Fil d'Ariane
Guterres se félicite de l’accord avec la Syrie sur l’utilisation d’un poste-frontière crucial pour l’aide humanitaire
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est félicité mardi soir de l'accord conclu par l'Organisation des Nations Unies et le gouvernement syrien sur la poursuite de l'utilisation pendant les six prochains mois du poste frontière de Bab al-Hawa pour fournir une aide humanitaire vitale à des millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie.
Cet accord fait suite à l'engagement entre le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Martin Griffiths, et le gouvernement syrien pour que l'ONU et ses partenaires continuent de fournir une aide humanitaire transfrontalière, à l'échelle nécessaire et d’une manière appropriée permettant un engagement avec toutes les parties aux fins de la recherche d'un accès humanitaire et préservant l'indépendance opérationnelle de l'ONU, a souligné le porte-parole adjoint du Secrétaire général, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse.
« Le consentement réaffirmé par la Syrie ces derniers jours fournit une base à l'ONU et à ses partenaires pour mener légalement des opérations humanitaires transfrontalières via Bab al-Hawa », a-t-il ajouté.
Planche de salut
Le point de passage de Bab al-Hawa constitue une planche de salut pour quatre millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie, le dernier bastion de l'opposition. Le 11 juillet, le Conseil de sécurité de l'ONU n’était pas parvenu à se mettre d’accord sur la prolongation de l'acheminement de l'aide transfrontalière depuis la Türkiye, deux projets de résolution concurrents ayant été rejetés.
Le Secrétaire général s’est félicité également de la prolongation par la Syrie de son autorisation à l'ONU d'utiliser les points de passage frontaliers de Bab al-Salam et d'Al-Ra'ee pour une période supplémentaire de trois mois, ainsi que de son consentement à franchir les lignes en Syrie à Sarmada et Saraqib pour l'acheminement de l'aide au cours des six prochains mois.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 24 juillet, Ramesh Rajasingham, Directeur de la coordination au sein du Bureau des Nations Unies pour la coordination de l’aide humanitaire (OCHA), avait expliqué que les conditions dans toute la Syrie continuaient de se détériorer, le prix des denrées alimentaires essentielles ayant grimpé de plus de 90% en 2023, mettant les produits alimentaires de base et autres produits essentiels hors de portée de millions de familles.
Dans tout le pays, près de 12 millions de personnes – plus de la moitié de la population – n'ont pas assez à manger et 2,9 millions supplémentaires risquent de sombrer dans la faim.