Fil d'Ariane
RDC : le chef des droits de l’homme de l’ONU « très préoccupé » par la montée des discours de haine
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme s’est dit « très préoccupé » dimanche par la montée des discours de haine à caractère ethnique et des incitations à la violence en République démocratique du Congo.
« Je suis très préoccupé par la montée des discours de haine à caractère ethnique et des incitations à la violence en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga, après les élections générales du mois dernier », a affirmé Volker Türk dans un déclaration publiée depuis Genève.
J'appelle les autorités à mener des enquêtes approfondies et transparentes sur tous les cas de discours de haine et d'incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables.
Pour le chef des droits de l’homme de l’ONU, « la rhétorique haineuse, déshumanisante et incitative est odieuse » Elle ne peut qu' « aggraver les tensions et la violence en RDC même, tout en mettant en péril la sécurité régionale ».
M. Türk a noté les efforts déployés par « certaines autorités » pour lutter contre ce comportement, affirmant toutefois que « des mesures plus énergiques s'imposent ».
« J'appelle les autorités à mener des enquêtes approfondies et transparentes sur tous les cas de discours de haine et d'incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables » a conclu le haut responsable onusien.
A ce jour, seul le résultat provisoire de la présidentielle déclarant le Président Felix Tchisekedi vainqueur avec 73% des votes a été annoncé par la Commission électorale nationale du pays (CENI), depuis la tenue des élections présidentielles, législatives et locales en République démocratique du Congo le 20 décembre dernier. Ce résultat doit néanmoins être validé par la Cour constitutionnelle. Selon la presse, la CENI a déclaré vendredi l’annulation d’environ de 82 candidats aux législatives et locales pour des raisons de fraude électorale. Samedi, huit candidats président de la République et autres leaders politiques de la RDC ont appelé à l’annulation des élections combinées affirmant que la fraude aurait été disséminée sur l’étendue du territoire national et sans se limiter aux élections législatives et locales.