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Un mois avant la Conférence sur le climat à Glasgow, Guterres appelle à restaurer l’esprit de Paris

A un mois de la Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, à Glasgow, au Royaume-Uni, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a encouragé les Etats membres à restaurer l’esprit qui avait permis d’obtenir la signature de l’Accord de Paris en 2015.

Selon le chef de l’ONU, la COP26 est « la plus importante conférence sur le climat depuis Paris ». « Il est essentiel pour toute l'humanité que nous tenions la promesse de l'Accord de Paris », a-t-il déclaré lors d’une réunion ministérielle préparatoire de la COP organisée par le Secrétariat de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et la présidence britannique de la COP26 à Milan (Italie) vendredi.

Selon le Secrétaire général, « cela signifie réduire les émissions pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Cela signifie fournir 100 milliards de dollars chaque année au monde en développement pour l'action climatique. Et cela signifie équilibrer le soutien financier pour l'atténuation et l'adaptation ».

« Nous ne sommes pas encore là. En ce qui concerne l'atténuation, les contributions actuelles déterminées au niveau national conduiront à une augmentation catastrophique de la température mondiale de 2,7 °C. Nous avons besoin de plus d'ambition, maintenant », a-t-il ajouté.

La pré-COP rassemble, du 30 septembre au 2 octobre, les ministres du climat et de l'énergie d'un groupe sélectionné de pays pour discuter et échanger des points de vue sur certains aspects politiques clés des négociations et approfondir certains des principaux sujets de négociation qui seront abordés lors de la COP26.

Les énergies renouvelables, comme ces éoliennes en Thaïlande, permettent de lutter contre le changement climatique.
ADB/Zen Nuntawinyu
Les énergies renouvelables, comme ces éoliennes en Thaïlande, permettent de lutter contre le changement climatique.

Rôle crucial des économies développées

Le Secrétaire général estime que les économies développées doivent prendre les devants, même si tous les pays ont un rôle crucial à jouer.

Il  demande également aux économies émergentes de faire un effort supplémentaire et de réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre.

« Nous sommes tous dans le même bateau et nous devons nous ressaisir. C'est pourquoi, je demande à toutes les nations de renforcer les contributions déterminées au niveau national (CDN) et les politiques nationales aussi souvent que nécessaire et sans délai jusqu'à ce que nous soyons collectivement sur la bonne voie », a-t-il ajouté. « Je ne saurais trop insister sur le fait que le temps presse ».

Selon le chef de l’ONU, il est essentiel que les pays travaillent à nouveau ensemble à l'approche de la COP26 « pour rétablir la confiance, redynamiser l'action et restaurer l'esprit de Paris ».

« Les jeunes, en particulier, continuent de réclamer de plus en plus davantage d'ambition. Ils nous demanderont des comptes », a-t-il ajouté.

Il a appelé les Etats membres à reconstruire la confiance nécessaire pour faire de la COP26 un succès pour tous.

« Nous avons un pouvoir immense. Nous pouvons soit sauver notre monde, soit condamner l'humanité à un avenir infernal. Nous devons avoir une vision à long terme – et une position morale élevée – afin que cette génération et les générations futures puissent espérer la paix, les opportunités et la dignité pour tous sur une planète saine », a-t-il conclu.