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La coopération entre l’ONU et l’Union africaine est essentielle face à des défis complexes

Le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine (UA) se présente comme un « pilier du multilatéralisme », a déclaré jeudi un haut responsable de l’ONU au Conseil de sécurité, un partenariat qui n’a cessé de croître en portée et en profondeur.

Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général auprès de l'UA, a déclaré aux ambassadeurs à New York que l'alignement entre les deux organisations est particulièrement pertinent pour les défis actuels.

« Le paysage des conflits africains évolue, devient plus complexe et souvent insoluble », a-t-il déclaré.

Il a évoqué le rapport sur la coopération entre l'ONU et l'UA dans les efforts de paix, notant que la montée de la violence politique, du terrorisme et de l'extrémisme en Afrique révèle de graves faiblesses en matière de gouvernance.

La vague de coups d’État militaires, notamment au Sahel, a aggravé l’instabilité, les violations des droits humains et les crises humanitaires, tandis que le Soudan est confronté à un conflit catastrophique. La République démocratique du Congo (RDC) est également aux prises avec des problèmes de sécurité et une crise humanitaire alors que le pays se prépare à des élections.

« Dans ce contexte le partenariat stratégique ONU-UA repose sur le double principe de la complémentarité et des avantages relatifs, en tirant parti des forces de chaque organisation pour atteindre plus efficacement nos objectifs communs de paix et de stabilité en Afrique. Il met l'accent sur la diplomatie préventive et les initiatives de médiation », a souligné le Représentant spécial.

Des policiers servant dans le cadre de la Mission de transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS) et de la police somalienne patrouillent dans une rue pour assurer la sécurité des civils pendant le mois du Ramadan à Mogadiscio, en Somalie, en mars …
ATMIS / Mukhtar Nuur
Des policiers servant dans le cadre de la Mission de transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS) et de la police somalienne patrouillent dans une rue pour assurer la sécurité des civils pendant le mois du Ramadan à Mogadiscio, en Somalie, en mars 2023.

Donner du pouvoir à l’UA

M. Onanga-Anyanga, qui dirige également le Bureau des Nations Unies auprès de l'UA, a en outre noté que donner plus de pouvoir aux opérations de soutien à la paix dirigées par l'UA renforcerait à son tour l'autorité du Conseil de sécurité et ses responsabilités telles que définies dans la Charte des Nations Unies.

Il a souligné l'importance d'un partenariat international avec l'UA pour renforcer les capacités permettant de faire face aux menaces complexes et dynamiques contre la paix et la sécurité sur le continent.

« En travaillant à travers les mécanismes établis de l’architecture de gouvernance africaine et de l’architecture africaine de paix et de sécurité, l’ensemble des réponses aux conflits peut être efficacement soutenu et renforcé pour instaurer la paix », a-t-il ajouté.

Visites conjointes

Les efforts de collaboration entre le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA – notamment par le biais de visites conjointes sur le terrain et de réunions de coordination – sont également considérés comme essentiels pour faire face à la dynamique complexe des situations de conflit, pour faire progresser les mesures de prévention et d’atténuation et pour renforcer la coordination stratégique.

« Ces visites pourraient contribuer à faire progresser une compréhension commune de la dynamique complexe à l’œuvre dans les situations de conflit, explorer les mesures de prévention et, le cas échéant, d’atténuation, et offrir l’occasion de transmettre des messages communs », a déclaré M. Onanga-Anyanga.