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Malgré les défis, l’ONU continue de fournir de l’aide humanitaire au Niger

Les Nations Unies continuent de fournir de l'aide humanitaire au Niger malgré les défis, y compris la saison des pluies en cours, a indiqué lundi le porte-parole du Secrétaire général.

La semaine dernière, 22.000 personnes de la région de Maradi, dans le centre du pays, ont  ainsi reçu une aide en espèces et des vivres, a précisé Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York. 

« Nous et nos partenaires humanitaires travaillons également avec les autorités de facto pour identifier et préparer un site pour accueillir environ 13.000 personnes déplacées à Ouro Gueladjo, dans la région de Tillabéri », a-t-il ajouté. « Ces personnes ont été déplacées de plusieurs villages de cette région à la mi-juillet, avant la crise politique actuelle ». 

La crise au Niger dure depuis près de trois semaines. Le Président Mohamed Bazoum, est retenu depuis le 26 juillet par des militaires dans sa résidence présidentielle avec son épouse et son fils. 

Vendredi, le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a exprimé sa profonde préoccupation concernant « la détérioration rapide des conditions de détention » du Président. 

Selon les informations reçues par l’ONU, le Président Bazoum et sa famille sont privés d'électricité, et n'ont pas accès à l'eau potable, ni aux médicaments nécessaires. 

La veille, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, avait dénoncé les conditions de vie « déplorables » du Président du Niger. Il avait réclamé sa libération immédiate et sa réintégration à la tête de l’Etat. 

Médiation de la CEDEAO

L’ONU soutient les efforts de médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour trouver une issue à la crise au Niger. 

Jeudi, à l'issue d'une réunion à Abuja, au Nigéria, la CEDEAO a ordonné l'activation immédiate de sa force d'intervention en vue de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, tout en soulignant qu'elle privilégiait toujours une résolution pacifique de la crise. 

Selon les informations parues dans la presse, les militaires qui détiennent le Président Bazoum ont annoncé, dimanche 13 août, leur intention de le poursuivre notamment pour haute trahison, l’accusant d’avoir parler avec des dirigeants étrangers. 

De son côté, l’Union africaine s’est réunie lundi pour discuter de la crise au Niger.