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Des agences de l'ONU condamnent une attaque meurtrière contre un hôpital de Gaza

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fermement condamné mardi une attaque contre un hôpital dans le nord de Gaza, qui aurait fait plusieurs centaines de morts et de blessés.

Une frappe aérienne israélienne aurait frappé l'hôpital al-Ahli dans la ville de Gaza, ont rapporté les médias internationaux, citant le ministère de la Santé de l'enclave  palestinienne contrôlée par le Hamas. Les détails doivent encore être vérifiés et les autorités israéliennes n'ont publié aucune déclaration sur cette frappe présumée.

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Des patients et des civils déplacés auraient cherché refuge à l’hôpital, suite à l’ordre donné par Israël d’évacuer vers le sud avant ce qui devrait être une offensive terrestre.

« L'OMS condamne fermement cette attaque », a écrit le chef de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X. « Nous appelons à la protection immédiate des civils et des soins de santé, et à l'annulation des ordres d'évacuation ».

L'ordre d'évacuation est « impossible à exécuter »

L'hôpital al-Ahli était opérationnel et accueillait des patients, des soignants et des personnes déplacées internes, a indiqué l'OMS dans un communiqué.

« Cet hôpital était l'un des 20 au nord de la bande de Gaza qui faisaient l'objet d'ordres d'évacuation de l'armée israélienne », a indiqué l'agence. « L'ordre d'évacuation est impossible à exécuter étant donné l'insécurité actuelle, l'état critique de nombreux patients et le manque d'ambulances, de personnel, de capacité en lits du système de santé et d'abris alternatifs pour les personnes déplacées ».

L’OMS a appelé à une protection active immédiate des civils et des soins de santé. « Les ordres d'évacuation doivent être annulés. Le droit humanitaire international doit être respecté, ce qui signifie que les soins de santé doivent être activement protégés et jamais ciblés ».

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a également condamné l'attaque sur les réseaux sociaux. « Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles doivent cesser, et les établissements de santé ne doivent jamais être une cible », a déclaré l'agence des Nations Unies pour la santé reproductive et sexuelle.

Une école de l'UNRWA touchée

Plus tôt mardi, l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens au Proche-Orient, a rapporté qu’au moins six personnes avaient été tuées lorsqu’une de ses écoles a été touchée dans le camp d’al-Magahazi, situé au centre de Gaza.

Des dizaines d'autres ont été blessés, notamment des membres du personnel de l'UNRWA, et ce chiffre risque d'être encore plus élevé.

« C’est scandaleux et cela démontre une fois de plus un mépris flagrant pour la vie des civils. Il n'y a plus d'endroit sûr à Gaza, pas même les installations de l’UNRWA », a déclaré le chef de l’agence dans un communiqué.

Au moins 4 000 personnes avaient trouvé refuge dans cette école transformée en refuge. « Ils n’avaient et n’ont toujours nulle part où aller », a déclaré l’UNRWA.

« Gaza est à genoux »

Sur son compte X, le chef de l'humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, a également réagi aux informations faisant état des attaques contre une école et un hôpital à Gaza mardi.

« Des centaines de personnes ont été tuées. Gaza est à genoux. Les systèmes de santé, d’eau et d’assainissement s’effondrent. Les gens sont privés de leur dignité », a-t-il dénoncé.