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L’ONU appelle « à agir d’urgence » pour éviter un conflit plus large au Moyen-Orient

Le chef des droits de l’homme de l’ONU a appelé, lundi, à « agir d’urgence » pour éviter un conflit « plus large » au Moyen-Orient, face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre.

« Je suis profondément préoccupé par le risque croissant d’un conflit plus large au Moyen-Orient et j’exhorte toutes les parties, ainsi que les États ayant une influence, à agir d’urgence pour désamorcer ce qui est devenu une situation très précaire », a déclaré dans un communiqué, Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

Cette sortie du chef des droits de l’homme de l’ONU intervient alors que les tensions sont montées d’un cran après la multiplication, ces derniers jours, des menaces de la part de l’Iran et de ses alliés contre Israël, en réponse à la mort de Fouad Shukr, haut responsable du Hezbollah, lors d’une frappe sur la capitale libanaise Beyrouth, et de l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, en Iran.

Eviter que cette situation ne s’enlise davantage

« Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne s’enlise davantage dans un abîme qui n’aura que des conséquences encore plus terribles pour les civils », a insisté M. Türk, relevant que les droits de l’homme - et en premier lieu la protection des civils - doivent être la priorité absolue.

D’autant qu’au cours des dix derniers mois, « des civils - principalement des femmes et des enfants - ont déjà enduré des douleurs et des souffrances insupportables à cause des bombes et des armes à feu », a-t-il ajouté.

Les efforts diplomatiques de Tor Wennesland

Vendredi dernier déjà, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, avait annoncé s’être engagé ces derniers jours dans des discussions critiques avec les parties concernées et les États Membres de la région, notamment le Liban, l’Égypte et le Qatar, dans l’optique d’une désescalade régionale.

Tor Wennesland avait souligné l’urgence de faire face au risque croissant d’une grave escalade, qui constitue une menace importante pour la stabilité régionale.

Le Coordonnateur spécial et ses interlocuteurs ont examiné les efforts en cours pour négocier et désamorcer la situation, tout en explorant les moyens d’empêcher une propagation du conflit.

M. Wennesland a réaffirmé la nécessité d’une action urgente et coordonnée pour éviter une nouvelle détérioration de la situation.

Il est crucial que nous agissions de manière décisive et collective pour faire face aux menaces immédiates et jeter les bases d’une paix durable, avait dit M. Wennesland.