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La ville de Gaza est devenue une cité « fantôme », selon l'ONU

Alors qu'un accord pour prolonger la pause dans les combats à Gaza est espéré, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA a indiqué que de l'aide humanitaire a pu être livrée à ses abris dans le nord de l'enclave palestinienne pour la première fois depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le mois dernier. 

« Traverser la ville de Gaza, c'était comme rouler dans une ville fantôme ; toutes les rues étaient désertes », raconte le Directeur des affaires de l'UNRWA à Gaza, Thomas White. « L’impact des lourdes frappes aériennes et des bombardements était très visible. Les routes sont criblées de cratères, ce qui complique l’acheminement de l’aide », a-t-il poursuivi. 

L'aide humanitaire est acheminée vers les abris de l'UNRWA dans le nord de la bande de Gaza.
© UNRWA
L'aide humanitaire est acheminée vers les abris de l'UNRWA dans le nord de la bande de Gaza.

La trêve arrive à échéance mercredi

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Ce mercredi marque le sixième et dernier jour d'une trêve entre le Hamas et Israël, facilitée notamment par le Qatar. Les agences humanitaires ont exhorté les belligérants à écouter les appels internationaux répétés demandant la prolongation de l’arrêt des combats, qui a facilité la libération d'au moins 85 otages par le Hamas et de plus de 180 prisonniers palestiniens par Israël. 

La pause a également permis aux acteurs humanitaires, principalement les sociétés du Croissant-Rouge égyptien et palestinien, ainsi que les agences des Nations Unies, d’« améliorer » les livraisons d’aide tant attendues vers et à travers Gaza, selon le Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l'ONU (OCHA). 

Le dernier point sur l'aide du bureau des Nations Unies indique qu'un convoi du Croissant-Rouge palestinien a atteint le nord de l'enclave hier mardi, chargé de vivres, de fournitures médicales, d’eau et d’articles non alimentaires - bien que l'essentiel de la distribution de l'aide se soit concentré sur le sud, où se trouvent la plupart des Gazaouis déplacés.

L’abnégation des travailleurs humanitaires 

Un convoi de six camions humanitaires a atteint lundi le camp de réfugiés de Jabalia, le plus grand et le plus solidement bâti de l'enclave, situé au nord de la ville de Gaza, selon un communiqué de l'UNRWA. 

A Jabalia, les collègues de l'UNRWA continuent de servir leurs communautés sans relâche, y compris l'un des chefs des services d'assainissement de l'agence ayant perdu sa femme et sa fille dans les bombardements. 

Depuis l'entrée en vigueur de la trêve des combats, vendredi 24 novembre, quelque 200 camions humanitaires ont pu entrer chaque jour dans l'enclave via l'Egypte. Des images fournies par l'UNRWA sur le réseau social X ce mercredi montraient des volontaires déchargeant des sacs de fournitures dans un entrepôt ainsi qu’un réservoir de carburant statique en train d'être rempli.

Plus de 15.000 Gazaouis ont été tués lors des frappes aériennes israéliennes, selon les autorités sanitaires de l’enclave, dont environ 6.000 enfants. 

Le terrible avertissement du chef de l’OMS 

Dans le même ordre d'idées, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé ce mercredi un nouvel avertissement concernant le risque élevé de propagation de maladies parmi les personnes déplacées par les combats. 

Tedros Adhanom Ghebreyesus a réitéré ses sombres évaluations selon lesquelles « étant donné les conditions de vie et le manque de soins, les maladies pourraient tuer davantage que les bombardements ». 

Les dernières données de l'agence font état de 111.000 infections respiratoires aiguës, de 75.000 cas de diarrhée et de dizaines de milliers de personnes souffrant de gale, de poux, d'éruptions cutanées et de jaunisse. 

Selon l’UNRWA, plus de 1,8 million de Gazaouis – soit environ 80% de la population de l’enclave – ont été déplacés depuis l’attaque sanglante du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts (240 personnes ont été prises en otage).