Fil d'Ariane
Éthiopie : l’ONU préoccupée par la détérioration de la sécurité dans le nord-ouest du pays
La Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Éthiopie s’est alarmée jeudi de « la détérioration de la situation sécuritaire dans la région du nord-ouest de l’Éthiopie, en particulier dans la région d’Amhara ».
La Commission a pris note de l’annonce par le Conseil des ministres, le 4 août 2023, de l’instauration de l’état d’urgence par la proclamation n° 6/2023, qui, en vertu de la Constitution, doit être approuvée par la Chambre des représentants du peuple. Les experts rappellent que les précédents états d’urgence ont été accompagnés de violations des droits humains.
Ils exhortent donc le gouvernement à adhérer strictement aux principes de proportionnalité et de non-discrimination, conformément à ses obligations juridiques internationales en vertu de l’article 4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Résolution pacifique des différends
Selon les rapports des médias, le gouvernement éthiopien a décrété jeudi dernier l’état d’urgence pour six mois après un regain de violence dans cette partie du pays de la Corne de l’Afrique, neuf mois seulement après la fin d’un conflit dans la région éthiopienne du Tigré.
La Commission appelle donc toutes les parties à respecter les droits de l’homme et à prendre des mesures pour désamorcer la situation et donner la priorité aux processus de résolution pacifique des différends.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a mandaté le 17 décembre 2021 la Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Éthiopie pour mener une enquête approfondie et impartiale sur les allégations de violations des droits humains et de violations du droit international humanitaire et du droit international des réfugiés en Éthiopie commises depuis le 3 novembre 2020.
Le mandat de la Commission a été récemment prolongé pour une période d’un an, jusqu’en décembre 2023.