Fil d'Ariane
Niger : le chef de l’ONU préoccupé par l’arrestation de plusieurs membres du gouvernement
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, exprime sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de l'arrestation de plusieurs membres du gouvernement au Niger, a indiqué mardi son porte-parole adjoint.
« Il appelle de toute urgence au strict respect des obligations internationales du Niger en matière de droits de l'homme et au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel », a ajouté ce porte-parole, Farhan Haq, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York.
Des militaires putschistes ont affirmé mercredi 26 juillet avoir renversé le Président Mohamed Bazoum, une prise de pouvoir condamnée par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a réclamé le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Protéger les civils
M. Haq a rappelé que « l'ONU et ses partenaires humanitaires restent inébranlables dans leur engagement à rester et à continuer à fournir une aide vitale aux segments les plus vulnérables de la population ».
« Pour assurer la poursuite de cette assistance cruciale, il est impératif que toutes les parties favorisent un environnement opérationnel propice », a-t-il dit, ajoutant que le Secrétaire général juge « de la plus haute importance de protéger les civils et de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin au Niger ».
Lors d’un point de presse, mardi, avec des journalistes à New York depuis Accra, au Ghana, le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Léonardo Santos Simão, a condamné une nouvelle fois la prise de pouvoir par les militaires et estimé que « le Niger et la région n’avaient pas besoin de coups d’Etat ».
Soutien de l'ONU à la CEDEAO
« Nous restons engagés à soutenir les efforts de la CEDEAO visant à rétablir l'ordre constitutionnel et à consolider les acquis démocratiques au Niger », a-t-il dit.
Il a rappelé que le Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à Abuja, au Nigéria, auquel il a participé dimanche, avait donné une semaine à la junte militaire au Niger pour rétablir le Président Bazoum. Si ce ne se produisait, la CEDEAO a déclaré qu’elle examinerait diverses options, y compris une intervention militaire.
Selon le chef de l’UNOWAS, les jours qui viennent doivent permettre de donner du temps pour une résolution pacifique de la crise. Il a souligné que l’ONU soutenait les efforts régionaux de la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.