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Les agences humanitaires s'engagent à rester en Afghanistan

Dans une déclaration conjointe, seize agences des Nations Unies et d'autres organisations, ainsi que par la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes déplacées, soulignent que les Afghans ont plus que jamais besoin de soutien. La déclaration demande 1,3 milliard de dollars pour atteindre 16 millions d'Afghans.

Par leur communiqué commun, seize agences des Nations Unies, des unités partenaires et la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes déplacées, Cecilia Jimenez-Damary, les signataires entendent attirer l’attention de la communauté internationale sur le sort des 18 millions d’Afghans qui ont besoin d’aide humanitaire.

 

Lors d'une émission en direct avec le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies à New York, le Représentant de l'UNICEF en Afghanistan déclaré que l'agence opère dans le pays depuis 65 ans et qu'elle entend y rester.

 

Depuis le 15 août, l'Afghanistan est sous le contrôle du mouvement taliban, qui a pris le contrôle de la capitale Kaboul après la fuite du président afghan Ashraf Ghani.

Dans leur déclaration, les agences humanitaires affirment que « plus que jamais, le peuple afghan a besoin de soutien ». Les entités se sont engagées à aider et à protéger les Afghans en restant dans le pays et en fournissant l'aide nécessaire.

Au début de cette année, la moitié des Afghans, dont plus de 2 millions de femmes et près de 10 millions d'enfants, avaient déjà besoin d'une aide humanitaire pour survivre.

Covid-19

La situation est encore plus grave en raison du conflit, de la sécheresse et de la pandémie. Depuis la fin du mois de mai, le nombre de personnes déplacées par le conflit et nécessitant une aide humanitaire a plus que doublé pour atteindre 550 000.

Un tiers des Afghans sont confrontés à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire et plus de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition.

Les agences ont réitéré l'appel du Secrétaire général, António Guterres, à toutes les parties, y compris les talibans, pour qu'elles mettent fin à la violence et respectent les droits de l'homme et le droit humanitaire international. Le groupe a demandé le passage en toute sécurité des hommes et des femmes de l'humanitaire afin que l'aide puisse atteindre ceux qui en ont besoin.

Pour les agences humanitaires, toutes les parties en Afghanistan doivent respecter les civils et les libertés de chacun.

Femmes et filles

Les organisations ont réaffirmé leur engagement à promouvoir le droit de chacun dans le pays, y compris les femmes et les filles.

Selon la déclaration, les droits et les avancées dont ils bénéficient, y compris une éducation de qualité, doivent être maintenus et préservés.

Dans une déclaration séparée, le Fonds des Nations Unies pour la population, l'UNFPA, a rappelé que les filles et les femmes doivent faire partie de la solution et que toutes les personnes doivent être incluses.

L'UNFPA soutient la profession de sage-femme et la santé sexuelle et reproductive dans le pays depuis plusieurs décennies.

Financement

Depuis plusieurs décennies, l'UNFPA soutient le travail des sages-femmes et la santé sexuelle et reproductive dans le pays.

Dans la déclaration commune, le groupe d'agences a appelé les gouvernements à maintenir leurs frontières ouvertes afin que les Afghans qui le souhaitent aient la possibilité de demander l'asile dans un autre pays.

Les agences estiment qu'il faudra 1,3 milliard de dollars pour apporter une aide humanitaire à près de 16 millions de personnes en Afghanistan. Seuls 37% de ce total ont été reçus.