Fil d'Ariane
Le chef de l’ONU réclame des solutions pour les conflits à Gaza et en Ukraine
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a jugé particulièrement crucial jeudi de trouver des solutions « à deux conflits brûlants qui ont de profondes conséquences mondiales » : l’Ukraine et Gaza.
Lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York sur ses priorités pour l’année 2024, le chef de l’ONU a rappelé que le mois de février marque le deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Il est essentiel que nous œuvrions pour une paix juste et durable, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international », a-t-il dit.
La situation à Gaza empire
S’agissant du conflit à Gaza, qui dure depuis quatre mois, le Secrétaire général a estimé que la situation ne faisait qu’empirer.
« En plus des morts et des destructions causées par les opérations militaires, la famine et la maladie s'abattent sur les Palestiniens de Gaza », a-t-il souligné. « Malgré quelques mesures limitées, nos opérations humanitaires continuent de se heurter à des refus d’accès, à des retards, à des obstacles et à de multiples dangers, notamment des tirs réels ».
L’un des convois des Nations Unies a été endommagé par l’artillerie navale israélienne en début de semaine, a-t-il noté, observant également que seuls 10 des 61 convois humanitaires prévus vers le nord de Gaza ont atteint leur destination en janvier.
« Soyons clairs : le refus de l’accès humanitaire signifie le refus de l’aide humanitaire aux civils. De la nourriture et de l’eau sont nécessaires à une population désespérée. Les hôpitaux ont besoin de médicaments et de carburant. Et d'autres fournitures vitales », a déclaré M. Guterres.
Il s’est dit particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles l'armée israélienne aurait l'intention de se concentrer ensuite sur Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, où la moitié de la population de Gaza est désormais entassée. « Ils n'ont nulle part où aller. Ils n’ont pas de maison – et ils n’ont aucun espoir. Ils vivent dans des abris de fortune surpeuplés, dans des conditions insalubres, sans eau courante, sans électricité et sans nourriture adéquate », a-t-il souligné.
Respecter le droit international
Selon lui, cette situation souligne « la nécessité de respecter pleinement le droit international humanitaire, y compris la protection des civils et la satisfaction de leurs besoins essentiels ».
« Nous condamnons clairement les horribles attaques du Hamas. Nous condamnons également clairement les violations du droit international humanitaire à Gaza », a-t-il rappelé.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat, nous avons besoin aussi de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, et nous avons besoin de mesures réelles, visibles et concrètes vers une solution à deux États – fondée sur les résolutions de l’ONU, le droit international et les accords antérieurs », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a observé que « des hostilités sanglantes répétées et des décennies de tensions et d’occupation n’ont pas réussi à assurer la création d’un État aux Palestiniens ni la sécurité aux Israéliens ». « Au Moyen-Orient et partout dans le monde, nous avons besoin de paix dans tous les sens du terme », a-t-il conclu.