Aller au contenu principal

Le Sommet des jeunes activistes à Genève récompense cinq jeunes, dont une Burkinabé

« Continuez, nous avons besoin de vous, le monde a besoin de vous, notre planète a besoin de vous », a déclaré le Prince Albert II de Monaco aux jeunes activistes réunis jeudi pour un sommet au Palais des Nations à Genève.

Tweet URL

Le Sommet des jeunes activistes vise à mettre en valeur les jeunes acteurs du changement et à les aider à obtenir des résultats concrets grâce à la visibilité, au réseautage, à la formation et à la collecte de fonds. Chaque année, le Sommet honore de jeunes militants du monde entier et leurs réalisations exceptionnelles.

L’édition 2023 du Sommet a récompensé cinq jeunes, qui ont reçu une donation pour mettre en œuvre un projet de terrain.

Près de 20.000 personnes de 144 pays ont participé en ligne au Sommet, qui avait pour thème cette année la paix et la réconciliation.

« C'est en tant qu'homme d’un âge mûr que je voudrais m'adresser à vous aujourd'hui, non pas pour vous faire la morale, vous n'en avez pas besoin du tout, surtout de la part de générations qui laissent la planète, le monde et la paix dans un état si lamentable. Ce que mon âge a à vous dire est le contraire d'un sermon. C'est un encouragement. Un encouragement à agir, à garder son enthousiasme, son optimisme et son envie de changer le monde », a déclaré le Prince Albert II de Monaco à l’ouverture du sommet.

« Un symbole d’espoir »

Les cinq lauréats issus des quatre coins du monde ont été récompensés pour les progrès remarquables qu’ils ont obtenus au sein de leur communauté.

  • Sawyeddollah Maung, âgé de 22 ans et originaire du Myanmar, vit aujourd’hui dans un camp de réfugiés au Bangladesh depuis lequel il se bat pour les droits du peuple Rohingya.
  • Nisreen Eslaim, âgée de 29 ans et soudanaise, mène un combat contre le réchauffement climatique pour garantir à son pays un avenir meilleur.
  • Francisco Vera, âgé de seulement de 14 ans et de Colombie, est un activiste environnemental engagé.
  • Roshni Perween, âgée de 25 ans et originaire d’Inde, a un lourd passé qui l’a poussée à dédier sa vie à la lutte contre le mariage des enfants. 

La cinquième lauréate est Maïmouna Ba, âgée de 27 ans et originaire du Burkina Faso. Elle a créé une association qui vise à construire la paix dans la région du Sahel.

L’objectif de cette association est de scolariser les enfants de familles de déplacés qui ont dû fuir leur région en raison des violences des groupes armés et extrémistes.

« Ce prix, pour moi, représente d'abord un symbole d'espoir parce qu'il y a des organisations comme la mienne, qui existent sur le terrain, qui agissent exclusivement par leurs propres contributions, mais qui ont des résultats qui sont très encourageants et qui sont très positifs. Et ces organisations ne sont pas toujours valorisées. Et le fait qu'on vienne me découvrir là-bas, dans mon Sahel, avec ma petite organisation, avec mes petits camarades militants, c'est vraiment un grand signe d'espoir qu'aucune action n’est vaine et que quelque part, l'humanité a toujours l'œil sur ce qui est fait de bien un peu partout », a expliqué Maïmouna Ba au micro d’ONU Info.

Soundcloud

« Nous avons besoin de vous, les jeunes, pour nous aider à trouver des solutions » 

Le Sommet a été animé par Trisha Shetty, fondatrice de l’ONG SheSays et Femme de l’année du magazine Vogue Inde. Il a été marqué par la prestation de Niki Black, qui a interprété « Imagine » a cappella comme message de paix.
 
Les 650 participantes et participants dans la salle ont observé une minute de silence pour rendre hommage aux victimes des conflits, de la violence et du changement climatique à travers le monde.
 
« Nous faisons face à tellement de défis dans le monde. Nous sommes témoins de nombreuses tragédies humaines. Nous sommes témoins de nombreux conflits et pertes, et nous avons besoin de vous, les jeunes, pour nous aider à trouver des solutions », a déclaré la Directrice générale des Nations Unies à Genève, Tatiana Valovaya.