Fil d'Ariane
RCA : le mandat de la MINUSCA prolongé d’un an par le Conseil de sécurité
Créée en 2014, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a vu son mandat prolongé par le Conseil de sécurité jusqu’au 15 novembre 2024.
Le texte de la résolution prolongeant le mandat de la MINUSCA a été voté par 14 voix pour, la Fédération de Russie s’étant abstenue, certains éléments du texte ayant selon elle « fait leur temps ».
Parmi les tâches confiées par le Conseil, la MINUSCA aide les autorités centrafricaines à préparer et organiser des élections locales en 2024 et 2025, qui soient « transparentes, crédibles et pacifiques, et se déroulent dans les délais fixés ».
L’effectif maximal autorisé de la MINUSCA reste fixé à 14.400 militaires, dont 580 observateurs militaires et officiers d’état-major, et 3.020 policiers, dont 600 policiers hors unités constituées et 2.420 membres d’unités de police constituées, ainsi que 108 agents pénitentiaires. Mais ce chiffre est appelé à être examiné en permanence, en prenant en compte les progrès accomplis en matière de transition et avec pour objectif le retrait éventuel de la MINUSCA, « lorsque les conditions seront réunies ».
Le Conseil réaffirme par ailleurs que la MINUSCA doit continuer d’appliquer la politique de tolérance zéro de l’ONU à l’égard des fautes graves, de l’exploitation et des atteintes sexuelles et du harcèlement sexuel.
L’embargo sur les armes assoupli
L’adoption récente de la « Politique nationale des droits de l’homme » en RCA a aussi été saluée ce mercredi. Le Conseil de sécurité a de nouveau jugé impératif de traduire en justice tous les responsables de violations du droit international humanitaire ou des droits de l’homme en RCA, peu importe leur bord politique.
S’agissant de la gestion des armes et des munitions, la résolution du Conseil souligne que les mesures d’embargo sur les armes imposées depuis 2013 ne s’appliquent plus à la vente ou au transfert d’armes et de matériel connexe ni à la fourniture d’une assistance ou de services de conseil ou de formation aux forces de sécurité centrafricaines.
La délégation centrafricaine a salué un texte « acceptable pour tous » et s’est félicitée que l’appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale ait été érigé en priorité principale. La Chine a fait valoir que la République centrafricaine se trouve « à un tournant » dans sa transition de la consolidation de la paix et que la MINUSCA « reste indispensable ».