Fil d'Ariane
L’ONU espère qu’un cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda contribuera à une « désescalade des tensions »
Les Nations Unies ont salué mercredi l’annonce faite la veille par l’Angola selon laquelle les gouvernements de la République démocratique du Congo et du Rwanda ont convenu d’un cessez-le-feu qui devrait entrer en vigueur le 4 août.
Un conflit oppose l’armée congolaise et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), appuyée par le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.
« Le mécanisme de vérification ad hoc pour surveiller le cessez-le-feu sera renforcé à cette fin et notre mission de maintien de la paix en RDC (MONUSCO) a exprimé sa disponibilité à soutenir ce mécanisme, conformément à notre mandat onusien », a dit le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York.
Médiation de l'Angola
L’annonce du cessez-le-feu a été faite lors de la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la médiation du Président angolais João Lourenço, à Luanda.
« Nous espérons que cet accord contribuera à créer les conditions d’une désescalade des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda et permettra le retour en toute sécurité des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays dans leurs foyers. Nous réitérons notre soutien à ces efforts, menés par le Président angolais, à travers le processus de Luanda, et nous encourageons les deux parties à respecter leur engagement en faveur du rétablissement de la paix et de la stabilité en RDC », a dit le porte-parole du Secrétaire général.
Le cessez-le-feu doit prendre effet à minuit le 4 août, à la suite d’une trêve humanitaire qui n’a été que partiellement respectée.
Depuis fin 2021, les forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 s’affrontent dans le Nord-Kivu, provoquant une situation humanitaire catastrophique. De larges pans de la province sont aux mains des insurgés.