Fil d'Ariane
Le taux d’inscription des réfugiés dans l’enseignement supérieur atteint 7 %
Le taux mondial d’inscription des réfugiés dans l’enseignement supérieur a augmenté cette année pour atteindre 7 %, poursuivant les gains d’une année sur l’autre au cours de chacune des quatre dernières années, selon le rapport du 30e anniversaire sur le programme des bourses d’études du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le taux d’inscription représente une augmentation significative par rapport aux 1 % rapportés en 2019.
Parmi les facteurs contribuant à cette hausse, l’agence onusienne cite l’engagement inébranlable des parties prenantes de l’éducation et du gouvernement qui a conduit à un soutien accru des établissements d’enseignement supérieur dans les pays d’accueil, qui continuent d’offrir des places ou de réduire les frais pour assurer un accès plus équitable aux réfugiés.
Le taux d’inscription actuel de 7 % étant à mi-chemin de la réalisation de cet objectif, le HCR appelle à une augmentation des investissements afin d’élargir les possibilités d’enseignement supérieur.
Dépasser un taux d’inscription de 15 %
A l’approche du Forum mondial sur les réfugiés de cette année - le plus grand rassemblement sur les questions relatives aux réfugiés, qui doit se tenir en décembre - le HCR exhorte les États et le secteur privé à s’engager à accroître le financement et l’accès à l’enseignement supérieur.
L’an dernier ce programme a accordé des bourses dans 56 pays, à plus de 9.000 étudiants réfugiés originaires de 50 pays. Il s’agit d’une augmentation de près de 1.000 étudiants par rapport à l’année précédente. En 2022, 43 % des boursiers étaient des femmes - le taux le plus élevé jamais atteint.
Dans de nombreux pays d’asile à travers le monde, les réfugiés continuent de lutter pour accéder à l’enseignement supérieur sur un pied d’égalité avec les ressortissants nationaux en raison de l’absence de politiques éducatives inclusives, de contraintes de capacité, de frais de cours prohibitifs et d’autres obstacles administratifs ou bureaucratiques.
Dans les pays où il est mis en œuvre, le programme de bourses est parfois le seul mécanisme permettant aux réfugiés d’accéder à l’enseignement supérieur. Généreusement financé par le gouvernement allemand depuis 1992, le programme a soutenu plus de 24.000 étudiants et constitue la pierre angulaire de la stratégie globale du HCR en matière d’éducation, qui vise à atteindre et à dépasser un taux d’inscription de 15 % des réfugiés dans l’enseignement supérieur d’ici à 2030.