences politiques, économiques et sociales », a-t-il dit.

Espace de dialogue

Selon le Secrétaire général, « cette diversité est une force » : « Dans un monde fragmenté, la Francophonie offre un espace de dialogue entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest – sur un pied d’égalité ».

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« Nous avons besoin de vous – pour transcender les clivages et bâtir des ponts, pour prévenir les conflits et combattre le changement climatique, pour réduire les inégalités et établir des garde-fous face à l’intelligence artificielle », a-t-il affirmé. 

Le chef de l'ONU a estimé que le choix de l'OIF de mettre aujourd’hui l’accent sur l’innovation est particulièrement pertinent, notant que « des laboratoires de Dakar aux incubateurs de Montréal, l'innovation francophone est une force disruptive dans un monde en quête de solutions ».

Entreprendre en français

« Entreprendre en français, c'est bâtir des ponts économiques là où l'histoire a parfois érigé des murs. C'est créer des opportunités dans des régions souvent marginalisées par la mondialisation », a dit M. Guterres, appelant l'entrepreneuriat francophone à être un vecteur d'inclusion pour tous, aligné sur la vision d'un développement juste, durable et résilient.

« Cela demande des financements abordables et à long terme – notamment pour les pays en développement qui souffrent du poids de la dette et des coûts d’emprunt », a-t-il ajouté. « C’est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts pour des réformes profondes de l’architecture financière mondiale – afin que chaque pays puisse investir dans l’éducation, l’emploi, les énergies renouvelables et les technologies numériques ».

« Aujourd’hui, créer, innover et entreprendre en français, c'est tisser un réseau global d'idées et d'actions audacieuses – à tous les niveaux. C’est bâtir un multilatéralisme vivant, un humanisme renouvelé, afin de répondre aux défis du 21ème siècle » , a conclu le Secrétaire général, soulignant que l'OIF pouvait compter sur le plein soutien et la coopération des Nations Unies.