Fil d'Ariane
Le chef de l’ONU appelle à ne laisser aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des êtres humains
A l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les gouvernements, la société civile et le secteur privé à intensifier leurs efforts afin qu’aucun enfant ne soit victime de la traite.
« La traite d’êtres humains est un crime ignoble dont les victimes sont les personnes les plus vulnérables de nos sociétés. En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, notre attention se porte sur les plus vulnérables d’entre nous : les enfants », a dit le chef de l’ONU dans un message.
Il a rappelé qu’un tiers des victimes de la traite sont des enfants, « qui subissent des mauvais traitements indicibles ». Selon le rapport mondial sur la traite des personnes de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les enfants sont deux fois plus susceptibles que les adultes d'être victimes de violences au cours de la traite.
« Des enfants sont soumis au travail forcé, enrôlés comme soldats ou encore contraints de prendre part à des activités criminelles, et des filles sont vendues pour être mariées », a souligné le Secrétaire général.
Selon l’ONU, les inégalités croissantes et la mondialisation favorisent la constitution de réseaux complexes de trafiquants qui remettent en cause les cadres juridiques traditionnels et créent de nouvelles formes d’esclavage.
Plateformes en ligne
En outre, les plateformes en ligne exposent davantage les enfants à l’exploitation sexuelle et à la violence fondée sur le genre et permettent aux trafiquants d’exploiter les victimes au-delà des frontières.
« Les séquelles physiques et psychologiques de ces crimes perdurent jusque dans la vie adulte des victimes, privées de leur innocence, de leur avenir et de leurs droits fondamentaux », a déploré le Secrétaire général, qui a appelé à renforcer les mesures de protection, et, notamment, à mettre en place des mécanismes de justice adaptés aux enfants, sensibiliser la population, venir en aide aux enfants non accompagnés en déplacement, prendre en charge les enfants rescapés et lutter contre les causes profondes de l’exploitation en aidant les familles vulnérables.
« J’exhorte les gouvernements, la société civile et le secteur privé, y compris les entreprises technologiques, à intensifier leurs efforts et leur collaboration afin qu’aucun enfant ne soit victime de la traite et qu’aucun trafiquant ne reste impuni », a-t-il déclaré.