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Le Conseil de sécurité adopte une résolution pour accélérer l'envoi d’aide humanitaire vers Gaza

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité ce vendredi exige, entre autres, la livraison immédiate, sûre et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle directement à la population civile palestinienne, dans toute la bande de Gaza.  

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Le Conseil de sécurité a adopté cette résolution sur la crise à Gaza par 13 voix pour et zéro contre. Deux des cinq membres permanents, les États-Unis et la Russie, se sont abstenus. Présenté par les Émirats arabes unis, le document a fait l’objet d’intenses tractations durant toute la semaine.

La résolution appelle à des mesures urgentes pour un accès sans entrave et élargi de l’aide humanitaire. Il n’appelle pas à un cessez-le-feu durable ou à la suspension des combats, mais à « créer les conditions d’une cessation durable des hostilités ».

Dans le détail, le Conseil exige désormais que les parties au conflit autorisent et facilitent le recours à l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza, notamment la mise en service intégrale et rapide de points de passage tels que celui de Karam Abou Salem (Kerem Shalom, en hébreu), en vue de l’acheminement de l’aide humanitaire.

Il s’agit, pour le Conseil, de veiller à ce que le personnel humanitaire ainsi que l’aide matérielle (en particulier le carburant, la nourriture, les fournitures médicales et l’assistance à un hébergement d’urgence) parviennent aux civils, dans l’ensemble de la bande de Gaza.

Un Coordonnateur de l’action humanitaire sera « rapidement nommé »

Le Conseil demande aussi la désignation d’un Coordonnateur humanitaire, à nommer « rapidement ». Il sera « chargé de faciliter, de coordonner, de contrôler et de vérifier à Gaza, selon qu’il conviendra, le caractère humanitaire de l’ensemble des secours humanitaires acheminés à Gaza par l’intermédiaire d’États qui ne sont pas parties au conflit ».

Ce futur responsable devra mettre rapidement en place un « mécanisme des Nations Unies destiné à accélérer l’acheminement des secours », par l’intermédiaire d’États non parties au conflit, « en concertation » avec les belligérants. 

L’objectif est d’accélérer la fourniture d’aide tout en continuant à faire en sorte qu’elle atteigne la population civile. Le Conseil précise qu'il exige des parties qu’elles coopèrent avec le Coordonnateur « sans retard ni obstruction ».

Enfin, le futur Coordonnateur sera chargé d’informer le Conseil de ses activités, un rapport initial devant lui être communiqué dans les premiers 20 jours, puis tous les trois mois jusqu’à fin septembre 2024.