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Crise au Moyen-Orient. L’ONU multiplie les contacts avec des acteurs clés avant la réunion du Conseil de Sécurité

De hauts responsables de l'ONU ont pris contact avec des acteurs clés au milieu de l’escalade du conflit israélo-palestinien, alors que les Casques bleus de l'ONU ont détecté des échanges de tirs de roquettes et d'artillerie à la frontière israélo-libanaise peu avant l’ouverture de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de dimanche sur la crise en cours.

Alors que les 15 membres du Conseil se préparaient à se réunir à 15 heures à New York, les agences de l'ONU rapportaient que des centaines de personnes avaient été tuées et des milliers blessées à la suite des tirs de roquettes sur Israël tôt samedi matin par des militants palestiniens.

La réponse israélienne qui a suivi aux attaques du Hamas comprenait des frappes aériennes à Gaza, où l'agence des Nations Unies opérant sur place, l'UNRWA, avait signalé des dommages massifs ainsi qu’une l'augmentation du nombre de morts.

De nouveaux rapports ont fait état d'une pénurie alimentaire alarmante et d'affrontements à la frontière israélo-libanaise.

Frontière israélo-libanaise : roquettes et tirs d'artillerie

Tôt dimanche, l'opération de maintien de la paix de l'ONU au  Liban, la FINUL, « a détecté plusieurs roquettes tirées du sud-est du Liban vers le territoire occupé par Israël dans la zone générale de Kafr Chouba et des tirs d'artillerie d'Israël vers le Liban en réponse ».

La mission mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU, opérant le long d'une zone connue sous le nom de « Ligne bleue », a été déployée en 1978 pour rétablir la paix entre Israël et le Liban.

« Nous sommes en contact avec les autorités des deux côtés de la Ligne bleue, à tous les niveaux, pour contenir la situation et éviter une escalade plus grave », a  déclaré la FINUL dans un communiqué. « Nos soldats de la paix restent à leur poste et poursuivent leur tâche, pour certains dans des abris, par mesure de  sécurité ».

« Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue et à utiliser les mécanismes de liaison et de coordination de la FINUL pour désamorcer la situation afin d'éviter une détérioration rapide de la situation sécuritaire », a ajouté la mission.

En « contact étroit » avec les acteurs clés

Dans le même temps, le responsable de l'ONU chargé du processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, « est en contact étroit » avec les États-Unis, l'Union européenne, le Qatar, l'Égypte et le Liban « pour discuter de la guerre en cours » en Israël et à Gaza, selon un  message publié sur les médias sociaux par son bureau, l’ UNSCO.

« La priorité est maintenant d'éviter de nouvelles pertes en vies civiles et de fournir une aide humanitaire indispensable à la bande de Gaza », a déclaré le bureau de l'UNSCO, ajoutant que « l'ONU reste activement engagée pour faire avancer ces efforts ».

Appels à protéger les civils

De hauts responsables de l'ONU ont appelé à une cessation immédiate de la violence.

Le  secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a  condamné samedi « dans les termes les plus forts » l'attaque du Hamas contre des villes israéliennes, a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, appelant à « la plus grande retenue » et à ce que « tous les efforts diplomatiques » soient faits « pour éviter une conflagration plus large ».

« Les civils doivent être respectés et protégés conformément au droit international humanitaire à tout moment », a déclaré le chef de l'ONU dans un communiqué.

Risque de pénurie alimentaire

Alors que le conflit s'intensifie, les civils, y compris les enfants et les familles vulnérables, sont confrontés à des difficultés croissantes pour accéder aux approvisionnements alimentaires essentiels, les réseaux de distribution étant perturbés et la production gravement entravée par les hostilités, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

« Le PAM demande un accès humanitaire sûr et sans entrave aux zones touchées, et appelle toutes les parties à respecter les principes du droit humanitaire, en prenant toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie et le bien-être des civils, y compris en garantissant l'accès à la nourriture », a déclaré l'agence.