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Climat : « Notre planète est assiégée », martèle le Président de l’Assemblée générale à la clôture du débat général

A la clôture du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, mardi, le Président de cet organe, Dennis Francis, a jugé impératif d’affronter avec détermination la crise climatique qui affecte la planète.

« Cette semaine, un appel a résonné dans la salle de l’Assemblée générale : notre planète est assiégée et les effets croissants du changement climatique deviennent de plus en plus évidents », a déclaré M. Francis à la fin de ce débat général auquel ont participé les dirigeants mondiaux.

Selon lui, agir pour le climat signifie « sauvegarder les ressources naturelles de la Terre, préserver la biodiversité et garantir un accès équitable à l'air pur et à l'eau pour tous ». « Cela signifie examiner de près notre propre empreinte carbone. Cela signifie aider les communautés vulnérables à renforcer leur résilience. Cela signifie aller au-delà du PIB vers une mesure qui reflète la véritable vulnérabilité d’un pays aux chocs », a-t-il ajouté.

Affronter la crise climatique est « un impératif moral, un impératif scientifique et un impératif social », a-t-il affirmé, exhortant les États membres à aborder la prochaine conférence sur le climat, la COP28, « dans un esprit d’unité et de solidarité ».

Affronter les défis existentiels

Au-delà du climat, qu’il s’agisse des conflits, de la pauvreté, de la justice, de la paix ou d’institutions fortes, ces défis existentiels se mesurent en vies perdues, en maisons détruites, en droits violés, en inégalités persistantes et en accès refusés, a-t-il noté.

« Tous ces défis exigent que nous allions plus loin ; que nous nous engagions pleinement dans les préparatifs du Sommet du futur et définissions l’avenir de la coopération internationale dans un contexte de risques multidimensionnels ; que nous recentrions nos énergies sur la création d’un monde qui croît de manière durable, pour les populations et la planète, et qui donne à chaque enfant une chance égale de réussite », a ajouté le Président de l’Assemblée générale.

« Nous entendons si souvent dire que le temps presse. Nous avons aujourd’hui en nous la capacité d’apaiser nos divisions, de trouver des solutions intégrées qui reflètent nos valeurs et nos engagements universels et d’inaugurer un avenir meilleur. Je suis convaincu que nous y parviendrons – ensemble, dans le cadre d’une seule et même ONU », a conclu Dennis Francis.

136 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que 40 ministres, se sont exprimés à la tribune de l’Assemblée générale pendant une semaine. Et des centaines de voix de la société civile et d’acteurs publics et privés se sont fait entendre au Siège, a-t-il souligné. Toutefois, seules 20 femmes dirigeantes ont pris la parole lors du débat général, contre 23 l'année dernière.