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L’insécurité complique davantage l’accès humanitaire dans le nord-est du Mali

Alors que la situation sécuritaire reste volatile dans la région de Ménaka, « l’activisme des groupes armés » complique davantage l’accès humanitaire dans cette province du nord-est du Mali, a alerté mercredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

L'accès humanitaire est difficile en dehors de la ville de Ménaka au-delà d’environ 10 km à cause des braquages des particuliers et des organisations humanitaires.

« Deux axes routiers (Ménaka-Andéramboukane et Ansongo-Ménaka) sont soumis constamment à la pression des présumés groupes armés radicaux », a souligné OCHA dans son dernier rapport sur la situation humanitaire dans cette partie du nord-est du Mali.

« La présence d’hommes armés dans les environs de certaines localités (Akabar, Anderamboukane, Indelimane et Ménaka) complique davantage l’accès humanitaire », a ajouté OCHA.

D’une manière générale, l’environnement opérationnel des acteurs humanitaires « ne cesse de se rétrécir au gré des incidents sécuritaires générés par l’activisme des hommes armés » dans cette région.

Certaines parties de la commune de Ménaka et une partie de Tidermene encore accessibles

Toutefois, certaines parties de la commune de Ménaka et une partie du cercle de Tidermene sont encore accessibles pour les acteurs humanitaires. Selon OCHA, des réflexions sont en cours pour évaluer les approches d’accès humanitaire dans les zones reculées.

Plus largement, la situation sécuritaire est restée volatile durant le mois de septembre, en lien avec l’activisme des groupes armés. Elle se traduit par une destruction des hangars et d’habitations par de présumés membres d’un groupe armé radical à Tassassate (45 km à l’Est de Tidermene).

L’insécurité porte également sur un « braquage de camions par des individus armés circulant à motos sur l’axe Ansongo-Ménaka ». De plus, les attaques et vols de bétails se sont multipliés, ainsi que les braquages sur des personnes mais aussi sur des véhicules de transports, particulièrement sur les axes Ménaka-Andéramboukane et Ansongo-Ménaka.

Une scène de rue à Menaka, dans le nord du Mali.
Photo ONU/Marco Dormino
Une scène de rue à Menaka, dans le nord du Mali.

Près de 30.000 déplacés internes recensés en août

Par ailleurs, les foires hebdomadaires ont été momentanément suspendues, détériorant davantage le circuit d’échange dans la région. « Tout ceci exerce une influence sur les efforts de la résilience des différentes communautés aussi bien de la ville que dans les localités périphériques », a fait valoir OCHA.

En raison de la détérioration de l’insécurité dans cette région de Ménaka, la Matrice de suivi des déplacements (DTM) du mois d’août a rapporté la présence de 29.500 déplacés internes dans la région. En raison des activités répétées des hommes armés, des mouvements incessants de populations sont rapportés dans les zones sous l’influence de ces derniers.

Une proportion moyenne des populations des localités d’Inekar, d’Anderamboukane et autres se serait déplacée aussi bien vers Kidal que vers Ménaka, a conclu OCHA.