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« Les séquelles laissées par des siècles d’esclavage et d’exclusion continuent de se faire sentir » - Guterres

Les Nations Unies ont célébré jeudi les accomplissements des personnes d’ascendance africaine et ce qu’elles ont apporté, tout au long de l’histoire, dans tous les domaines de l’activité humaine, sur les plans culturel, économique, politique et scientifique, à l’occasion de la Journée internationale des personnes d’ascendance africaine.

Dans un message pour cette journée, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé que le continent africain et les personnes d’ascendance africaine « ont eu une influence considérable sur le développement, la diversité et la richesse des civilisations et des cultures du monde, qui constituent le patrimoine commun de l’humanité ».

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« Parallèlement, nous sommes conscients de la discrimination généralisée dont les personnes d’ascendance africaine font l’objet dans le monde entier et des nombreux obstacles qu’elles rencontrent lorsqu’elles essaient d’exercer pleinement leurs droits humains », a-t-il ajouté.

Le racisme continue de gangrener le monde

Il a noté que « le racisme, la marginalisation et la stigmatisation continuent de gangrener notre monde » et que « les séquelles laissées par des siècles d’esclavage et d’exclusion continuent de se faire sentir, sous la forme d’inégalités et d’injustices profondément enracinées ».

Le Secrétaire général a observé que ces dernières années ont été marquées par un nouvel élan en faveur du changement, issu du mouvement mondial de lutte contre le racisme de 2020.

La récente création du Mécanisme d’experts chargé de promouvoir la justice et l’égalité raciales dans le contexte du maintien de l’ordre et de l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine « témoigne des aspirations collectives des personnes d’ascendance africaine à la justice et à l’égalité partout dans le monde ».

Le chef de l’ONU a déclaré qu’il avait fait de la lutte contre le racisme une priorité de la direction de l’ONU. Sous la houlette de sa Conseillère spéciale, Mojankunyane Gumbi, « notre équipe supervise la mise en œuvre de notre plan d’action stratégique visant à éradiquer le racisme et à promouvoir la dignité de toutes et de tous ».

Des mesures concrètes nécessaires

Il a aussi réitéré l’appel lancé par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, pour que, à l’occasion du 75e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, soient annoncées et prises rapidement « des mesures énergiques » destinées à faire progresser l’égalité et à combattre le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie.

Il a exhorté les États à prendre « des mesures concrètes, avec la pleine participation, tant individuelle que collective, des personnes d’ascendance africaine pour s’attaquer aux formes anciennes et nouvelles de discrimination raciale et faire table rase du racisme structurel et institutionnel ».

« Aujourd’hui et chaque jour, nous devons continuer de nous élever contre toute idée de supériorité raciale et œuvrer sans relâche pour libérer toutes les sociétés du fléau du racisme », a-t-il conclu.