Fil d'Ariane
Au Ghana, en décembre, une conférence sur le maintien de la paix aidera à mobiliser un soutien accru aux Casques bleus
La Conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix se déroulera cette année à Accra, au Ghana, les 5 et 6 décembre, ont annoncé vendredi le Secrétariat des Nations Unies et la République du Ghana.
Lors d'une conférence de presse à New York, la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey, accompagnée de hauts responsables des Nations Unies, a déclaré que cette réunion phare biennale contribuera à obtenir le soutien politique indispensable et à générer des engagements visant à renforcer le maintien de la paix de l'ONU, conformément à l’initiative Action pour le maintien de la paix et à A4P+, la stratégie de mise en œuvre pour 2021-2023.
Première conférence à se tenir en Afrique
Il s'agira de la cinquième Conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix et de la première à se tenir en Afrique.
La conférence se concentre sur l'obtention d'engagements concrets des États Membres pour combler les lacunes critiques, exploiter de nouvelles technologies et aborder les priorités clés afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle des missions de maintien de la paix.
Face à des défis et des menaces sans précédent auxquels font face les missions, l'événement de cette année examinera des questions cruciales telles que la protection des civils, la communication stratégique, la lutte contre la désinformation, la sécurité, la santé mentale des Casques bleus et le rôle essentiel des femmes dans le maintien de la paix.
« En tant que pays contributeur de troupes et de police aux opérations de paix des Nations Unies de longue date, depuis les années 1960, le Ghana reconnaît le long et positif bilan du maintien de la paix en Afrique et estime que le maintien de la paix de l’ONU a un avenir et demeure indispensable et inestimable pour faire avancer la paix dans les zones de conflit à l'échelle mondiale. Il est donc essentiel que le monde reste déterminé dans notre engagement collectif à sauvegarder cet outil multilatéral et à soutenir pleinement les initiatives du Secrétaire général telles que l'Action pour le maintien de la paix et A4P+, qui sont essentielles pour améliorer l'efficacité du maintien de la paix moderne et relever les défis sécuritaires de notre époque », a déclaré la ministre ghanéenne.
Faire des promesses en faveur du maintien de la paix
« Le maintien de la paix de l'ONU est un partenariat mondial, avec des Casques bleus de plus de 120 pays déployés dans certaines des zones les plus difficiles du monde pour sauver des vies, prévenir les conflits et créer les conditions d'une paix durable », a dit Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix. « La Conférence de 2023 est une occasion importante pour les dirigeants de réaffirmer leur engagement et de faire des promesses en faveur du maintien de la paix de l'ONU, qui reste l'un des outils multilatéraux les plus importants pour atteindre la paix et le développement durables. Nous sommes reconnaissants au Ghana d'accueillir cette réunion ministérielle et pour ses contributions essentielles au renforcement de nos opérations ».
Les États Membres sont également encouragés à créer ou renforcer les soutiens bilatéraux et triangulaires ainsi que les partenariats afin de garantir que les améliorations proposées soient durables et aient l'impact requis.
Soulignant l'importance de la Conférence ministérielle en Afrique et celle des partenariats, Atul Khare, Secrétaire général adjoint des Nations Unies à l’appui opérationnel, a déclaré : « Les contributions du Ghana et de l'Afrique au maintien de la paix évoluent au-delà des contributions en troupes pour offrir un forum vital dans lequel les pays peuvent s'unir et collaborer sur des stratégies innovantes pour relever les défis actuels et discuter de l'avenir du maintien de la paix. J'attends avec intérêt la création de partenariats entre les participants pour améliorer l'efficacité de nos Casques bleus, élever la qualité de leurs soins médicaux et favoriser des opérations respectueuses de l'environnement ».
« En plus des innombrables défis qui se posent actuellement, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies se trouvent également à un moment critique pour prévenir et traiter les comportements répréhensibles en tant qu'élément intrinsèque de la performance », a souligné Catherine Pollard, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée du Département des stratégies et politiques de gestion et de la conformité. « Il s'agit d'un effort collectif ».