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Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, appel « à faire prévaloir la paix » au Moyen-Orient

Au moment où les missiles tirés par l’Iran sur Israël augmentent le risque d’une escalade plus large au Moyen-Orient, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé mercredi « à faire prévaloir la paix », et les États membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies réunis à Genève ont réitéré leurs appels à un cessez-le-feu à Gaza et dans la région.

Après la condamnation par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, des « escalades successives » au Moyen-Orient, le chef des droits de l'homme des Nations Unies, Volker Türk, a appelé à son tour ce mercredi à « une désescalade immédiate » avant une réunion du Conseil de sécurité à New York sur cette question urgente.

« J'implore tous les États, y compris les membres du Conseil de sécurité, d'agir résolument pour prévenir un conflit plus large au Moyen-Orient qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les civils », a-t-il déclaré. « Il est essentiel qu'ils utilisent leurs voix et leur influence pour amener les parties belligérantes à la table des négociations afin de mettre fin à cette situation ».

L’impulsion du Conseil des droits de l'homme

Dans le même temps, à Genève, commençait une réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur le territoire palestinien occupé. Vingt-quatre des 47 membres du Conseil ont pris la parole, ainsi que 36 pays dotés du statut d'observateur. 

Ces délégations ont souligné la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza et de libérer tous les otages israéliens. Elles ont également exprimé leur profonde inquiétude face à la dangereuse escalade régionale entre le Hezbollah et Israël, alors que les affrontements ont maintenant lieu en territoire libanais et que l'Iran a tiré des missiles sur Israël.

Près d'un an après les attaques sanglantes du Hamas en Israël, qui ont causé plus de 1.250 morts et plus de 250 personnes prises en otages, plusieurs pays ont condamné l'attaque du 7 octobre 2023 et ont déploré que « non seulement le retour de tous les otages détenus par le Hamas n'a pas été réalisé, mais qu’Israël a infligé un siège total à la population palestinienne de Gaza ».

La délégation du Chili a signalé son appui à une nouvelle coalition mondiale visant à trouver une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Cette initiative avait été annoncée en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies le mois dernier par l'Arabie saoudite, l'Union européenne, la Norvège et d'autres États membres, en présence de quelque 90 pays, dont près de 60 ministres des Affaires étrangères.

La Malaisie, s'exprimant au nom d'un groupe d'États asiatiques, s’est ralliée à la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies adoptée à une écrasante majorité le 18 septembre, qui exigeait la fin de l'occupation israélienne de la Palestine.

Cette même délégation a également condamné ce qu'elle a appelé le « ciblage délibéré des camps de réfugiés » en Cisjordanie par Israël et a défendu le rôle de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) – la plus grande agence humanitaire à Gaza – victime, selon elle, de tentatives constantes d'Israël et de certains alliés visant à la « démanteler et à la remplacer ».

Accusations iraniennes

Israël – qui n'était pas présent au débat – a fait face à de nouvelles allégations de la part de pays, dont l'Afrique du Sud, selon lesquelles ce pays aurait perpétré un génocide contre les Palestiniens en toute impunité.

Des accusations reprises par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Alaki. « Chaque instant d'inaction contribue à prolonger le massacre de civils palestiniens et libanais innocents », a-t-il déclaré dans un message vidéo, appelant à l'obligation de rendre des comptes et à la mise en place d'un mécanisme international spécial des droits de l'homme « pour enquêter sur les « actes criminels » présumés d'Israël « à Gaza, à Rafah, au Liban et dans toute l'Asie ».

Les Émirats arabes unis ont réitéré la nécessité d'un accès humanitaire sans entrave à Gaza, tandis que le Sénégal a noté que la guerre à Gaza n'avait épargné « ni les femmes, ni les enfants, ni les infrastructures vitales » et qu'elle restait « une plaie ouverte pour notre conscience collective ».

La détérioration de la situation en Cisjordanie, marquée par des opérations militaires israéliennes visant des membres du Hamas et les attaques par les colons israéliens, a également affecté « les droits les plus fondamentaux » des Palestiniens, a affirmé le Sénégal, lors de ce débat sur la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé au Conseil des droits de l'homme.