Fil d'Ariane
À Nairobi, Guterres réitère son appel à mettre fin à la guerre à Gaza
Alors que la situation à Rafah est « sur le fil du rasoir », le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a de nouveau appelé vendredi Israël et les dirigeants du Hamas « à faire preuve de courage politique et à ne ménager aucun effort » pour parvenir à un accord visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à libérer tout les otages.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Nairobi, au Kenya, il a averti que « le sort des Palestiniens et de la région tout entière est en jeu ».
Plus d'un million de Palestiniens sont entassés dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de Gaza, alors que les opérations militaires israéliennes se poursuivent dans toute la zone. Environ 110.000 personnes sont parties et se dirigent vers le nord.
« Une attaque terrestre massive à Rafah conduirait à un désastre humanitaire épique et mettrait fin à nos efforts pour soutenir la population alors que la famine menace », a déclaré le chef de l'ONU.
L’engagement de l’ONU se poursuit
L’ONU s’engage activement avec toutes les parties en faveur de la reprise de l’acheminement de l’aide vitale vers l’enclave, notamment du carburant désespérément nécessaire, via les points de passage de Rafah et Kerem Shalom.
Pendant ce temps, les principales installations médicales de Rafah pourraient bientôt devenir inaccessibles ou inutilisables, y compris le seul service de dialyse encore opérationnel à Gaza. En outre, les humanitaires dans le sud de l'enclave n’ont plus de tentes ni de stocks de nourriture.
Soulignant que le droit international humanitaire est sans équivoque, le Secrétaire général a déclaré que les civils doivent être protégés, en particulier les personnes vulnérables incapables de quitter les zones de combats actifs, comme les femmes enceintes, les enfants, les blessés, les malades, les personnes âgées et les personnes handicapées.
Les « répercussions » en Cisjordanie
Alors que « ce qui se passe à Gaza a de profondes répercussions en Cisjordanie occupée », le chef de l’ONU a également noté « la montée profondément inquiétante de la violence des colons, le recours excessif à la force par les forces de défense israéliennes, les démolitions et les expulsions » dans le territoire palestinien occupé.
« Tout cela témoigne de la nécessité pour la communauté internationale de parler d’une seule voix en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et d’une augmentation massive de l’aide vitale », a-t-il déclaré.