Fil d'Ariane
Culture africaine et afro-descendante : l’UNESCO soutient un « formidable potentiel créatif »
Les Nations Unies ont célébré mercredi la Journée mondiale de la culture africaine et afro[1]descendante, l’occasion pour l’UNESCO d’exprimer son soutien aux « cultures dynamiques du continent africain et des diasporas africaines à travers le monde ».
« En cette Journée mondiale, ce n’est pas une seule culture, mais des cultures, riches de leur diversité, que nous célébrons. Ce sont aussi des artistes de tous les pays et de toutes les disciplines que nous mettons à l’honneur, dans des champs aussi nombreux que le cinéma, la musique, la danse, la mode et le design – autant d’industries créatives qui font vivre les artistes, pour œuvrer à la renaissance culturelle africaine », a déclaré la cheffe de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, dans un message.
« L’UNESCO, notamment dans le cadre de sa priorité globale pour l’Afrique, s’engage pour soutenir ce formidable potentiel créatif », a-t-elle ajouté.
Cinéma et audiovisuel
Elle a notamment pris pour exemple le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, avec la publication par l’UNESCO d’une toute première cartographie complète de ces industries en Afrique, qui a été suivie par l’établissement de recommandations stratégiques, pour aider ce secteur à atteindre son potentiel.
L’UNESCO encourage également des réalisatrices africaines, dans un programme en partenariat avec la résidence Nara – une résidence d’artistes qui accueille, chaque année, des jeunes réalisatrices africaines pour soutenir leur travail – afin que les voix féminines de l’Afrique participent pleinement à cette renaissance culturelle.
La sauvegarde des patrimoines et des pratiques culturelles des communautés africaines et afro-descendantes, compte aussi comme une priorité de premier plan pour l’UNESCO. Ainsi, afin que le patrimoine africain soit reconnu à sa juste valeur, l’agence onusienne apportera d’ici à 2030, son soutien technique à l’ensemble des 12 pays africains qui n’ont pas encore de biens inscrits au Patrimoine mondial, pour soumettre une proposition de nomination.
Charte de la renaissance culturelle
C’est également dans cet esprit que l’UNESCO multiplie ses efforts de formation à l’égard des professionnels africains du patrimoine et lutte contre le trafic illicite des biens culturels partout dans le monde.
« Les arts, pratiques et traditions des peuples afro-descendants portent aussi l’héritage de tout ce que la culture africaine a offert au monde, à travers ses différentes interprétations – à l’image de la rumba cubaine qui répond à la rumba congolaise, toutes deux inscrites sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité », a souligné la cheffe de l’UNESCO, qui a également mentionné le jazz, né dans le Sud des États-Unis, « et dont les rythmes et les cadences, inspirées des mélodies d’Afrique de l’Ouest, ont incarné la lutte contre le racisme et les discriminations ».
« Cette Journée est donc l’occasion de rendre hommage à la richesse de cultures multiples, et à l’engagement de ceux qui les font vivre », a-t-elle ajouté.
La date du 24 janvier coïncide avec l'adoption de la Charte de la renaissance culturelle africaine en 2006 par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine. La célébration de cette journée vise également à promouvoir la ratification et la mise en œuvre la plus large possible de cette Charte par les États africains.