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Soudan du Sud : l’ONU préoccupée par la hausse des enlèvements dans la région du Grand Yei

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) s’est dite, vendredi, gravement préoccupée par l’augmentation des enlèvements dans la région du Grand Yei (État d’Équatoria central) et a appelé à une action collective.

Ces rapts, perpétrés par le Front de salut national (NAS) et d’autres éléments armés, touchent principalement les comtés de Yei River, de Morobo et de Lainya.

Le mois dernier, la MINUSS a reçu des rapports faisant état d’une douzaine de cas de ce type, touchant 134 personnes, dont six enfants.

« Les enfants et les adultes en captivité doivent être libérés immédiatement et sans condition. De tels incidents vont non seulement à l’encontre des droits humains et du droit humanitaire international, mais ont également un impact dévastateur sur les communautés, en créant de la peur et de l’incertitude », a déclaré Nicholas Haysom, Chef de la MINUSS et Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Nicholas Haysom, chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), lors d'une conférence de presse.
UNMISS/Gregório Cunha
Nicholas Haysom, chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), lors d'une conférence de presse.

Enlèvements d'enfants

L’enlèvement d’enfants, en particulier, les expose à divers risques, dont le recrutement éventuel et l’utilisation dans les conflits armés, la violence sexuelle et sexiste, la traite et d’autres formes d’exploitation.

Selon la Mission onusienne, les kidnappings restent « une menace permanente pour la sécurité et les efforts de consolidation de la paix ».

L’ONU exhorte donc le gouvernement sud-soudanais à mener des enquêtes immédiates et rappelle aux parties concernées leurs obligations en matière de droits de l’homme.

« Nous appelons également à une action collective de la part de toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, afin de renforcer les mesures visant à prévenir les enlèvements récurrents et à traduire rapidement les auteurs en justice », a conclu M. Haysom.