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L’ONU salue la première évacuation médicale de Gaza

Le chef de l’agence de santé des Nations Unies (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué mercredi « la décision de l’Égypte d’accepter certains blessés et malades de Gaza pour qu’ils soient soignés ».

« Nous travaillons avec le ministère égyptien de la Santé à la planification des évacuations médicales et continuerons à apporter notre soutien », a-t-il déclaré.

Selon des informations parues dans la presse, le terminal passagers de Rafah entre l'Égypte et Gaza aurait été exceptionnellement ouvert mercredi matin pour la première fois depuis l'escalade de la violence, pour permettre le départ de l'enclave de certains Palestiniens blessés ainsi que d'étrangers et de binationaux.

Des fournitures médicales dans un entrepôt de l'OMS à Gaza sont préparées pour leur livraison.
© WHO
Des fournitures médicales dans un entrepôt de l'OMS à Gaza sont préparées pour leur livraison.

« Des besoins bien plus importants »

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Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti sur la plateforme sociale X que « l’attention ne doit pas être détournée des besoins bien plus importants de milliers de patients à Gaza » et a réitéré ses appels à la protection des hôpitaux ainsi qu’à une « accélération immédiate » du flux d’aide médicale vers la bande de Gaza.

Mardi a vu l'entrée à Gaza du plus grand convoi d'assistance depuis la reprise de l'acheminement de l'aide via Rafah le 21 octobre, composé de 59 camions transportant de l'eau, de la nourriture et des médicaments, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Toutefois, l’entrée de carburant, « désespérément nécessaire au fonctionnement des équipements de secours », reste interdite, a indiqué l'OCHA.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a souligné mardi que le volume de l'aide entrant n'était pas proportionnel au nombre de civils gazaouis coincés dans l'enclave dans le contexte de l'intensification des combats.

Plus de 1,4 million de personnes sont déplacées à l'intérieur de Gaza, dont plus de 689.000 ont trouvé refuge dans 150 installations de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). L'OCHA a indiqué que ces derniers jours, des dizaines de milliers de personnes déplacées, qui vivaient auparavant dans des familles d'accueil, ont trouvé refuge dans des abris publics et sont à la recherche de nourriture et de services de base.

Les abris de l'UNRWA dépassent désormais près de quatre fois leur capacité prévue, a prévenu l'OCHA.

Situation des otages inconnue

Le chef de l'OMS, Dr Tedros, a déclaré mercredi dans un message sur les réseaux sociaux que l'agence restait gravement préoccupée par l'état des 240 otages enlevés en Israël par le Hamas le 7 octobre - « en particulier les enfants, les femmes, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé qui besoin de soins médicaux immédiats ». Il a réitéré ses appels à leur libération immédiate.

L'OCHA a noté que les opérations terrestres israéliennes dans le nord de Gaza et à la périphérie de la ville de Gaza ont gagné en intensité, parallèlement aux bombardements continus. Des frappes aériennes israéliennes ont été signalées mardi sur le quartier densément peuplé de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, qui abrite le plus grand camp de réfugiés de l’enclave, abritant quelque 116.000 personnes.

Abordant la question des menaces contre les journalistes du monde entier, le chef de l'ONU, António Guterres, a écrit mercredi sur la plateforme sociale X que le conflit au Moyen-Orient leur fait payer un « tribut horrible » et a appelé à de meilleures garanties pour « défendre les journalistes qui nous tiennent informés ».

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit préoccupé mardi par les informations faisant état de journalistes palestiniens tués et a réitéré que les journalistes sont des civils et ne devraient pas être pris pour cible, tandis que les militaires qui les ciblent doivent rendre des comptes.