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Soudan du Sud : au moins 623.000 personnes touchées par des inondations massives

Des inondations importantes affectent au moins 623.000 personnes au Soudan du Sud, contraignant la population à fuir, a alerté vendredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Ces inondations sont aggravées par les violences en cours dans le pays et des déplacements de population ont aggravé les besoins humanitaires des populations en septembre. Les pluies torrentielles ont fait déborder les rivières, inondé des maisons et des fermes dans huit des dix Etats du pays, selon le dernier bulletin humanitaire de l’OCHA.

Depuis le mois de mai, 27 comtés de huit États ont été touchés. Les États de Jonglei et d’Unity sont les plus durement touchés, représentant environ 58 % des personnes affectées. Suivent le Haut-Nil, le Bahr el Ghazal occidental et septentrional.

Ecoles et infrastructures de santé inondées

« Les écoles, maisons, infrastructures de santé et sources d’eau sont inondées, affectant l’accès de la population aux services de bases », selon l’OCHA.

Certaines familles ont pu fuir leurs maisons pour rejoindre la capitale Juba tandis que d’autres ont trouvé refuge dans des abris de fortune le long d’autoroutes, emportant les rares biens qu’ils ont pu sauver des inondations.

« L’accès physique reste un défi majeur pour les organisations humanitaires qui doivent évaluer et répondre aux besoins des personnes touchées par les inondations », souligne l’agence onusienne.

En pleine saison des pluies, une épidémie de rougeole a été signalée dans la ville de Kuajok, dans le comté de Gogrial West de l’État de Warrap. 

Par ailleurs, plus des deux tiers des comtés touchés par les inondations sont confrontés à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire. 

Dans le même temps, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 15 %, par rapport au mois d’août.

Violences intercommunautaires

Sur un autre plan, les violences intercommunautaires ont contraint, dans certaines parties du pays, des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs maisons, compliquant les efforts des secours pour venir en aide aux habitants. 

Les violences intranationales dans le comté de Tambura, en Équatoria occidental, ont déplacé environ 80.000 personnes.

Selon l’ONU, les combats se poursuivent depuis juin et l’accès aux personnes touchées par le conflit est difficile. Les combats entre groupes armés dans le comté de Yei, en Équatoria central, ont déplacé quelque 650 personnes vers la ville de Yei. 

« D’autres ont fui dans la brousse, et d’autres encore auraient fui vers la République démocratique du Congo », a conclu l’OCHA, relevant que « des violences infranationales ont été signalées dans les comtés de Pibor, Akobo et Nyirol à Jonglei et à Tonj North à Warrap ».