Fil d'Ariane
Océan pacifique : l’AIEA est sur place pour surveiller le rejet en mer de l’eau de la centrale de Fukushima
Alors que le Japon a entamé ce jeudi le déversement de l’eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans l’océan Pacifique, des contrôleurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont présents sur le site pour surveiller l'opération. Des échantillons d’eau et de poissons doivent être prélevés .
« Les experts de l’AIEA sont présents sur le terrain pour servir comme des yeux à la communauté internationale et s’assurer que le déversement se déroule comme prévu, conformément aux normes de sûreté de l’AIEA », a déclaré dans un communiqué le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
« Par notre présence, nous contribuons à susciter la confiance nécessaire pour que le processus se déroule de manière sûre et transparente », a-t-il ajouté.
L’équipe de l’AIEA est présente pour surveiller le déversement et « évaluer l’application par le Japon de toutes les normes de sûreté internationales pertinentes pour le déversement de l’eau », dans le cadre de l’examen de sûreté pluriannuel de l’Agence.
La compagnie japonaise Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a commencé ce jeudi à rejeter en mer l’eau traitée par ALPS stockée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, ont confirmé les experts de l’agence pour la sureté nucléaire mondiale présents sur le site.
L’AIEA présente sur le site aussi longtemps que l’eau traitée sera rejetée
L’AIEA a indiqué qu’elle serait présente sur le site « aussi longtemps que l’eau traitée sera rejetée, conformément à l’engagement pris par le Directeur général Grossi de collaborer avec le Japon sur le rejet de l’eau traitée du système avancé de traitement des liquides (ALPS) avant, pendant et après le rejet de l’eau traitée ».
Dans le cadre d’une étape supplémentaire de leur surveillance, les experts de l’AIEA ont prélevé cette semaine des échantillons du premier lot d’eau diluée préparé pour le déversement, à la suite de l’annonce faite par le gouvernement japonais le 22 août, qui annonçait que le déversement commencerait ce jeudi.
« L’analyse indépendante effectuée sur place par l’AIEA a confirmé que la concentration de tritium dans l’eau diluée qui est rejetée est bien inférieure à la limite opérationnelle de 1.500 becquerels par litre », a confirmé l’agence atomique dont le siège est à Vienne (Autriche).
En outre, l’AIEA a lancé ce jeudi une page web qui fournit des données en direct du Japon sur les rejets d’eau. Les données fournies comprennent les débits d’eau, les données de surveillance des rayonnements et la concentration de tritium après dilution.
Selon les médias, Tokyo prévoit d’évacuer dans l’océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d’eaux usées stockées jusqu’à présent sur le site de la centrale. Elles proviennent d’eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs entrés en fusion après le tsunami de mars 2011 qui avait dévasté la côte nord-est du Japon.