Fil d'Ariane
Guerre en Ukraine : des populations proches de la ligne de front évacuées dans plusieurs localités de la région de Donetsk (OCHA)
Avec la poursuite des combats dans des parties de l’Est de l’Ukraine, les populations proches de la ligne de front continuent d’être évacuées dans plusieurs localités de la région de Donetsk, a indiqué vendredi une agence humanitaires des Nations Unies, soulignant une augmentation des besoins humanitaires de plus de 60.000 personnes vivant dans ces « zones d’hostilités actives ».
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le nombre de résidents qui quittent les communautés de la ligne de front dans l’oblast de Donetsk en quête de sécurité dans d’autres parties du pays augmente à mesure que la situation sécuritaire dans l’oblast continue de se détériorer.
« Ceux qui restent sont confrontés à des besoins humanitaires accrus, tandis que l’accès humanitaire aux communautés les plus touchées se réduit en raison de la situation sécuritaire qui prévaut », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.
Des frappes quotidiennes
Depuis le début du mois d’août, des milliers d’habitants ont quitté et continuent de quitter les oblasts de Donetsk et de Sumsk, cherchant à se mettre à l’abri grâce aux évacuations organisées par le gouvernement et à leurs propres moyens de transport.
« Les civils et les organisations humanitaires ont du mal à accéder à l’aide et à la distribuer en raison de l’intensification des combats et des déplacements sur la ligne de front », a rapporté l’OCHA.
Selon les autorités locales, en août, l’oblast a subi en moyenne entre 2.500 et 5.000 frappes et attaques quotidiennes. En juillet, la Mission de surveillance des droits de l’homme en Ukraine (HRMMU) a recensé 370 victimes civiles, dont 269 dans les parties contrôlées par l’Ukraine et plus de 100 dans les zones occupées de l’oblast de Donetsk, contre 224 et 64, respectivement, en juin.
« Les villes de Myrnohrad, Pokrovsk et Toretsk ont subi des attaques répétées depuis le début du mois d’août, qui ont tué et blessé des civils et endommagé des maisons, des écoles et des établissements de santé ».
Attaques russes sur des infrastructures énergétiques
Sur le terrain, les civils des communautés installés dans ces zones de la ligne de front, dont beaucoup sont des personnes âgées qui hésitent à quitter leur domicile malgré les risques croissants, ont du mal à satisfaire leurs besoins essentiels.
Dans certaines communautés, les services sont interrompus depuis des mois. De nombreux magasins et marchés locaux ne sont plus opérationnels, tandis que l’accès humanitaire à ces communautés est entravé par l’intensité des bombardements et des hostilités.
A Donetsk, les communautés de la ligne de front ont subi des dommages importants aux habitations et aux infrastructures civiles essentielles. Ce qui a perturbé l’accès à l’électricité, à l’eau et à l’approvisionnement en gaz.
« Selon le ministère ukrainien de l’énergie, au 8 août, près de 80.000 consommateurs - familles, établissements sociaux et entreprises - dans quelque 135 villes et villages des zones de l’oblast contrôlées par l’Ukraine n’avaient pas d’électricité », a souligné l’OCHA.
Des centres de transit temporaires pour les évacués
Plus largement, les civils et les organisations humanitaires ont du mal à accéder à l’aide et à la distribuer en raison de l’intensification des combats et des déplacements sur la ligne de front.
Face à ces besoins croissants, les agences humanitaires soutiennent les personnes les plus touchées qui restent dans l’oblast de Donetska et celles qui se déplacent vers d’autres parties de l’Ukraine.
Elles aident également les personnes déplacées qui se déplacent. Des centres de transit sont opérationnels dans l’oblast de Donetska et dans l’oblast voisin de Dnipropetrovska, où les personnes déplacées peuvent séjourner temporairement avant de poursuivre leur route.
Plusieurs partenaires humanitaires ont aussi fourni une aide alimentaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a apporté des repas prêts à consommer aux personnes évacuées pour qu’elles les emportent dans le train.