Fil d'Ariane
Guterres réclame un plus grand soutien financier au fonds d’intervention d'urgence de l'ONU
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné mercredi l’importance du Fonds central d’intervention d’urgence de l’ONU (CERF) pour déployer des ressources rapides et stratégiques en réponse aux crises dans le monde.
Il a appelé à davantage de soutien pour que cet outil puisse se développer et atteindre son objectif d'un milliard de dollars.
S’exprimant lors de l’événement annuel d’annonce de contributions au fonds, M. Guterres a déclaré qu’il s’agissait clairement d’une « réussite » de l’ONU.
« Année après année, le CERF démontre son rôle unique et irremplaçable en fournissant rapidement des fonds aux personnes en crise et cette année n'a pas été différente », a-t-il dit, citant l’argent débloqué pour le Soudan en avril et pour Gaza en octobre.
Réponse à des besoins urgents
Le CERF a été créé en 2006 pour permettre une réponse humanitaire rapide et efficace aux crises dans le monde entier.
En tant que fonds commun, il fournit une aide financière opportune pour répondre aux besoins urgents des populations touchées, en mettant l'accent sur une analyse, une prise de décision et une mise en œuvre rapides pour sauver des vies et protéger les communautés vulnérables.
Les autres allocations du Fonds en 2023 comprenaient une réponse rapide aux tremblements de terre en Afghanistan, aux inondations au Bangladesh, à la violence et aux déplacements au Burkina Faso, à la sécheresse à Djibouti, à la crise en Haïti et aux tremblements de terre dévastateurs en Syrie et en Türkiye.
Action climatique
M. Guterres a également souligné que si le CERF reste un outil humanitaire vital, il facilite également une action climatique efficace, en permettant un financement supplémentaire directement pour faire face aux catastrophes liées au climat.
Remerciant les donateurs pour leur soutien, il a exhorté davantage d’entre eux à intensifier leurs efforts.
« Nous avons besoin d’engagements financiers à la hauteur des besoins. Nous devons atteindre l’objectif de financement d’un milliard de dollars convenu il y a sept ans », a déclaré le Secrétaire général.
Un fonds « pour tous, par tous »
S'exprimant également lors de l'événement d'annonce de contributions, le Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Martin Griffiths, qui gère le CERF au nom du Secrétaire général, a détaillé son impact, faisant écho à l'appel de M. Guterres à un financement intégral.
« Le CERF a prouvé qu'il s'agit véritablement d'un fonds 'pour tous, par tous', tel que l'envisageait l'Assemblée générale lors de sa création en 2006. Il doit continuer à jouer un rôle aussi crucial », a-t-il dit.
En conclusion, M. Griffiths a déclaré que le Fonds est parmi les premiers à agir en période de grande crise, en apportant « ce premier petit geste de gentillesse et de respect envers les personnes qui sont affectées par la crise ».