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Une oeuvre d'art utilisant l’IA sensibilise à la beauté et à fragilité des récifs coralliens au siège de l’ONU

Une installation artistique révolutionnaire au siège de l’ONU réalisée par l'artiste Refik Anadol s’appuie sur l’intelligence artificielle pour sensibiliser à la beauté et à la fragilité des récifs coralliens dans le monde, ainsi qu’à la nécessité urgente de lutter contre la crise climatique.

Des formes abstraites rouges, oranges et blanches se succèdent dans un motif sans fin, qui ne se répète jamais, associé à une musique d’ambiance qui produit un effet hypnotisant sur ceux qui les regardent un peu trop longtemps.

Il est assez difficile pour les délégués participant à la Semaine de haut niveau et au Sommet de l'avenir au siège de l'ONU de manquer la « Grande maquette de la nature : le corail ». L’œuvre couvre tout un pan de mur du couloir du rez-de-chaussée du bâtiment de conférence du siège de l’ONU, face au jardin japonais de la paix.

Mais en plus d’attirer le regard, l’artiste à l’origine de l’œuvre attire subtilement l’attention sur deux des principaux problèmes mondiaux en discussion à l’ONU pendant la semaine la plus chargée de l’année : la crise climatique et l’impact de l’intelligence artificielle.

Un message fascinant

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (au premier plan), visite l'exposition artistique générée l'IA « Grande maquette nature : corail » de Refik Anadol au siège de l'ONU.
UN Photo/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (au premier plan), visite l'exposition artistique générée l'IA « Grande maquette nature : corail » de Refik Anadol au siège de l'ONU.

L’IA a été utilisée pour rassembler des millions de photos de récifs coralliens, dont beaucoup sont menacés par la hausse des températures des océans. L’effet sur le spectateur est à la fois fascinant et, compte tenu du contexte, poignant : les écosystèmes de récifs coralliens sont parmi les écosystèmes les plus vulnérables de la planète au changement climatique.

Ces villes sous-marines, qui abritent 25 % de la vie marine, pourraient pratiquement disparaître d’ici la fin de ce siècle.

« J’espère que la « Grande maquette de la nature : le corail » incitera les gens à voir comment la technologie peut favoriser des liens plus profonds avec notre planète et nous permettre de travailler ensemble vers un monde plus durable », a déclaré M. Anadol lors de l'inauguration de l’installation.

Il était accompagné de Vilas Dhar, président de la Patrick J McGovern Foundation – une organisation philanthropique dédiée à l’avancement des solutions d’intelligence artificielle et de science des données pour tous – et de Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies pour la Communication globale, dont le département a co-organisé l’exposition.

« L’IA n’est pas seulement un outil d’innovation, c’est une force qui peut remodeler la façon dont nous voyons notre planète, nous reconnectant avec la beauté et la fragilité de la nature d’une manière qui n’était jamais possible auparavant. La vision brillante de Refik Anadol nous permet d’utiliser la technologie pour stimuler les sens et susciter un lien émotionnel plus profond avec notre monde naturel », a dit M. Dhar.

La « Grande maquette de la nature : le corail » sera exposée au siège de l’ONU jusqu'au 28 septembre, à l’occasion du rassemblement annuel des dirigeants mondiaux et du Sommet de l'avenir, qui s'est déroulé les 22 au 23 septembre et s'est concentré sur le renforcement du multilatéralisme et la réponse aux défis, notamment ceux présentés par les technologies nouvelles et émergentes telles que l’IA.